Dans l'univers des collégiens, les vies d'adolescents, marquées par des obstacles divers, s'entrelacent. Au programme : conflits familiaux, amours contrariées, amitiés toxiques, mauvais choix, désillusions, trahisons...
Rougui et Madou, âgés respect...
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Je lui cours après comme si ma vie en dépendait. Non, ce n’est pas possible. Je ne peux pas la laisser partir comme ça après avoir rêvé tellement de fois de la revoir. Je ne peux même pas imaginer le regret que je ressentirais en la laissant partir sans rien faire. Cela fait deux ans qu’on s’est séparés, mais pourtant, encore aujourd’hui, jour pour jour, je pense à elle. Je n’ai jamais réussi à l’oublier et, pour en avoir la preuve, il faudrait demander à mes ex. Je n’éprouvais rien pour elles, et elles m’ont quitté parce qu’elles l’avaient compris. Pourtant, j’ai tout fait ! Je suis sorti avec des amis en boîte ou pour des sorties, j’ai voyagé un peu et je suis même allé draguer plusieurs fois avec Madou. Mais à chaque fois, il y a ce petit sourire, ce geste, ce regard amoureux ou ce comportement dans mon entourage qui me rappelle sa personne. Je ne sais même pas comment l’expliquer… Je passe devant une maison, ça me fait penser à elle et à telle discussion ; je sens tel ou tel parfum, ça me rappelle le sien ; je regarde un film romantique, et je vois des similitudes avec des moments que nous avons vécus en couple…
C’est comme si tout se rejoue fréquemment sous mes yeux ! Des ribambelles de scénarios se reproduisent sans cesse dans la réalité, comme pour m’empêcher d’oublier ce que j’ai vécu avec elle. Car sa jalousie, ça n’a pas été tout le temps. Au début, c’était incroyable. Il y a eu pendant huit ou neuf mois de l’amour, de la tendresse, de l’affection et de la sensibilité. J’ai vécu des moments extraordinaires avec elle au commencement de notre relation, des moments… parfaits, quoi ! Elle s’occupait de moi, se souciait de ma personne et était vraiment attentive à mon bien-être. Le matin, à son réveil, elle m’envoyait un message pour me souhaiter une bonne journée, et c’était pareil le soir. Elle était tout le temps aux petits soins avec moi et s’inquiétait comme pas possible lorsqu’on ne s’entendait pas pendant une demi-heure. Quand j’avais du temps libre ou après les cours, j’allais souvent la chercher à son lycée, et on partait se balader un moment avant que je ne la raccompagne chez elle. C’était magnifique ! Et… même si c’est vrai qu’après ces cinq mois elle était devenue complètement jalouse, je l’aimais quand même, et ça, rien ne peut le changer. Même si elle a fauté, je n’ai jamais vraiment regretté d’avoir été avec elle…
_ PUMA ! _ m’écriai-je en courant toujours.
Je suis à quelques mètres d’elle, et je l’ai rapidement attrapée. J’ai tenu un de ses bras et je l’ai retournée face à moi.
_ Lâche-moi ! _ a-t-elle fait, la voix fluette.
Elle a la tête baissée et elle se bat contre moi. Elle essaie de détacher l’emprise de ma main sur son bras avec sa main libre, mais je la tiens tellement fort qu’elle s’est rapidement rendu compte qu’elle n’allait pas réussir. Elle a donc abandonné et a caché son visage tant bien que mal.
