Intro : JK

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-... Tu regrettes toujours ?

- Tu n'as même pas idée. J'aurais dû voir qu'il n'allait pas bien, maintenant je n'ai plus aucune nouvelle de lui, il serait marié que je n'en saurais rien.

- Tu le retrouveras Kook, vous êtes fait l'un pour l'autre, c'est évident, même un aveugle le verrait. Mais promets-moi que le jour où ça arrivera, tu prendras soin de lui. Il est comme mon petit frère.

- Je prendrais soin de Jimin, je te le promets.

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Le sac de sable se balance légèrement au rythme de mes coups. Mes pieds bien ancrés dans le sol, mes bras en garde, j'amorce un nouveau mouvement. La sueur dégouline de mon front et colle mon t-shirt à ma peau, c'est désagréable mais je n'y fais pas attention et me déchaîne sur le pauvre bout de plastique.

Lorsque je relève la tête, je remarque qu'il n'y a plus que moi. Tous les autres sont partis, pris dans mes pensées, je n'avais rien remarqué. J'attrape ma bouteille et file dans les vestiaires afin de me laver.

Il est 22h lorsque j'arrive chez moi, juste le temps de manger un plat tout préparé et je me glisse sous mes draps. C'est à ce moment-là que les ennuis arrivent, au moment où je m'endors, et que mon subconscient décide de me faire payer mes mauvaises décisions et mon rythme trop intense.

6h, je suis déjà debout, le travail n'attend pas. Je n'ai dormi que 5h, des cauchemars me tenant éveillé une partie de la nuit. J'enfile mes vêtements et attrape le bus en direction de l'entreprise où je travaille. Mon studio m'attend comme je l'ai laissé hier, parfaitement rangé, trop même. Je me plonge enfin dans le travail et ne lève plus le nez de la matinée.

Je mange une fois de plus entre les quatre murs blancs du studio, une pauvre gamelle de pâtes avec un morceau de poulet, et replonge dans mes retouches. Lorsque j'ose lever les yeux pour ma première pose de la journée aux alentours de 14h, je tombe immédiatement sur la cause de mes insomnies. Deux yeux bruns aussi doux que le chocolat, plissés en forme de croissant de lune. Ma conscience me tiraille de même que mon cœur, je ferme les yeux et range le cadre dans un tiroir du bureau, résigné.

À 19h je sors enfin en direction de la salle dans laquelle je resterai jusqu'à 21h. Puis je mangerai et serai couché à 22h. De même que le jour précédent et le suivant et sans aucun doute, tous ceux qui suivront. Cette journée se répète sans cesse, m'enfermant dans le cercle de la monotonie seulement perturbé par mes rêves et cauchemars.

Cauchemars peuplés de deux yeux bruns en forme de croissant de lune. 

24 Jours Pour Tout ChangerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant