Ma folie meurtrière [tome 2]

Chapitre 1

Clockwork.

Elle était pas censée être morte ?

Mais genre vraiment morte ? Dans un cercueil, six pieds sous terre ect... non ? Ah ok non, j'ai du me louper autant pour moi.

Non mais sérieusement. Qu'est ce qu'elle fait là ?

Dans les bras de Toby ?

En train... de l'embrasser ?

Quelque chose en moi se brisa à cet instant. Pourquoi...? Je veux dire, je veux bien qu'on se soit disputé mais... il n'y a vraiment plus rien ?

Au moment ou je commençais à partir vers ma chambre je croisai le regard de Clockwork. Elle me fit un sourire avant de se retourner vers les creepypastas qui était venue l'accueillir.

Ce n'est pas normal, qu'une personne revienne comme ça d'entre les morts. Peut être bien qu'elle est revenue à la vie, pourquoi pas, mais qui ? Qui l'a aidé ? Ou alors quel en est la cause ? Je ne sais pas, n'importe quoi ! J'ai besoin de réponses. Puisque visiblement, je suis la seule à m'inquiéter.

Je remontais dans ma chambre puis m'enfermais à double tour.

Izu- Hey T/p, ça va aller, on est là pour t'aider à surmonter ça.

Je tournais en rond au milieu de la pièce. Mon coeur ne cessait de s'emballer.

Putain putain putain putain.

Izu- Tout va bien, respire...

J'avais l'impression de suffoquer, j'essayais d'écouter les directives d'Izu mais sans succès.

L'image de Toby embrassant Clockwork me revenait par flash. Je fermais les yeux pour effacer cette image de ma tête mais elle persistait à rester collé à mon esprit.

J'avais envie de crier, d'hurler toute ma frustration et ma colère si fort, qu'ils se rendraient compte que quelque chose ne va pas.

Mais non, une sorte de barrière mentale m'en empêchais.

Putain.

Je respirais toujours plus vite, je m'étais accroupie contre mon mur, en face de la porte en tenant mon haut au niveau du coeur. Ce même haut qui était taché à cause du couteau de Clockwork.

Clockwork.

Clockwork.

Clockwork.

Clockwork.

Il fallait que ça s'arrête. Que mon esprit se taise.

Clockwork.

Clockwork.

Clockwork et Toby.

Mes larmes dévalaient sur mes joues. Les paroles d'Izu n'était plus qu'un lointain chuchotement dans le grondement de mes pensées.

Je ne devais pas lâcher. Pas maintenant. Mais mon esprit hurlait en moi, faisant trembler les pauvres limites de mon corps.

Je n'en pouvait plus. Ma tête me tournait, tout les bruits se confondaient en un crissement strident.

Pourquoi est ce que personne ne vient m'aider ?

J'ai besoin d'aide, là maintenant. J'ai l'impression de mourir de l'intérieur, de me perdre dans mes pensées négatives, je m'enfonce dans un cauchemar sans réveil ou tout n'est que cri et douleur.

Je n'ai pas les mots pour décrire ce sentiment de perte, de vide, me griffant, brulant, m'arrachant.

Je titube jusqu'à mon sac. Mon vieux sac de cour. J'arrache fébrilement la couture intérieure. En tremblant, j'attrape la fine lame brillante.