1 : Poni, l'île aux dragons

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- Ce bon air vivifiant m'avait manqué.

Ce sont les premiers mots qu'elle lâcha lorsque le bateau blanc repartit après l'avoir déposée sur le ponton.

Poni n'avait pas changé. Toujours ces indestructibles pontons pour soutenir les bâtiments. Toujours ces maisons-bateaux essentielles à la population, toujours cet océan si.... Paisible.

À Kalos, c'était trop industrialisé pour elle. Le seul endroit qu'elle appréciait là-bas était la ville de Flusselles, car le calme et la sérénité qui s'en dégageait apaisait tout le stress quotidien.

Elle avança vers la pleine, saluant les habitants qui la reconnaissait, et traversa les herbes vers les ruines de Tokopisco. À côté de ces ruines, un chemin en pierre sombre menait à une grotte. Elle marcha dans l'ombre et s'engouffra dans un vaste espace éclairé par la lumière du soleil à travers le verre. Chez elle. La serre draconique.

Toutes les espèces de pokémon de type dragon d'Alola avaient au moins deux représentants dans ce lieu. L'écosystème était surveillé par deux vieux scientifiques ; les parents de Ryuko.

Celle-ci montait les escaliers de pierre sombre jusqu'à la terrasse de la seule maison de la serre. Elle tendit le bras dans un trou contenant une figurine de Dracolosse et en sortit un trousseau de clefs dont elle inséra l'une d'entre elle dans la serrure.

La porte s'ouvrit doucement.

" Les vieux n'ont pas perdu leurs vieilles habitudes..."

En effet, ses parents avaient toujours eu l'habitude de verrouiller la porte d'entrée pour éviter que les pokémons ne puissent entrer dans la maison. C'était une des règles d'or.

Elle pénétra dans la maison d'un pas lent, appliquée à faire le moins de bruit possible.

Le silence était pesant mais un gros bruit de métal qui tombe le brisa.

- Purée ! Uzuki ! Fait attention !

- Désolée chéri, fausse manip'.

Ryuko se mit à rire. Le son venait de la salle de recherche, juste à sa droite. Elle s'appuya sur la porte et déclara, faisant sursauter le deux adultes :

- C'est toujours aussi actif ici, dîtes donc !

Sa mère la regarda longuement avant de lui sauter au cou en lui criant dessus.

- T'aurais au moins pu nous prévenir que tu revenais !

- On commençait à perdre espoir, tu sais ? renchérit son père en lui collant une tape sur l'épaule.

Ryuko sourit et rit doucement. Ces parents n'avaient pas changé, de vraies boules d'énergie.

Elle décida de rester parler de ses années à Kalos avec ses parents, attendant le couché du soleil.

***

- Pffiaaa !

Ryuko s'étira puis caressa la tête de Démanta pour le remercier de m'avoir porter sur son dos.

Elle venait de découvrir le Surf Démanta, et se dirigeait maintenant vers le jardin de Poni. Après un aller vers Ula Ula pour des courses, elle était revenue chercher un peu de sérénité dans le jardin violet de Poni.

À peine eût-elle franchit l'arche que le parfum des fleurs lui emplit les narines. Cette odeur si douce et sucrée lui mettait déjà du baume au coeur.

Mais son repos ne dura pas longtemps. Plus elle avançait dans le jardin, plus des bruit de martèlement résonnaient. Au détour d'une colonne de pierre, elle aperçut un Plumeline Buyō aux prise avec deux pokémons : un Ratatac et un Nosferalto.

Derrière eux, deux jeunes en noir faisaient des mouvements bizarres, comme pour jouer les racailles.

- Eh ! Qu'est-ce que vous faites à ce Plumeline ? s'écria Ryuko en saisissant une de ses Poké balls comme par réflexe.

Les deux zozos se tournèrent vers elle, le regard dur.

- On t'as pas sonné, princesse ! Retourne planter tes fleurs !

Ryuko serra les dents et regarda le pauvre pokémon violet. Il était blessé, c'était certain.

La jeune femme balança sa Poké ball et son Ékaïser se dressa devant les deux jeunes.

- Ékaïser, utilise Vibrécaille.

Le pokémon se rengorgea et, se redressant, gronda le plus fort possible pendant qu'une explosion de puissance sonore mettait K.O les deux pokémons adverses.

Ryuko les toisa, le regard sombre et leur ordonna de disparaitre. Ils s'enfuirent comme des lâches et elle caressa le museau de son Ékaïser.

Elle allait devoir jeter un oeil au lieu de son épreuve. Si Poni n'était plus un endroit sûr pour les pokémons, alors son pokémon dominant n'était pas à l'abri non plus.

POKÉMON | • Déprime • | Guzma x oc (short story)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant