𝘩𝑎𝑡𝑒 𝑢 𝑙𝑜𝑣𝑒 𝑢

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—𝑓𝑒𝑒𝑙𝑖𝑛𝑔 𝑢𝑠𝑒𝑑 𝑏𝑢𝑡 𝐼'𝑚 𝑠𝑡𝑖𝑙𝑙 𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑛𝑔 𝑦𝑜𝑢—

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—𝑓𝑒𝑒𝑙𝑖𝑛𝑔 𝑢𝑠𝑒𝑑 𝑏𝑢𝑡 𝐼'𝑚 𝑠𝑡𝑖𝑙𝑙 𝑚𝑖𝑠𝑠𝑖𝑛𝑔 𝑦𝑜𝑢—








je ne compte plus le nombre de fois,
où intérieurement je me suis moqué de ses êtres qui revenaient sans cesse vers ceux qui les ont brisé.
comme si quelque chose allait changer,
comme si cette fois leur amour vaincra,
comme si cette fois les choses ne seront plus pareils.

je les voyais comme de profonds idiots,
j'avais juste envie de leur hurler à la face qu'ils étaient si cons pour offrir une énième occasion de briser leur cœur ?
à ce stade, c'était surement considéré comme du suicide.

une folie,
d'offrir son cœur délibérément aux mains qui les avaient auparavant déchiquetées.
marcher volontairement vers cette guillotine pas assez aiguisée pour tuer,
mais suffisamment acérée pour torturer jusqu'à l'agonie.

oh que je les prenais pour des idiots de première,
des cons qui n'apprenaient pas de leur erreur.
revenir sans arrêt avec ce foutu espoir.
d'où sortait-il ? il fallait être aveugle pour ne pas comprendre qu'il était nocif.

mais je crois que ce soir,
je rejoins les rangs de ces idiots.
au front, avec comme armure un espoir sorti de nulle part.
et je n'avouerai jamais que je les comprends,
mais je crois que ce soir,
c'est le cas.

et putain que je me sens conne.
peut-être de penser encore à toi,
ou bien de les avoir autant critiquer.
surement un peu des deux,

je suis consciente que ce que je fais,
c'est si ridicule et pourtant,
il y a ce foutu espoir tout au fond de moi qui attends patiemment.
il attend.
il t'attend, toi et odeur de café.

et tu sais de quoi il est alimenté ?

de nos souvenirs.
ces moments passés à refaire le monde,
on ne visait pas la lune,
non,
nous c'était le fond des mers qu'on aurait aimé découvrir,
lui et ses secrets.

on ne passait pas nos moments à hésiter sur le choix d'une série,
Netflix,
ce n'était pas pour nous,
non,
nous c'étaient ces livres qu'on aimait lire et relire,
en refaire l'histoire jusqu'à en user les pages.

ma passion était devenue tienne,
et toi tu es devenu la mienne.

plus aucune musique ne m'emportait,
ta voix était la seule mélodie que je savourais.

tu chantais si bien,
je peux encore t'entendre,
toi et ta voix grave m'appeler 'habibi'
toi et ta voix granuleuse me chanter joyeux anniversaire,
deux jours avant que je te quitte.

et savoir qu'à présent,
tu es surement entrain de chanter pour une autre,
lui parler de ce café que tu as savouré sur le bord d'une terrasse avant de rentrer,
échanger le sauce soja sucrée par la salée parce que tu trouves que le sucré ne devrait pas exister,

𝟐𝟔 𝐧𝐨𝐯𝐞𝐦𝐛𝐫𝐞Où les histoires vivent. Découvrez maintenant