Indestinés

Chapitre 16 - Choc

Rougui

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_ Si seulement j'avais amener ma voiture ...

3 mois plutard, je suis dans un Minibus, assise à côté de Ismaël et on s'apprête à rentrer à Dakar. Les vacances sont passées aussi vite qu'ils sont venus. J'avoue également que ça m'a fait du bien, je ne me plains pas, je me suis bien amusée. Je n'ai pas manqué de compagnie avec Ismaïl qui venait tout le temps me voir et me faire sortir. À ce sujet, il ne m'a pas encore déçu, c'est vraiment un ange. Il se comporte bien avec moi. La seule chose dont je pourrais me plaindre, c'est qu'il est jaloux mais mis à part, il est parfait.

Je le regarde et j'explose de rire. Monsieur a une mine complètement décomposée. On n'est dans un minibus à la gare, prêts à repartir pour Dakar mais la situation semble assez déplaisante pour lui. L'automobile dans lequel on se trouve ne l'enchante décidément guère. Et j'avoue que moi non plus. L'odeur de poisson qui s'y dégage est plus que nauséabonde. Cependant il se trouve que moi je le gère plutôt bien, contrairement à M. Gueye qui paraît être au bout de sa vie. C'est tellement marrant que je n'arrête pas de lui rire au nez. Au bout d'un moment il s'est levé et il est partit voir l'apprentie. Seulement il en est revenu plus que contrarié. Quand je lui ai demander ce que le gars lui a dit pour qu'il soit aussi remonté, il m'a cité d'un ton désinvolte :

_ Nena "Dama fay mu fay". Ñi daño rew kw. Boy yap doo xol kingay yap. Waye bëg xaliss rek jarna nga tekñu luñu Yalla tegul ? Barki Yalla bumaci setul won dra waccna bu yag.
( Il a dit que " j'ai payer tout comme la personne aux poissons". Ces gens sont très impoli enfaite. Ils n'analysent pas ceux qu'ils prennent dans leurs voitures. À force de trop désirer l'argent ils nous imposent à nous les passagers des épreuves que même Dieu ne nous impose pas. Et Dieu en est témoin, je serai parti si je n'avais pas honte de quelque chose. )

Je continue de rire. Je n'arrive pas à m'arrêter. Je trouves cela drôle parce-que je le trouve un peu capricieux. C'est bizarre de le voir se plaindre alors que c'est moi qui aurai normalement dû. Ça m'amuse. Et il l'a compris. En me voyant rire aux éclats son regard s'est adoucis. Il m'a dit :

_ Arrête de rire. Ce n'est pas drôle.

J'ai fais semblant d'obéir. Je cache mon amusement en détournant la tête. Je regarde par la vitre. La voiture n'a pas encore démarrée. À l'extérieur on peut apercevoir que la gare est très lestée. J'ai observer les lieux de là où je suis puis je me suis rendu compte d'une chose : Que cette ville va vraiment me manquer. Ah Seigneur. Surtout Yacine. Elle me manque déjà. La grande est maintenant une femme mariée. La grande joie. Rien n'est plus incroyable que d'être avec l'homme aimé. Je sais qu'elle est heureuse. Je suis contente pour elle.

_ Danga xif wala ? Ma jëndal-la dra ? ( Tu as faim ? Tu veux que je t'achete quelque chose ? ) me demande Ismaïl.

Je l'ai regarder avec surprise. Une pointe d'amusement aux coins des lèvres.

_ Non non, c'est bon ! je lui réponds. Je n'ai pas trop faim.

Il a hocher la tête.

_ Si tu as envie de manger quelque chose tu me dis, d'accord ?

_ Oui d'accord ! j'acquiesce.

J'ai tourner la tête et j'ai camoufler dans ma paume un sourire. C'est marrant, le gars il prend très au sérieux son rôle de boyfriend. Depuis qu'on s'est mit ensemble le gars est au petit soin avec moi. Il est tellement attentionné que cela me fait rire autant que cela me fait chaud au cœur. Ça se voit qu'il est déjà prêt à faire beaucoup d'efforts, j'aime bien ça. J'espère aussi que cela ne va pas cesser. On connaît toute cette manie hein. Au début on n'a affaire au roi de la galanterie mais ensuite, Fiou ! Il disparaît et laisse place à un Dragon de la pire souche Sénégalaise. Weih Weih ! On connaît j'ai dis. Tellement que je ne me rapelle pas d'avoir eu un copain qui est resté le même pendant toute la durée de notre relation. Le seul homme qui n'a jamais changer envers moi c'est Madou alors qu'on ne sortais même pas ensemble.