Chapitre 63:

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Allongés côte-à-côte, entièrement nus sous la couverture, nous sommes réveillés par George qui tond la pelouse au petit matin.

Dustin grogne et se retourne vers moi en m'enlaçant.

J'ouvre doucement les yeux et remarque qu'il semble toujours endormi.

Rien que de repenser à la nuit d'hier me fait rougir.

Nous l'avons fait.

Il était si à l'aise et protecteur envers moi que ce moment qui était pourtant douloureux au début a finit par me faire du bien. Je sais que de mon côté je suis resté réservée et que je n'ai pas osé le toucher, en espérant qu'il ne soit pas frustré ou qu'il regrette ses nuits folles avec Virginia.

- Tu sembles pensive, me dit Dustin avec sa voix craquante du matin.

- Non pas vraiment, je pense juste aux examens blancs de la semaine prochaine.

Menteuse.

- Oh. Je pensais que tu te remémorais la soirée d'hier. Tu avais quand même un coup dans le nez, tu te souviens de la soirée ?

- Oui.

- Et de la nuit ? Demande-t-il innocemment avec un sourire aux coins des lèvres.

- Pas de souvenir depuis que je suis descendue de la voiture par contre.

Il se redresse vivement et son sourire a disparu.

- Ah bon?

Je commence à rire et il comprend rapidement que je le faisais marcher. Il répète plusieurs fois que je ne suis pas drôle et il finit par poser sa tête sur mon épaule.

- Je l'aurai mal pris que tu me dises que tu ne t'en souviennes pas. Les filles disent habituellement que je suis un bon coup.

Pourquoi tu gâches ce moment Dustin en parlant des autres filles ?

- Enfin je veux dire avant quand je choppais des filles en soirée, poursuivit-il. Toi c'est différent car ce n'est pas pour un soir et que tu n'as pas moyen de comparer mais je veux dire, bref je suis content que tu te souviennes de ce moment car c'était cool.

Cool ? C'était cool alors ?

Est-ce que « cool » est une bonne chose pour un rapport sexuel? Je ne suis pas sûre que c'était le mot que j'attendais. Est-ce mon inexpérience qui a rendu ce moment « cool » et non « bien » par exemple ? Est-ce qu'avec Virginia c'était « cool » aussi?

- Ouais c'était cool, dis-je malgré moi dans un ton de mécontentement.

- Oh non, dit Dustin en plongeant son regard dans le mien. Je ne voulais pas dire ça de cette manière. Ce n'était pas le « cool » de « bof ». C'était le cool de bien même très bien. Comment dire, j'en avais envie depuis un certain moment et je suis content que ce soit arrivé et que ça se soit bien passé. A vrai dire je n'ai pas l'habitude de mêler mes sentiments à cet acte qui pour moi habituellement laisse ressortir simplement mon envie de me défouler avec des filles. Pour moi aussi finalement c'est nouveau. Je crois que ça faisait longtemps que je n'avais plus fait l'amour de cette manière.

Dustin et sa maladresse quand il s'agit d'exprimer ses émotions.

Mais est-ce qu'il essaye de me dire qu'il a des sentiments pour moi ?

- De cette manière ?

Il se replace sur le dos.

- Je crois qu'en fait j'ai toujours baisé. Je n'ai jamais pris la peine d'écouter la personne ou d'y aller en délicatesse. On faisait notre truc et c'était fini, prêt à passer à une autre le week-end d'après.

Finalement j'apprécie le Dustin qui se confie. J'aime en savoir plus sur lui et sur sa vie même des détails qui ne sont pas forcément agréables à entendre car ça me permet de mieux le cerner et mieux comprendre son attitude.

- Désolé, dit-il. Ce n'est pas vraiment malin de parler de mon passé sexuel après que tu te sois livrée à moi hier soir.

- Je préfère que tu me parles Dustin, même si c'est pour entendre des détails comme ça c'est mieux que de rester dans l'inconnu à me faire des films dans la tête. Je suis contente d'avoir passé ce moment intime avec toi, moi aussi j'en avais envie.

- On remet ça quand tu veux, dit-il en se jetant sur moi.

On rit ensemble et nous n'allons finalement pas plus loin que des baisers langoureux échangés.

- Tu crois que tes parents nous ont entendus hier soir ?

- C'est possible. Ma mère a un sommeil léger et vu le boucan que tu as fait en rentrant dans la maison elle devait déjà être éveillée.

Je me pince les lèvres.

La honte.

Dustin ricane et commence à imiter des gémissements dans mon cou.

Instinctivement ce bruit réveille quelque chose en moi.

- Je pense que tout le voisinage t'a entendue prendre du plaisir cette nuit.

- Arrête, ce n'est pas drôle.

- Ça va je rigole, je suis sûr que personne n'a rien entendu. Enfin, personne à part moi car moi j'ai très bien entendu.

Il arrive à m'arracher un sourire et je le tape gentiment pour lui demander d'arrêter de se moquer. Il continue à faire ses gémissements et pour me venger je décide de faire la même chose.

- Mmh blondasse, oui, oh.

Il s'arrête un instant et il me dit le plus sérieusement du monde:

- Quoi? Non je n'ai pas une voix aussi grave.

- Oh si elle l'était. Je peux même te dire que tu grognais parfois.

- N'importe quoi.

- Si si.

- Tu vas voir si je grogne, dit-il amusé en descendant sous la couette.

Dès que je comprends qu'il va réitérer nos folies de la veille, c'est comme s'il appuyait sur le bouton « on » de mon excitation. À peine ses mains ont eu le temps de toucher mes cuisses, que je suis déjà en train d'ouvrir grand la bouche à la recherche d'oxygène.

Et quand il commence à titiller cette zone érogène en jouant avec mon intimité, j'en oublie même comment je m'appelle tellement le plaisir est au summum.

Dites-moi qu'il existe meilleure sensation que celle-ci et je ne vous croirai pas.

BlahChat Don't Read It - Tome 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant