8.

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Tu t'arrêtas de rire.

"Quoi ? répondis-tu, pas réellement sure d'avoir bien entendu à cause de l'alcool."

"Je t'ai demandé de sortir avec moi, répéta-t-il."

Tu avais bien entendu, tu étais redevenue aussi sobre qu'il a quelques heures, tu ne savais pas pourquoi mais l'alcool était parti d'un seul coup après cette phrase qu'Armin a prononcé. Tu te levas du lit.

"Mais qu'est-ce que tu racontes ? tu commença à paniquer."

"Bah quoi c'est toi qui a mis le sujet sur le tapis !"

"Oui parce que je suis complètement torchée Armin ! crias-tu sur ton camarade."

"Et alors ? Les paroles qu'on sort en étant bourrés sont juste des phrases qu'on n'ose pas dire en étant sobre."

"Et je peux savoir d'où te vient cette brillante idée de me sortir ça tout d'un coup ? tu ne put t'empêcher de parler sur un ton méchant."

"Parce que c'est la vérité ! Ça colle vraiment bien entre nous, on a un caractère à la fois similaire et différent, on a des points en commun, on rigole bien, on a vraiment les mêmes délires et je t'aime vraiment bien !"

"Mais on ne se connaît pas à part ça ! C'est des choses toutes bêtes mais importante pour moi, je ne peux pas sortir avec une personne dont j'ignore tout, comme par exemple je sais pas moi ta date d'anniversaire, si tu as des frères et sœurs, comment s'appellent tes parents, si tu as un animal de compagnie, même ton nom de famille je le connais pas ! tu riais nerveusement en parlant."

"Je suis né un 3 novembre, je suis fils unique et je n'ai pas connu mes parents, ils sont morts quand j'étais jeune, je vis donc seul sans animaux de compagnie, et mon nom de famille et Arlert, il te répondit avec un calme olympien."

Tu le regardas en fronçant les sourcils.

"C'est pas savoir ça sur toi qui va arranger la situation !"

Armin s'approcha de toi et te prit les épaules.

"S'il te plaît calme toi, souffle un peu et écoute-moi, tu fis ce qu'il dit, je ne te demandais pas une réponse immédiate, je te faisais juste savoir ce que je ressentais, j'ai vraiment accroché avec toi, tu es belle, intelligente, marrante, tu ne te laisses pas faire, t'es carrément rentre dedans, t'es entièrement mon opposé, mais je peux pas m'empêcher d'avoir envie d'être avec toi tout le temps : quand t'es partie hier soir, je voulais te rejoindre et dormir avec toi, quand on s'est rejoint cet après-midi à la bibliothèque, j'étais aux anges, j'ai pété un câble contre Annie quand elle a fait son numéro car je savais qu'elle pouvait ruiner mes chances avec toi, et quand t'as bien voulu m'écouter tout à l'heure et ce qui s'est passé ensuite, mais c'était le meilleur moment que j'avais jamais passé depuis une éternité. Alors oui ça ne fait que 24h qu'on se connaît, mais les petits moments que j'ai passés avec toi sont les meilleurs que j'ai passés depuis longtemps."

Là il t'avait clouée le bec, tu ne savais même pas quoi dire, Armin est carrément parfait, tu le savais, il est exceptionnel. Tu te décidas à parler.

"J'ai peur Armin, peur de revivre ce qu'il m'est arrivé, peur d'être déçue, ou de te décevoir, peur que tu te lasses de moi, j'ai peur de tout, tes yeux commençaient à briller."

"Écoute, je te propose quelque chose, si ça te dit on apprend à mieux se connaître cette nuit, on se pose pleins de questions, des trucs qu'on veut savoir sur l'autre, des petits détails de nous qu'on peut partager etc. Ça te tente ? demanda-t-il, petit sourire aux lèvres."

"Bien sûr, répondis-tu, clairement moins paniquée que tout à l'heure."

Armin te sourit et te pris dans ses bras, il te prit la main afin de vous faire rasseoir sur ton lit.

7 minutes avec ArminOù les histoires vivent. Découvrez maintenant