April posait les boites à Flemme sur l'étagère prévue à cet effet. Elle était fascinée par ces petites boites, ainsi que tout le reste du magasin. Elle se demandait comment ils avaient pu imaginer tous ces jouets.Elle rangeait les boites orange pendant un moment, jusqu'à qu'elle entende la voix de George depuis la réserve. "April, tu peux fermer la boutique ? S'il te plaît ?"
"Oui, deux secondes" répondait-elle en fermant le carton. Elle le poussait sur le côté et se relevait.
April faisait rapidement le tour des rayons afin de vérifier que personne n'était là. Elle retournait près du comptoir et attrapait le trousseau qui était dessus.
Elle enfonçait la clé dans la serrure et fronçait les sourcils. "George ? Tu peux venir s'il te plaît ?" s'exclamait-elle.
Seulement quelques secondes plus tard, George apparaissait dans l'embrasure de la porte de la réserve. "Il y a un problème ?"
April levait la clé dans sa direction. "Comment ça marche ?"
Il éclatait de rire et avançait vers elle. "Sérieusement ? Tu n'en as aucune idée ?"
"Non, George, je ne te le demanderais pas si je le savais".
George prenait le trousseau de clé des mains d'April et rigolait. "Une clé, un trou. Tu mets la clé dans le trou, tu tournes et voilà".
Il continuait à rire alors qu'April fronçait les sourcils, elle lui arrachait le trousseau des mains et elle disait dans sa barbe. "Ça va, je savais faire" marmonnait-elle.
Elle enfonçait la clé dans la serrure et elle enclenchait le mécanisme. George enclenchait la poignée et souriait. "C'est fermé, et personne ne peut l'ouvrir, n'est-ce pas parfait ?"
April lui redonnait la clé en bougonnant. "C'est ça," marmonnait-elle. "Et comment ils vont faire les autres pour rentrer ?"
George lançait un sourire narquois à April. "Il y en a plusieurs, April".
"J'avais compris," répondait April en marmonnant. "J'ai fini les cartons, je peux y aller ?"
George la regardait attentivement. "Maintenant ? Où dors-tu ?"
April se sentait soudainement mal à l'aise. "Heu... Tu vois le Chaudron Baveur ? Je loue une chambre depuis quelques semaines".
"Au Chaudron Baveur ? C'est totalement miteux là-bas" disait George en fronçant les sourcils.
"Je ne peux pas me payer plus, et c'est déjà assez cher comme ça. Les appartements sur le Chemin de Traverse sont hors de prix" répliquait April en soupirant.
"C'est vrai que c'est hors de prix" répondait George en haussant les épaules.
April ne répondait pas et regardait rapidement le magasin vide, les lumières n'éclairant que faiblement la grande pièce. Elle posait à nouveau son regard sur George, qui la regardait fixement.
Il avait des yeux doux, de couleur noisette notamment. Elle le regardait attentivement, observant ses taches de rousseur. George ouvrait légèrement les lèvres, comme s'il voulait dire quelque chose.
Mais il ne disait rien, la contemplant. Il levait doucement sa main et posait lentement sa paume sur la joue d'April. Elle fondait immédiatement sous son toucher, sentant sa chaleur.
"Oh- Je vois. Je ne vous dérange pas j'espère-"
George s'écartait rapidement, enlevant aussitôt sa main. "Tu n'étais pas censé sortir ce soir ?" demandait-il.
April avait toujours les yeux rivés sur George alors que Fred les regardait depuis le haut des escaliers. Il remettait en place son nœud papillon. "Je vais voir le match de June, c'est le dernier avant les vacances de Noël. Tu étais censé venir, George" disait Fred en haussant un sourcil.
George lançait un rapide regard à April. "J'avais totalement oublié. On peut transplaner dans quelques minutes ? Je prends ma douche et je te rejoins".
"April peut t'aider à aller plus vite," rigolait Fred en passant une main dans ses cheveux roux. "Je plaisante, April, ne le prends pas personnellement".
April cachait ses joues rosies et détournant le regard. "J'y vais de toute façon, je n'ai pas envie de rentrer trop tard".
"Je suis désolé, April. On se voit demain matin ?" demandait George en la regardant à nouveau.
Elle acquiesçait. "Oui, oui. Compte sur moi. À demain les garçons".
April s'éloignait vers le fond du magasin et poussait la porte pour sortir par derrière. Elle entendait le rire joyeux de Fred avant que George ne monte à l'étage en l'insultant.
"April Day ! Reste là s'il te plaît !" s'exclamait Fred.
April reculait et passait sa tête à travers les rayons pour apercevoir Fred près de la porte d'entrée. "Quoi ?"
"Viens avec nous, on a toujours trop de places gratuites. Tu vas pouvoir rencontrer nos amis" s'exclamait Fred avec un sourire.
April fronçait les sourcils en s'approchant. "C'est gentil, Fred. Mais les places sont très chères, je ne peux pas accepter".
"Mais les places sont offertes, c'est un cadeau pour nous avoir bien dépanné. Allez April, s'il te plaît, c'est un cadeau, tu n'as pas le choix".
April ne se sentait pas très bien, elle n'aimait pas qu'on paye pour elle. April avait toujours voulu se débrouiller financièrement et cela la gênait. "Je ne suis pas sûr, Fred-"
"Allez April, ça va être super bien. On sort en ville après" insistait Fred.
Elle regardait ses vêtements et grimaçait. "Ma tenue n'est pas adaptée, n'est-ce pas ?"
Fred attrapait un sac à dos qui était sur le côté, il en sortait une grande affiche, avec pour écriture C'mon Junie ! Mais aussi des casquettes au design des Pies de Montrose.
Elle n'était pas pour cette équipe.
Fred lui lançait une casquette et souriait. "Et voilà. Attrape ta veste et c'est tout bon. Tu es parfaite comme ça".
Elle rougissait alors que George descendait des escaliers à la hâte. Ses cheveux étaient encore trempés et des gouttes dégoulinaient dans son cou. Il portait une chemise crème, contrairement à celle de Fred qui était blanche.
Les deux portaient un pantalon classique et un nœud papillon. Il avait l'air surpris qu'April soit encore là. "Oh, April ?"
Fred prenait le sac et sa veste sur la rambarde. "Elle vient avec nous, je l'ai invité. On y va, Gred ? On est assez en retard comme ça" s'exclamait-il.
George levait les yeux au ciel et lançait un regard désolé April. "Il ne supporte pas d'être en retard à ses matchs".
"Attends, au match de qui ?" s'exclamait April alors que Fred se dépêchait de sortir du magasin.
"Je te l'ai déjà dit, de June" répondait-il.
April réalisait petit à petit que June était capitaine des Pies de Montrose, et qu'elle allait voir un match des Pies de Montrose. "Oh putain de merde" s'exclamait-elle.
VOUS LISEZ
𝗔𝘃𝗶𝗱𝗶𝘁𝗲́ || 𝗴𝗲𝗼𝗿𝗴𝗲 𝘄.
FanfictionApril n'avait jamais réellement porté les jumeaux Weasley dans son cœur lorsqu'elle était à Poudlard, bruyants, turbulents, fauteurs de troubles... Elle pouvait passer un bon moment à les décrire avec des adjectifs péjoratifs. Mais avec de l'alcool...