Van Helsing : Dreamspeaker

Danny West

Tout le monde à l'hôpital laissait passer Frank lorsqu'il se présentait. Sans réellement prêter attention à ceux qui étaient autour de lui, il pressait le pas vers la chambre de Danny. Celui-ci était couché, un pansement au-dessus de l'œil gauche, mais rien de visiblement grave.

- Qu'est-ce qui s'est passé ?
- Un mec a essayé de me flinguer chez moi. Chuis un flic, quand même, j'ai pas été trop amoché. Mais le mec s'est barré.
- Alors comme ça, quelqu'un a essayé de vous assassiner. Vous êtes en danger, et ça peut être lié à vos visions.
- Je crois pas avoir rêvé d'une tentative d'assassinat à mon encontre.
- N'empêche que vous êtes en danger, et pas très en sécurité dans votre petite maison. Venez chez moi, vous y serez plus en sécurité.

Après que le médecin ait donné sa permission, Frank ramena Danny chez lui, pour faire ses valises. Ensuite, pour justifier sa présence dans la forteresse des O'Connell, il dû l'engager en tant que garde du corps personnel.

À la télévision, la journaliste Victoria DeLisle, une connaissance de Frank, parlait de l'explosion d'un laboratoire appartenant à Septimus McVoyr, situé à Bingo City, et du mystère qui l'entourait. Malheureusement, une certaine Luna Kayle était déjà sur le coup, et DeLisle ne pouvait pas quitter Kingness City. Elle rapporta aussi le lot de mystères qui entourait sa propre ville, en déballant un témoignage additionnel, celui de Gerard Cramer. Elle commentait alors les faits du mystérieux phénomène appelé Van Helsing, qu'elle déclarait comme "plus efficace que la police".

- Ça fait quoi de savoir qu'on parle de vous à la télé ? Demanda Danny, la bouche pleine, à Frank.
- J'ai l'habitude.
- Mais cette fois-ci, ils ne savent pas que c'est exactement vous. Vous êtes fan de Batman ? C'est lui qui vous a motivé à faire ce que vous faîtes ?
- Écoutez. Évitez d'en parler, même ici.
- Quoi, personne ne sait ce que vous faîtes ? Vous avez une Batcave ? Un Alfred ? C'est difficile de cacher tout ça ? La ménagère est au courant ?
- Vous posez beaucoup trop de questions, et je ne répondrai à aucune d'elles. Vous êtes ici pour qu'on élucide votre mystère, et pas pour enquêter sur moi. Finissez votre petit-déjeuner, qu'on commence en vitesse.
- A ce propos, j'ai un truc important à faire. C'est Samedi aujourd'hui, et je voudrais aller voir mon fils. Je dois m'occuper de lui un week-end par mois. C'est le seul moment que j'ai pour le voir, vous comprenez ?
- J'imagine que oui. Mais n'oubliez pas que vous exposez votre fils à un énorme danger. Il vaudrait mieux qu'on aille le chercher, et je saurai le mettre en sécurité.
- OK, ça marche pour moi.

Ils se dirigèrent alors vers la bibliothèque. Placé devant une étagère, Frank abaissa un livre, et, aussitôt, l'étagère voisine s'ouvrit de moitié, laissant voir un passage dont les escaliers donnaient au sous-sol. En bas, se trouvaient une exposition macabre d'armes ninjas en tous genres, des ordinateurs et autres machines informatiques, ainsi qu'un livre rouge et noir au centre de la pièce, gardé dans une espèce de boîte en verre.

- Qu'est-ce que c'est que ce livre ?
- Le Livre des Ombres.
- Un livre mystique ?
- C'est un livre écrit par ma mère, il y a longtemps. Elle s'intéressait de près aux cultures et traditions anciennes de différentes civilisations du monde. Ce livre est une sorte d'encyclopédie centrée sur les secrets d'un art martial tibétain très ancien. C'est de ce livre que je tire mes techniques ninjas et autres savoirs martiaux, qui m'ont permis de devenir Van Helsing.
- Les ninjas sont pas censés être japonais ?
- Selon les théories de ma mère, c'est au Tibet que sont apparus les premières sociétés ninjas. D'ailleurs, ce livre se nomme ainsi en référence à la Société des Ombres, d'où sont tirés toutes les informations de ce livre.
- Votre mère devait vraiment être passionnée par tout ça.

Il ne répondit pas à cette affirmation. Il prit le strict nécessaire, shurikens, kunais, afin de se préparer à une éventuelle attaque à l'extérieur.