ace x reader

1.9K 60 9
                                    


Dos à moi il ne répond pas, il n'ose même pas croiser mon regard. Je me relève et me confronte à lui. Son visage ne se redresse pas, il garde ses mains dans ses cheveux, les arrachants presque sous la pression qu'il se tue à contenir.

- Ouais t'as raison enfaite, t'as toujours eu raison. J'ai jamais voulu de toi mais tu m'est tombé dessus Ace, maintenant toi, tu ne veux plus rien de moi et c'est moi qui tombe.

- Dis pas ça...

- Je dis quoi alors ?! hein ?

Il lève ses yeux et son regard pétille, il brille de ses larmes et cette vision me brise doucement, à contre cœur.

- Pourquoi tu.. te bats tellement pour nous ?

- Pourquoi je me bats pour nous ?.. t'as pas une question plus débile par hasard !

- Tu souffres t/p..

- Et ça a cause de toi, Ace.

Les étoiles nous illuminent et font ressortir nos pleurs. Je n'aurais jamais dû m'attacher si fort à lui, j'ai toujours étais ce genre de fille qu'on dit « inaccessible », jusqu'à ce gamin. J'ai croisé son chemin et voilà que je veux continuer à ses côtés, mais lui, lui veut continuer tout seul, m'abandonnant sur le bord de notre route.
Ses yeux ne font qu'un avec les miens. Mais tout ça est loin derrière nous, alors je ne tiens pas son regard que j'aimais tant défier auparavant, maintenant je le fuis et essuie les petites gouttes d'eaux qui en sortent.

- Arrête de me regarder de cette façon..

- Tu es si belle.. je ne peux pas.

Je me lève et pose mes coudes sur la barrière du bateau, face à l'eau. Lui, est encore assis derrière moi, face au monde, caché dans la pénombre.

- Je m'en vais, demain à l'aube, dis-je subitement

- Comment ça ?

- Je n'ai plus de raison de rester ici.

- Bien sûr que si ! ta flotte ? tes amis ? barbe blanche ?

- Je restais pour toi, tu étais ma seule raison Ace.

- Je ne te crois pas.

- Tu verras et tu comprendras, quand mes affaires auront disparu de ta chambre et que mon nom résonneras comme un simple et stupide souvenir.

J'entends du bruit derrière moi et deux bras venant m'attraper les épaules, me retournant contre un beau brun et un regard totalement vide et perdu.

- Tu restes.

- Aucune raison n'est valable, c'est mon choix pas le tiens.

Et encore, pour la millième fois peut être, la beauté de ses yeux heurta dangereusement les miens.

- Ace je dois répéter ce que tu m'as dit ?

- Je-

- " désolé t/p, il faut qu'on s'arrête là où je vais finir par te blesser et ce n'est pas mon ambition. "

Je le sens serré un peu plus ses doigts dans la chair de mes bras en grommelant quelques mots, tout bas.

- Sache que tu m'as déjà blessé.

- Je m'excu-

- Arrête de t'excuser bordel ! C'est de ta faute Ace !

Ma voix commence à trembler et je me secoue de son contact, devenu insoutenable de le sentir contre moi une seconde de plus.

- Pourquoi tu es venu ce soir là ? ce soir où tu m'as pris dans tes bras, où tu m'as enlacé contre toi. Dis moi ! j'ai besoin de comprendre..

Il s'écarte de moi et sa respiration s'accélère.

- J'en sais rie-

Je sanglote, je ne retiens plus mes émotions qui sont trop nombreuses. Tout, tout me tombe dessus, il y a quelques jours on vivaient encore de belle choses. Il me regardait dans les yeux avant de m'embrasser le front en me disant à quelle point j'étais importante.
Et enfin, enfin il parle :

- J'ai juste.. peur..

Sa voix s'arrête, cette voix douce et à la fois terrible. Je ne sais pas ce qu'il va dire, j'ai peur de tout, l'ai-je dégoûté ? ai-je fais quelque chose de mal ?

- Je t'ai trouvé devant moi, là où je pensais ne jamais te trouvé... et, et.. j'ai..

Un petit sourire se morfond sur son visage triste et mouillé. Grâce à la lumière de l'au delà ses cheveux brille plus que d'habitude, ses iris marrons ont quelques reflets, ses traits de visage s'adoucissent et je ne cesse de me répéter à quel point, il est beau.
Le temps paraît long, mon cœur bat si vite que j'ai peur qu'il s'arrête à tout instant. On est dans le même état, mais pourquoi ? pourquoi cela l'affecte-t-il plus que moi ?

- T/p j'-j'ai peur putain..je suis terrifié d'avouer ce que je ressens au plus profond de moi..

Il s'affole, il place ses mains dans ses cheveux bruns et en tirent quelques-uns. Il ferme les yeux et relève la tête, la basculant en arrière. Ce geste fait passer la lumière de la lune sur son cou, ses clavicules, ses pectoraux en descendant sur ses abdos.

- Je suis un bon à rien.. T'as raison, j'ai tout gâché, j'ai merdé et t'ai blessé, je ne m'excuserais plus, c'est de ma faute.

Il baisse sa tête et me regarde, une nouvelle fois et mon cœur loupe un battement quand il s'approche.

- Dis le moi encore, je veux en être sûr, me demande t-il.

A quelques centimètres de moi, je vois ses joues humides et quelques larmes coulant encore dessus.

- Dire quoi ?
  
- Dis moi que tu m'aimes t/p, répète le moi jusqu'à ce que j'y crois.
  
- Tu n'y crois pas ?
  
- Je n'ai jamais ressenti ça pour quelqu'un et ça me terrifie, alors je ne sais pas ce que je dois croire ou ne pas croire.
 
- Ace..
 
- Je voulais qu'on arrête parce que je ne voulais pas me faire de mal, pas encore une fois.
 
- Ne parle pas au passé, je t'en supplie..
 
- Alors dis le moi, au présent.

Il se rapproche encore un peu, effaçant l'espace qui nous sépare. Sa main se faufile délicatement sur ma joue, me maintenant la mâchoire. Je souris comme une enfant en m'appuyant contre, je veux le sentir près de moi, maintenant.
Il fait beau cette nuit, c'est clair et agréable.

- Je t'aime, Portgas D. Ace

Un sourire de gamin se dessine sur son visage décontracté, il caresse ma joue de son pouce.
Alors tout devient calme, merveilleux et imaginaire. Son souffle s'accélère quand son front se colle au mien, mes bras entourent son cou et ses mains sont sur mes joues. Il rapproche son visage du mien, lentement, avant de se reculer, à ma plus grande surprise. Puis droit devant moi, fier comme un homme et ses mains toujours sur mon visage, il avoue :

- Je t'aime t/p, comme un fou.

Je rigole doucement quand lui aussi, ricane nerveusement. Il revient près de moi et descends sa tête au niveau de la mienne en m'embrassant. Mes mains parviennent à ses cheveux et les caressent, avec la plus grande des tendresse et pendant quelques instants, on reste ainsi. Nos bouches se perdent et se retrouvent, nos peau se touchent et nos doigts s'emmêlent.

- Reste à la maison.

recueil d'os-one piece !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant