5.

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Hier soir, nous avons passé la soirée au Cap de la Promesse, à reparler de son Ascension et surtout de la Guerre des Archons. Il voulait mon avis sur cette guerre et je peux le comprendre. C'était quelque chose d'extrêmement étrange et moi-même je ne m'y étais pas préparée.
Cependant, voilà, les Dieux déchus n'avaient pas appréciés de se faire dégager ainsi.

Aujourd'hui, Venti a décidé de m'emmener au Domaine de l'Aurore.

Nous sommes devant le manoir de Diluc. Ce dernier est occupé à s'engueuler avec Kaeya à propos d'une fortune égarée.
Venti et moi attendons patiemment la fin de leur dispute, comme deux idiots.
Aujourd'hui, il fait pas beau, le ciel est gris et un orage menace depuis quelques heures. Cela m'embête, moi qui me suis fabriquée une robe de mortelle.

Au bout d'un long moment, Diluc s'approche de nous.

« Qu'est ce que vous voulez ? Nous lance-t-il de sa voix si rauque.
_ Je venais montrer ton domaine à T/P, sourit Venti.
_ Désolé, mais aujourd'hui, ce sera pas possible, l'autre abruti se fiche pas mal de certaines choses et ça m'exaspère, je ne suis pas d'humeur.
_ A cause de la fortune paternel ? Je demande le plus innocemment possible.
_ Ouais. Il m'accuse d'avoir caché l'argent du paternel. C'est un idiot. »

Je réfléchis quelques secondes. Leur père n'a jamais eut de trésor ou de richesse à cacher. Le pauvre d'ailleurs, cela doit être difficile de voir son père mourir.
Et pour Kaeya d'autant plus qui a vu ses deux pères mourir.
Enfin, je ne suis pas censée le savoir.

« Hé T/P, veux-tu bien m'accompagner ? Me lance Kaeya en sortant de la demeure. A moins que cela dérange monsieur Diluc ?
_ C'est plutôt Venti que ça dérangerait, ricane Diluc. »

Encore !! Je le foudroie du regard.

« Pourquoi ça me dérangerait ? Demande l'Archon tout innocent. »

Il est presque mignon quand il fait-
Je prends Kaeya par le bras pour que l'on s'en aille de mes pensées et de Diluc !
T'as pas dit de Venti !
Conscience de merde !

Kaeya m'emmène devant une sorte de pique de falaise où l'on peut apercevoir le Territoire des Loups. Il s'assoit sur la pique et m'invite à faire de même. Je m'exécute, sans savoir pourquoi il m'emmène ici ? Compte-t-il me tuer ?

« As-tu déjà vu tes parents mourir ? Me demande-t-il de but en blanc. »

Ah... comment dire ?

« Je n'ai jamais connu mes parents, je réponds avec empathie.
_ J'ai vu mon vrai père mourir. Celui de Diluc m'a adopté et il est également mort. Je n'avais pas de frère et maintenant, j'en ai un. Comment ne pas être froid quand on le voit ? Qu'aime-t-il ? M'apprécie-t-il ? Je n'en ai aucune idée. Je dois faire avec. Mais c'est agaçant.
_ C'est pareil pour moi tu sais. J'ai une sœur aussi. Je ne sais rien de ce qu'elle aime, de ce qu'elle ressent ou si elle m'aime. J'essaie de m'habituer, mais j'ai le sentiment que cela me fait plus de mal qu'autre chose. »

Kaeya me regarde dans les yeux. Son œil trahit une souffrance que j'entends. Cette souffrance me peine énormément.
J'ai toujours été empathique, malgré mes erreurs. Parfois, lorsqu'Ei méditait, je portais l'âme de sa sœur jusqu'à elle, pour qu'elle l'ait près d'elle, de temps en temps. Ou bien, je faisais apparaître à certains enfants, le fantôme de leur parent décédé. Ils ont toujours cru à une hallucination bien sûr, mais c'était ainsi.
Je n'aime pas voir une personne malheureuse à cause de la mort. Et bien sûr, lorsque c'est de ma faute, je ne peux me sentir que coupable et faire encore plus d'efforts.

« Qui aimerais-tu voir ? Je demande en balançant mes pieds dans le vide.
_ J'aimerai que Diluc voit son père. Je ne veux voir personne.
_ Tu trahirais tes émotions ? »

Venti X ReaderOù les histoires vivent. Découvrez maintenant