Chapitre 1

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Jour 6 275

La sonnerie venait de retentir, absorbée par le mouvement de foule, je me dirigeai vers un petit gymnase avec mes 91 autres futurs camarades.

L'appel des classes débuta, ayant noté sur une antisèche la description physique de mes amis, je pus me ranger à leur côté en attendant l'énonciation.


Tous mes amis furent appelés, je restais au milieu d'inconnus, le stress m'oppressait.

Je me répétais inlassablement mon prénom, je devais réagir le plus rapidement possible à mon appel, le malaise ne serait pas supportable.

- Ambre Nytan !

-Oui !!

Heu... Présente.

-Terminal générale 3


-Oui Monsieur


Mon fort entrain à l'appel n'avait pas laissé mes camarades insensibles, quelques gloussements, c'étaient échappés.

Honteuse, je récupérais mes livres et me dirigeais vers ma professeur principale.

Une fois dans ma salle de classe, je pus mieux voir mes camarades, ma classe ne paraissait pas si mal, les gens avait l'air sympathiques, Jamais je n'avais écrit avoir une classe sympathique dans mon passé. Cette année pourrait peut-être m'apporter quelque chose de nouveau !


Carnet de Souvenir :

J'ai préféré ne pas parler du malaise de l'appel, c'est une façon pour moi de supprimer cet événement de ma vie

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J'ai préféré ne pas parler du malaise de l'appel, c'est une façon pour moi de supprimer cet événement de ma vie.

Et de libéré l'Ambre de demain de ce petit fardeau.

Jour 6 276

Je termine de lire mon carnet, d'après les notes de l'ouvrage, j'ai hier passé une bonne rentrée, j'espère que je pourrais vivre une belle journée, comme l'a vécu Ambre hier.

Ma première heure est Histoire, outre le cours peu passionnant sur l'empire de 1870, je peux observer ma classe, je vois de mes propres yeux la description de mon carnet, tentant d'en reconnaître les personnages principaux.

Une fois les cours du matin achevés, je pars à la cafétéria m'acheter un panini saveur orientale.
Un groupe s'est formé sur des tables à l'extérieur, y figure des Terminales G3, ma classe.

Je décide de m'y asseoir silencieusement et de commencer à manger. Les sujets de discussion sont divers, englobant le monde scolaire. Au fur et à mesure un groupe se créait dans les discussions, le moment que certains choisissent pour se débarrasser de leur canette vide sonne la séparation de nos 2 groupes.

Une fois le groupe le plus bavard disparu un long blanc s'installe, une certaine Élia brise le silence.
Elle commence une discussion sur la "communauté lgbt".
Élia dit que notre "style" vestimentaire trahit quelque chose.
Nous sommes quatre, trois filles et un garçon. Je ne comprends pas trop sa réflexion, car nos styles sont hétérogènes, puis le mien est très basique.

Je ne sais que peu de chose sur cette communauté, pourtant ce matin, j'ai pu lire dans mon carnet que ma maladie n'affectait pas tous mes souvenirs, les souvenirs affectés sont les "souvenirs quotidiens", ce sont les souvenirs de ma journée et mon nom, mon anniversaire, ma situation familiale...
Mais je me rappel de mes "souvenirs d'apprentissage" comme mes cours, ma culture générale, la situation du monde...

Je devrais donc logiquement en savoir plus sur les lgbt que le nom simple, à croire que l'Ambre d'avant ne s'y était pas intéressé.
Le garçon du groupe, Loan, prend subitement la parole en premier,

-Oui, moi, je suis gay.

-ah voilà ! Je le savais, moi, je suis bi.

La troisième fille de notre groupe, Candice dit se dit elle "pan".
J'ai compris pour Loan, je sais ce qu'est un gay, mais... pour les autres, je ne sais ni ce que sont les "bi", ni les "pan".

-Et alors toi Ambre ? Demanda Élia

-Je ne sais pas, je ne me suis jamais intéressé à ça, je ne sais même pas qui sont les bi et les pan.

-Ah bon ?! C'est bizarre que tu n'en est pas entendu parler, quand tu es bi, tu aimes les garçons et les filles et quand tu es pan, tu aimes tout le monde sans distinction de genre.

-Ah ok, mais bi et pan, c'est la même chose du coup ?

-Non, car les pan aiment aussi les non-binaires... Ils aiment vraiment en ignorant le genre de la personne.

-Ok, beaucoup de choses sont encore confuses, mais je verrai plus tard.

-Et donc tu es ?

-Je ne sais pas, je n'ai jamais aimé, mais que ce soit un homme ou une femme, je ne crois pas que ça ne m'importe.

-Ah, donc tu es pansexuelle !

-Sûrement, I don't know.

Je ne sais pas exactement pourquoi, mais je me sens gêné de parler de mon orientation sexuel, c'est pourtant normal...
La discussion à ensuite dérivé sur divers sujets, ce qui m'attriste le plus est que demain, je ne me souviendrais plus de rien, tous ces bons moments disparaîtront.
Ma vie est telle de l'encens, on l'allume et on le contemple, mais cela est possible uniquement, car il s'éteint à la fin.

17h30 sonnèrent, le cours d'anglais s'était achevé, je sortis de ma salle de classe.
Je devais me dépêcher, car j'avais un rendez-vous médical.

À la sortie, une Cliot noire est stationné sur la place rapide, deux personnes sont à la plage avant et une à la plage arrière.
J'y prête attention, car cette place est unique et très peu utilisée.
La voiture ne perd pas une seconde, comme si elle ne supportait pas mon regard, elle manœuvrerait et rejoint la grande route un peu plus loin. 

Un petit post-it blanc s'échappe par la fenêtre avant.
Je suis trop curieuse, je m'élance pour allé le chercher sur la route, convaincu qu'il me servira. Une voiture arrive au même moment ! Elle vient de franchir la limite, elle ne peut plus freiner sans me percuter, je suis tétanisé.

《 Bouge ! Bouge ! 》

Je récupère le post-it à moitié collé au sol et je me précipite vers le trottoir, je trébuche, la voiture essaye de m'éviter, mais la route est trop étroite.

Argh !!
Mon pied, mon pied !
J'ai mal...
Je suis en vie, mais j'ai mal...
Je sens que je vais m'évanouir, je ne peux pas supporter la douleur.
《 Résiste ! Tu dois lire ce qui écrit sur le foutu bout de papier, savoir pour quoi tu as risqué ta vie ! Imbécile ! 》

"Ambre, 17 ans - Capacité cérébrale hors norme

Centre d'observation de l'espèce : 03 ** ** 22 21"

Fin du Chapitre 1

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