partie 19

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Babacar Touré

- Bonjour  je suis l'inspecteur Touré. Comme vous le savez  je suis aux commandes de la chasse aux évadées de la prison pour femmes de Dakar. Avant tout je voudrai vous parler de John Wilkes Booth l'assassin d'Abraham Lincoln. 12 jours. 12 jours ont suffit pour le capturer.
Et durant cette période il avait écrit dans son journal que  la nuit était son domaine et les ombres ses amies. Il savait aussi que peu importe les neurones qui dirigeait l'esprit du criminel il  avait toujours peur. Mais cette peur associée à l'envie tant forte de s'enfuir  était son pouvoir.
Cependant il serait bien d'avouer que cette peur devient forcément de la paranoïa pensant que même le simple bruit du vent sur les arbres serait celui du craquement des brindilles des chaussures du flic qui le recherche.

Un silence de cimetière surplombait la salle où se déroulait la confèrence de presse.

- conduit par un instinct de survie, l'évadé  ferait tout pour survivre et pendant qu'il a ,lui ,la nuit comme manteau et les ombres comme moyens de survie, eh bien nous avons quelque chose de très important qu'est la télévision. Donc j'exhorte  toute personne qui regarde en ce moment à nous aider à les retrouver. Et à les remettre dans leur cages et ainsi nous recouvrons  la paix dans le pays.

Les journalistes m'accablent de questions !  Ils sont énervants  faut le dire. Je pointe du doigt un d'entre eux pour qu'il puisse poser sa question.

- inspecteur Touré est ce vrai que l'une d'entre elles est la mère de votre fils unique? Rama Diagne ?

Oh le salaud ! 

-au regret de vous annoncer que cette conférence de presse ne concerne en aucun cas la vie privée de l'inspecteur   et donc elle tire à sa fin vu que le reste des questions est évidemment sujet aux potins. Merci.

Cest évidemment pas moi qui ai dit ça mais l'officier Aïda Dieng ma nouvelle recrue qui n'est plus nouvelle maintenant que ça fait 1 mois qu'elle est avec moi.
Pas avec moi comme ce que vous pensez mais avec moi en parlant de ma division.
Vous avez compris? Avec vous on sait jamais si vous avez compris c'est pour cela que je vous explique. 

Cette femme est directe, forte , endurante et d'elle, émane une aura tellement.... agh je  n'ai pas les mots.
Je souris intérieurement à sa réponse polie mais quand même  cinglante au journaliste.

On monte dans la voiture  et elle se met au volant.

- quel tempérament!!

Elle esquisse un sourire puis revêt aussitôt son air sévère.

- vous savez bien que les journalistes peuvent être très indiscrets chef

- affirmatif

-j'ai hâte qu'on les retrouve. ...ces évadées.

-j'en suis ravi

Tout au long de notre discussion ( si on peut appeler ça discussion ) elle n'a pas détourné son regard de la route.
Je m'attendais à ce qu'elle me demande si c'est vrai ce  que le journaliste  avait dit mais elle n'a pipé mot sur le sujet.

Décidément je l'aime bien elle.
Je l'aime bien genre bien aimer une personne.
Bou ma kèn dougueul  ( ne me faites pas dire  ce  que je n'ai pas dit )

*****
Professeur Diagne. 

Dès que la sonnerie retentit , les élèves s'empressent de ranger leurs bagages dans leurs sacs ne prêtant plus aucune attention à mon cours qu'ils jugent trop naze.
Bandes de cons oui.

Ils actent tellement comme des toubabs !  C'est pas parce que votre école est dirigée par un français que vous êtes des français.

Vengeance et Amour...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant