Automne

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L'automne s'est infiltré, insinué.

Il est venu portée par des nuées.

Les couleurs du jardin ont changé.

La nature s'est métamorphosée.

Le vert tendre du bouleau, du hêtre devient jaune.

La mutation de la forêt s'est imposée, tout est mordoré.

Quel changement de la flore, même de la faune !

La pluie frappe, elle lave la poussière de l'été.

Les roses abandonnent leurs pétales

Qui délicatement se posent sur le sol.

Certaines résistent aux bourrasques fringales.

Les arbres se dénudent, leurs feuilles tourbillonnent folles.

Nostalgique, demain, j'effacerai ce feuillage.

Au fond du verger, ces feuilles mortes se consumeront.

Devant les volutes de la fumée, je songerai à l'été volage.

Chaud, bruyant , parfumé, vies mouvementée qui s'évaporeront.

Le firmament bleu de l'été s'engorge de nuages gris.

L'éole fronce le nez, tournoie, gémit

Autour de la maisonnée qui craque, geint, frémit.

Installée près de la fenêtre, je me soumet au jour qui fuit.

Courtes journées, coupées par le gazouillis de moineaux.

Ils viennent réclamer leur becquée, rouge-gorge effronté,

Poignée de riz, miettes que je projette à la volée, de tous côtés.

Ils me rappellent à la vie, d'autres vies, chers oiseaux.

Le bal de l'automneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant