introduction

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en vain,
j'essayais d'être assez
assez quelque chose
assez quelque part
assez pour toi

et tu m'as redonné mon intégrité
puis tu es partis me reprenant plus encore
enfin
je crois que c'est moi qui me suis isolé
je crois que j'ai condamné mon corps

je suis désolé de mettre la faute sur toi ;
je suis désolé de te blâmer,

mais je te revois

encore et encore,
et quand je crois être passé à autre chose,
je vois ton sourire dans un coin de ma tête
je vois les photos de toi que je n'ai osé supprimer
je vois, je vois, je vois,
j'imagine,
j'imagine beaucoup,
j'espère que tu vas bien,
mais ça fait deux ans maintenant.

comment suis-je censé faire ?
comment suis-je supposé

"laisse tombé"

et malgré tout,

les entailles fines et les entrailles fines,

je crois que je suis un objet, une viande, un bout de quelque chose laissé sur le côté, un mégot écrasé sur le bord du trottoir.

j'aimerais arrêter de manger et déguster mon corps, comme ils l'ont fait.

tu n'y arriveras pas, arrête d'espérer ça en devient ridicule.
tes muscles lâchent et tu ne tiens plus,
tu ne tiens plus debout,
tu ne tiens plus à moi,
tu ne tiens plus, jamais.


une pensée exténuante qui me revient

points de suturesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant