• 𝐌𝐨𝐧 𝐬𝐚𝐮𝐯𝐞𝐮𝐫 •

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𝕭𝖔𝖓𝖓𝖊 lecture

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Vendredi, dernier jour d'une semaine de cours. Je n'en pouvais plus. J'avais trois heures de bac blanc de quatorze heure à dix-sept heures. Pour couronner le tout, on l'avait commencé à quatorze heures vingt donc ceux qui n'avaient pas fini pouvaient le terminer plus tard soit à dix-sept heures vingt. Mais moi y/n y/l/n, le bus est sacré, le bac blanc après. Oui je sais, ce n'est pas bien, mais trois dossiers sur quatre, c'est bien non ? En plus, j'ai fait un truc qu'il ne fallait pas et ça m'a énervée. J'ai perdu trente minutes à le faire en plus du coup je boude.

Ma classe est divisée en deux groupes, groupe un et groupe deux, classée par ordre alphabétique. Moi j'étais groupe un, ça ne changeait malheureusement pas. Mais dieu merci, les personnes qu'ils s'occupent des emplois du temps se sont trompées ce qu'il m'a permis de me retrouver dans l'autre groupe, là où il y avait tous mes amis. Et je peux vous dire que deux ans sans eux, c'est long.

Une de mes amies du groupe, Loane, a des problèmes avec sa famille. En effet, il n'y a pas longtemps de cela, elle vivait avec sa mère, son beau-père et ses frères et sœurs. Des complications sont arrivées et elle est partie vivre chez son copain. Mais elle n'a pas toutes ses affaires. C'est pourquoi, je l'accompagne chez sa mère à dix-sept heures. On habite dans le même quartier. Il peut paraître bourgeois mais pour moi, il fait peur. Un côté est abandonné et l'autre habité.

On sort du bac blanc en allant le plus vite possible prendre le bus. Arrivées au centre-ville, nous voilà dans le second, direction chez nous. Pendant le trajet, on parle un peu de tout. On sort du bus et je me rends compte de l'endroit où elle habite. Près de mon quartier de bourgeois mais du côté pauvre. Je vais quand même la raccompagner ! Elle habite, ou plutôt sa mère habite sur un terrain vague là où je croyais qu'il n'y avait pas de maison mais Loane me rassure en me disant le contraire. Arrivées devant son « chez elle », je la laisse et pars direction « chez moi ».

Lorsqu'elle avait quitté son foyer, Loane m'avait raconté que son beau-père l'avait giflée. Ce qui a créé à l'intérieur de moi une phobie de cet homme que je ne connais ni d'Adam, ni d'Ève.

Aussi je le prends pour lui lorsqu'un homme me serre la gorge, au tournant d'une rue. Je ne m'y attend absolument pas. Mon sac de cours tombe à terre sous la surprise. Il me fait reculer jusqu'au mur. Il me serre avec ses deux mains, me soulevant presque. Il est grand, avec une force bien au-dessus de la mienne, ça j'en suis sûre. Je suffoque, les yeux fermés me concentrant à retirer ses mains des miennes. Je crois que je vais mourir et je répète dans ma tête les noms des personnes que j'aime.

Soudain, je tombe à genoux, puis sur le ventre, le regard dans le flou tout en touchant mon cou, toussant pour reprendre ma respiration. Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, ni l'individu qui m'avait agressée mais le plus inquiétant est sa rapide disparition. J'entends soudainement les couinements d'une respiration comme un étouffement mais je suis trop mal pour en être sûre.

Tout à coup, plus rien, le silence. Je suis soulevée délicatement, me retrouvant à genoux, ma tête posée contre un torse. Je ne sais pas son identité mais sans savoir pourquoi il me dit quelque chose. J'entends petit à petit une voix m'appeler, en chuchotant. Cela doit être mon sauveur. Mes bras le long de mon corps, je décide de les poser sur lui, puis parcours ses bras, ses mains. Je sens du métal et du tissu. Je suis interloquée.

Je me décide à relever la tête, n'y voyant toujours que très flou. Je découvre toutefois petit à petit une figure se dessiner, des cheveux noirs mais rien de plus. Il m'appelle toujours mais je suis trop faible pour lui répondre. Je me frotte les yeux. Et là, je le reconnais ! Je n'y crois pas, j'hallucine ? Sans son casque, une expression inquiète sur le visage, il m'appelle toujours, ses deux mains posées sur mes joues. Loki, le dieu de la malice, celui que j'admire du plus profond de mon cœur est là devant moi ! C'est inimaginable ! Il connait mon prénom ! J'arrive à dire « Loki ?» d'une voix enrouée alors qu'il acquiesce d'un signe de tête. Je fonce rapidement dans son cou totalement sous le choc. Je le serre avec le peu de force qui me reste. Loki resserre sa prise sur moi.

Une goutte tomba, puis deux, puis trois... Je pleure. Ne pars pas, ne pars pas, ne pars pas ! me dis-je à moi même.

- Je ne pars pas...

Des minutes sont passées, je suis maintenant dans ses bras, les miens autour de son cou tandis que les siens retiennent mes jambes. Je pleure silencieusement dans son cou tandis que Loki patiente en marchant je ne sais où. Le paradis... Ces bras... ces.... Il me retient avec une facilité déconcertante. Je me sens partir dans ses bras...

Je me réveille dans mon lit, me souvenant malheureusement de l'agression mais heureusement de mon sauveur. C'était à la fois, le pire jour mais le plus beau de toute ma vie. Je suis seule étendue en position étoile, le ciel noir. Quatre heures du matin. Je ne sais même pas comment j'ai atterri ici. Je me demande même si mon sauveur sort de mon imagination... Je passe mon week-end à faire des cauchemars.

Lundi, reprise des cours. Midi quarante-deux.
L'heure à laquelle je suis assise, mes amis parlant de diverses choses. Je suis présente, mais mon esprit est ailleurs. Je repose lourdement ma tête sur la table en position dodo. Je commence à partir pour rattraper mes nuits quand je sens une main me caresser délicatement ma nuque. Sans bouger, j'attrape la main de l'individu qui est tourné du côté droit. Je bouge précipitamment ma tête vers cette direction et constate que Loki est assis sur la chaise en costard noir et me sourit.

- Je te l'ai dit, je ne pars pas...

Je retourne ma tête pour voir si mes amis le voient aussi mais il continue leur discussion comme si de rien était. Le regardant, il claque ses doigts en murmurant « magie... » et je comprends direct. Je n'ai pas lâché sa main mais je la détache pour qu'il continue ses caresses. Je cache ma tête rougie. Je cherche son autre main à l'aveugle mais c'est compliqué et les autres me prendraient pour je ne sais quoi. Je le sens s'approcher et il me murmure :

- C'est ça que tu cherches ?

Je tourne ma tête pour lui attraper la main et entrelacer nos doigts. Je l'observe, on s'observe...

Si seulement je pouvais rester avec lui pour l'éternité...

Si seulement je pouvais rester avec lui pour l'éternité

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𝕹'𝖍é𝖘𝖎𝖙𝖊𝖟 𝖕𝖆𝖘 à 𝖉𝖔𝖓𝖓𝖊𝖗 𝖛𝖔𝖘 𝖆𝖛𝖎𝖘 𝖊𝖙 à 𝖛𝖔𝖙𝖊𝖗 𝖘𝖎 𝖛𝖔𝖚𝖘 𝖆𝖛𝖊𝖟 𝖆𝖎𝖒é, ç𝖆 𝖒'𝖆𝖎𝖉𝖊𝖗𝖆𝖎𝖙 𝖇𝖊𝖆𝖚𝖈𝖔𝖚𝖕 !

🧎🏼‍♂️վօմ աíӀӀ ɑӀաɑվՏ  ƘղҽҽӀ_ 🧎🏼‍♀️

𝐎𝐇 𝐆𝐎𝐃... • 𝐭.𝐡𝐢𝐝𝐝𝐥𝐞𝐬𝐭𝐨𝐧 & 𝐥.𝐥𝐚𝐮𝐟𝐞𝐲𝐬𝐨𝐧 𝐱 𝐫𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫Où les histoires vivent. Découvrez maintenant