Chapitre 2

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La Quête- OrelSan ♪♬♩♩♪

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Je posai un pied sur le sol mousseux et humide ce qui, sans cacher la vérité me dégoûtait, celle-ci me fit penser à de la morve d'escargot ou toutes autre matière semblable. Je me mordis profondément la joue, pour me forcer à avancer vers la maisonnette sans penser à la sensation d'avoir des escargots écrasés dans mes chaussures. Je peux totalement expliquer cette phrase. J'ai la grande phobie des escargots non pas car j'en ai peur mais à chaque fois que j'en croise un, ou toute autre chose semblable, mon cerveau imagine que j'en écrase par dizaines sous mes Converses. Sans grande hâte, je poussai la grande porte du bout des doigts, la toucher rendait les chose plus réelles, au fait tout ça se passe-t-il vraiment? Mais en tant que simple humain comment peut-on déduire ce qui est réel et ce qui ne l'est pas? Le cerveau est un organe des plus talentueux car il peut tout faire et tout nous faire croire, comme nous faire croire que Philippe Etchebest est à côté de vous pendant que vous mangez un gâteau à la banane végan autour d'une table avec des citrouilles et des fantômes qui se tiennent la mains sous la nappe transparente (scène plutôt précise pour quelque chose qui ne s'est réellement passé n'est ce pas?) Mais c'est comme si j'avais redouté de l'ouvrir et de découvrir un monstre semblable à cartoon cat dans un parc pour enfants. Mais la scène que je vis en entrant dans le chalet me fit presque vomir bien pire que ce chat mal fait, chantant dans des clips douteux. Mon père comme toutes les autres fois était agenouillé près de la cheminée pour "allumer le feu des vacances", comme il disait. Une partie de moi voulait juste courir pour crier le mal-être qui s'installait en moi couche par couche. J'avais l'impression d'être prisonnière d'une de ces boucles temporelles où l'on revit la même chose, même routine, tout était pareil.

Je montai presque comme une furie en haut des escaliers et ouvrit la porte puis entrai dans la chambre que j'allais devoir occuper durant deux longues semaines. La frustration s'accumulait et l'angoisse aussi. J'ouvris ma valise à la hâte et fouillai à l'intérieur pour trouver les draps de mon lit. La chambre n'était pas bien grande et accueillait deux petits lits étroits de chaque côté. Comme un élan de folie, je bordai le second lit, celui que je ne prenais jamais car il donnait sur une poutre contre laquelle je ne faisais que me cogner. Cette décision me sembla fort hardie et dangereuse pour ma tête, mais j'en était sûre : j'allais prendre ce lit.

J'étais depuis plusieurs minutes assise sur ce lit,  la tête courbée en avant ne sachant comment occuper la fin de cette journée. Quand mon cerveau tourmenté et ma raison opiniâtre avaient abandonner les idées moroses qui me traversaient, je sortis de cette demeure pour goûter l'air pur de la montagne alors que je détestais avoir froid et encore plus me promener. Mais soit. Il fallait changer ce macabre quotidien. Prenant une vieille veste au passage, ne prévenant même pas mes parents de mon escapade. Même une fois dehors, je ne réfléchissais même pas à la direction, je laissais simplement mes pieds avancer, me guidant vers un endroit inédit, vers l'inconnu. Je baissais machinalement la tête comme si ça pouvait m'aider à moins penser ou moins réfléchir selon le point de vue. L'air glacé caressait mon cou et un frisson parcourut mon échine. J'avançais machinalement tel un robot sur ce sentier de terre. En relevant la tête je pus m'apercevoir que cet endroit n'était pas si désert... une clairière bordait le chemin que j'étais en train de suivre.

Et au centre plusieurs rondins de bois en cercle avec au milieu quelques restes de cendre et des bouteilles de bières et quelques mégots. Sur quelques rondins étaient gravées des lettres, je vis un L et un J ; je m'approchai comme intriguée par ce signe de présence humaine. Doucement, craignant de me faire entendre, j'avançai comme émerveillée par ce sentiment qui naissait en moi, la curiosité. Je sentit alors une vague de chaleur; des gens avaient été là et devaient sûrement se raconter des histoire de sexe en riant une clope à la bouche. Soudain, comme une prise de conscience me fit reculer.

Je fis demi-tour et revint sur mes pas comme si on allait me gronder si je restais ici : ce n'était pas ma place. Et comme prise de regret je fis demi-tour à vive allure, un poids dans la poitrine. Mon avancée devenait lente et difficile, et pour cause, mon souffle devenait court, coupé par mes nombreuses idées qui me poussaient à gratter mon avant bras avec compulsion et désarroi. Je passai tout de même mes doigts sur ma peau espérant contrer cette envie, mais au simple toucher cela me provoqua une quinte de larmes qui coulèrent à une vitesse alarmante. Mais j'étais déjà devant cette bâtisse faite de pierre et de bois. J'essuyai les larmes de ma manche de coton. Avant de rentrer comme si de rien n'était. Ma mère était dans la cuisine et elle me lança un regard qui me fit me recroqueviller sur moi-même.

    -Tu aurais quand même pu nous prévenir que tu sortais non?

    -J'ai oublié. lâchai-je d'un ton le plus normal possible.

Bien sûr que je n'avais pas oublié, je n'arrivais juste plus à lui dire ce que je ressentais ni ce que je voulais et je devais garder cette relation que je m'étais forcé à construire quand j'ai compris que je ne serai jamais très proche d'elle. Ça me mettait une claque au cur à chaque fois que j'y pensais.

Je montai à l'étage sans rien ajouter, mon angoisse était visible mais elle ne voyait décidément plus rien. Après deux ans j'avais fini par arrêter d'espérer qu'elle me prenne dans ses bras un jour pour me dire que tout irait bien, mes tempes commençaient à cogner et mes larmes glissèrent à un vitesse folle sur mes joues encore froides. J'y criai en silence ma peine pourquoi ne voyait-elle pas tout ça? N'était-ce pas le rôle d'une maman d'aider sa fille quand rien ne va? Mais la mienne ne le remarquera que sans doute trop tard.

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chapitre assez court pour tout ce temps que j'ai passé à l'écrire haha, après j'ai une bonne nouvelle j'ai trouver une fille pour corriger mes horribleeeeeees fautes donc merci à elle même si elle ne passera pas ici haha. Sinon je sollicite vos avis svpppppppp (bon j'abuse mdr)

VertigeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant