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_Allez, tourne toi, ordonna Sofia à Ariane qui était accroupie dans la baignoire remplie d'eau, tête baissée.

_Sofia ? Appela Ariane pendant que Sofia lui frottait le dos.

_Oui, ma chérie, l'eau est beaucoup trop chaude ? Demanda Sofia en se dirigeant vers le robinet.

_Non, non, ça va, je voulais juste te demander...ça fait longtemps que tu connais Vladmir ? Interrogea Ariane prudemment.

_Hum...oui, je connais Vladmir depuis l'âge de puberté, il devait avoir entre quatorze et seize ans quand je l'ai connu, pourquoi ? Demanda Sofia en recommençant à frottait son dos.

_Euh...est-ce qu'il a toujours été...hum...enfin

_Froid, énigmatique, distant, avec une attitude tranchante et avec une humeur de casserole dans des chaussettes, et un comportement dure, eh bien non, ma chère Ariane, lorsque j'avais Vladmir, il était peut-être méfiant et aimait déjà faire le dure avec moi, mais plus tu essayes de le connaître, tu comprendras qu'au toute cette attitude froide et hautaine n'est qu'une carapace, un masque qu'il porte malheureusement depuis beaucoup trop longtemps...dit Sofia tristement en secouant la tête, et à un moment de sa vie il a essayé de goûter au bonheur en se mariant avec cette pimbêche de Cloé mais tout c'est transformé en cauchemar bien réel plus pour lui que pour les autres, tranchant Sofia durement.

_Qu'est-ce qui s'est passé entre Cloé et Vladmir ? Demanda doucement Ariane.

_Oh ça mon enfant, c'est l'intéressé lui-même qui doit te répondre, mais je peux te dire que grâce à ce mariage avec l'autre, Vladmir qui avant n'était qu'une personne brisée avec juste des fissures n'est devenu qu'un être complètement vide, déjà qu'avant il souriait rarement, aujourd'hui il ne sourit jamais, juste quelques fois avec Oléondro, mais c'est tout, marqua à nouveau Sofia, si seulement la mort n'avait pas des conséquences légales et morales, je te jure que je l'aurai déjà tuée cette petite Cloé avec ses fausses grosses fesses, on dirait une constipée, s'exprima Sofia en claquant ses hanches.

Ariane ria un instant et fit mine d'être pensive, elle se demandait quelle était l'histoire de Vladmir, qu'est-ce qui avait bien pu se passer avec Cloé pour expliquer cette attitude froide et impassible, ce qui s'est passé, est-ce si terrible que ça pour être comparé à un cauchemar réel selon Sofia...
Ariane était prête à se donner corps et âme si cela pouvait contribuer directement ou indirectement à aider Vladmir, Ariane aimait profondément Vladmir et tout ce qu'elle voulait c'était de le voir heureux, que ce masque qui lui sert de carapace se brise et le quitte à tout jamais, elle croyait en lui et si elle avait foi en lui, alors elle pourrait réavoir confiance en elle et aussi en lui, les personnes ont besoin de motivation, d'un but précis pour s'épanouir, certains recherchent cette motivation auprès des autres, et si elle croit en lui cela montre qu'elle se souciait de lui, le bonheur n'est pas d'avoir tout ce que l'on désire mais d'aimer ce que l'on a, et aujourd'hui Ariane n'avait plus rien, plus de famille, pas de personnes sur qui s'appuyer, elle avait eu la chance de rencontrer des personnes formidables qui l'aident à aller plus loin, mais elle était attachée par des chaînes lourdes, et grosses qui l'empêchaient de se livrer totalement à ces personnes, elle avait peur qu'elles puissent se lasser d'elle et de l'abandonner parce qu'elle pensait qu'au fond elle n'avait rien à offrir..., Ariane ne voulait rien forcer avec quique se soit, tout ce qui doit arriver arrivera, si une chose n'est pas faite pour toi et que la garde quand même parce  que tu le veux et que tu le souhaites, ta vie elle-même la rejettera tôt ou tard, mais si par contre elle doit faire partie de ta vie et de toi, elle viendra peut importe le temps, la date, le lieu elle reviendra vers toi...

_Ariane, sort, Vladmir veut te parler, lui dit Sofia en l'extirpant de ses pensées.

Vladmir voulait lui parler ? Mais de quoi ? Du baiser..., c'est sûrement ça, il allait forcément lui dire d'oublier que ce n'était qu'une erreur ou quelque chose dans ce sens mais Ariane, ne voulait pas écouter ces paroles, elle se dépêcha de sortir et de se sécher, Sofia sorta de la pièce avant elle en lui disant qu'il l'attendait dans la chambre, Ariane enfila un peignoir rose pâle avec des petites poches sur les côtés et sorta de la salle de bain.

Elle le trouva devant la fenêtre, le regard songeur et les mains en poches, il portait simplement, il s'était habillé avec un pantalon en jeans et un col roulé noir, Ariane pouvait bien apercevoir ses muscles se dessinaient parfaitement à travers ce tissu, le col roulé se mariait parfaitement avec la couleur de ses cheveux, d'un magnifique noir perçant et sombre tel le plumage d'un corbeau, Vladmir avait un charme bien à lui, Ariane se surprit à regarder ses fesses bien dessinées grâce à ce pantalon, elle leva directement les yeux, honteuse et toussota pour attirer son attention.

Vladmir se retourna et la vit là devant lui en peignoir, et les cheveux toujours mouillés, Vladmir du lutter de toutes ces pulsions de désirs qui commençaient à monter en lui, le peignoir n'était pas vraiment fermé car il pouvait entrevoir une partie de ses cuisses et une partie du galbe de son sein, alors prudemment, Vladmir s'avança et il l'attira doucement vers lui en tirant sur les ceintures du peignoir, Ariane leva les yeux et le laissa faire sans vouloir l'arrêter ni le repousser, Vladmir attrapa les fils négligemment fermés et les dénoua sans s'attarder sur le devant de son corps qui se laisser entrevoir, il plaça l'un de côté du peignoir à l'intérieur du deuxième en faisant de son mieux pour ne pas toucher même une infime partie de sa peau, Ariane ressentait des picotements dans tout son corps, une chaleur embrasée lui consumait son être entier lorsque la main de Vladmir venue frôler la naissance de son sein, lorsqu'il avait dénoué les fils qui retenaient son peignoir, Ariane avait cru qu'il allait la déshabiller, à ce moment elle avait laissé des pensées érotiques avec Vladmir l'envahir, elle ne s'attendait pas à ce qu'il puisse les refermer, elle était partagée entre la déception et le soulagement, il plaça le deuxième côté au-dessus du premier et referma le peignoir.

Il ne s'éloigna pas pour autant, il la pressa davantage sur son torse, il plaça sa main sur son dos, et descendit lentement jusqu'à la naissance de ses fesses, Ariane posa ses mains doucement sur son torse et leva ses yeux et rencontra ses paires des yeux d'un bleu, elle pouvait y lire une détermination froide et de la ténacité, son regard uni au sien par la tendresse et le plaisir, pas un regard d'ornements mais plus précieux que les chaînes même de l'amour...

Le Destin d'Ariane Où les histoires vivent. Découvrez maintenant