Chap 23 : « Tu peux pleurer »

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Les trois amis se regardent dans le blanc des yeux sans savoir comment réagir. Denki ne sait pas s'il doit se jeter dans les bras de son meilleur ami ou étrangler celui de son copain. Il est partagé entre la joie, le soulagement, la colère et l'inquiétude.

Il finit par réagir. Une pulsion le pousse à frapper le ventre du bicolore qui pousse un petit cri de douleur et de serrer le blond dans ses bras. Celui répond à l'accolade de son ami, d'abord surpris puis heureux de pouvoir, enfin le serrer dans ses bras. Shinso, qui a été alerté par le bruit que les affaires de son copain ont fait en tombant est descendu vérifier si tout allait bien. Il est resté planté derrière la porte, les bras le long du corps, une boule dans la gorge. Cette boule l'empêche de parler, d'agir, de faire remarquer sa présence. Il regarde de loin ses amis qui, malgré lui, lui ont terriblement manqués. Il a envie de les prendre dans ses bras et de tabasser Shoto à mort en même temps. Il ne leur avait pas mentit, non. Toutes les informations qu'il leur a fournit étaient bonnes et il a répondu à toute leurs questions rapidement, clairement et honnêtement... Mais pour aucunes raisons apparentes, Hitoshi sent que son meilleur ami leur a caché quelque chose. Il le connait par cœur. A force de les fixer, ses trois colocataires finissent par remarquer sa présence. Bakugo s'avance doucement vers lui et, arrivé à une distance acceptable, il tend les bras pour demander un câlin. Le violet se blottit lentement dans ses bras et resserre les siens autour du blond.
Shoto regarde la scène qui se déroule sous ses yeux, attendrit.

« Shoto »
Appelle le blond.
« Oui ?
- Qu'est ce qu'il c'est passé ?
- Je suis allé le récupérer chez Kirishima...
- Dis moi la vérité. Dis moi tout et après vas te reposer. T'as l'air épuisé.. J'essayerai de parler à Shinzo pendant ce temps là. Je sais que je suis con mais je vois bien que tu as peur. »
Le bicolore soupire.
« On a fait un marché.
- Quel marché ?
- Kirishima faisait de katsuki sont jouet sexuel.. le marché était que je prenne sa place pendant peux semaines et qu'il ne pose plus un doigt sur lui. Et pendant ses deux semaines il avait le droit de me faire ce qu'il voulait... puis il disparaîtrait de nos vies. Il a du faire peur à Katsuki en lui disant qu'il pourrait repartir avec moi pour qu'il soit plus docile.
- Shoto...
- C'était la seul solution ! J'étais bloqué, c'est lui qui avait le dessus... j'avais pas le choix.
- Vous pouvez pas porter plainte ?
- Il est trop influent. Ça servirait à rien.
- T'as pas recommencé ?
- Non... Bakugo prenait soin de moi. Et si je dois te parler avec transparence : il le faisait pour moi. Même si je voulais j'aurais pas eu la place.
- Pardon de t'avoir frappé.
- T'excuse pas. Je l'ai mérité. J'aurais pas du vous le cacher et tout faire tout seul. Mais vous m'auriez pas laissé partir si vous aviez su.
- Viens là. Tu m'a manqué
- Toi aussi.. merci d'être là »

Doucement, Denki prend son ami dans ses bras. De peur de lui faire mal, il ne le touche pas. Il passe juste ses bras autour de lui. Il est surprit quand Shoto le serre dans ses bras. Il a l'impression qu'il se fout d'avoir mal et qu'il veut juste le sentir contre lui. Sentir qu'il ne lui en veut plus, qu'il lui pardonne. Alors lui aussi il le serre. De toute ses forces.
« Tu es pardonné. Je t'en veux pas... »
Il pleure. Shoto sent les larmes couler. Il est heureux. Il est enfin rentré à la maison.
« Todoroki.
- Laisse le, chéri.. Laisse les aller se reposer. On parlera après. »
Le violet hoche la tête et sort de la pièce pour aller se faire du thé.

« Il voulait seulement le protéger.. Ne soit pas si dur avec lui.
- Il s'est mit en danger ! Il nous a rien dit ! Il aurait pu se passer n'importe quoi.
- Par ce qu'il savait que tu l'en empêcherais... Kirishima est quelqu'un de très influent, la police n'aurait rien fait.
- Je sais... Je sais aussi que mentir à son agence était beaucoup trop risqué pour leur deux carrières. Je le sais, ça ! Mais je m'inquiète tellement...
- Je sais. »

Shinso à envie de pleurer. Il prend son copain dans ses bras et retient ses larmes.
« Tu peux pleurer. N'importe qui aurait pleurer. C'est ton meilleur ami, chéri. Tu tiens à lui, c'est normal. Pleure. »
Il enfouit sa tête dans le cou du blond et pleure en silence. Kaminari, aussi pleure. Lui aussi il a eu peur. Lui aussi il s'est inquiété.

Tous le monde est autour de la table. Shoto a la tête baissée et katsuki lui caresse la main. Les deux autres colocataires sont en face, les bras et les jambes croisées. Ils attendent les explications.
« Quand tu veux. » Commence Shinso.
« Prends ton temps. » Continue Denki.  Shoto tripote ses bagues et se mord la lèvre. Il est stressé. Il prend une grande inspiration avant de prendre la main de Bakugo pour la poser sur sa jambes qu'il fait trembler sous la table et commence à parler.
« On a passé un accord au téléphone. »
Silence. Toute l'attention est sur lui. Tout le monde l'écoute. Il se sent mal à l'aise à cause de ça. Il n'aime pas ça.

« D'abord, je lui ai dis que je viendrai chercher Katsuki et que, s'il le désir, il pourra rester avec lui. Que s'il est tellement persuadé d'être la personne parfaite pour Kat's, il n'y a pas de raison de refuser. Mais il a refusé. Il a dit qu'il savait très bien que les sentiments de Kat's a son égard étaient morts depuis longtemps. Alors je lui ai demandé ce que lui voulait. Il m'a dit de venir chez lui pendant quatre semaines. Et que, si je respectais les règles qu'il aura fixés, il ne touchera pas à Katsuki et le laissera faire ce qu'il veut. J'ai négocié avec lui pour diminuer le temps que je passerai chez lui à deux semaines mais il a dit que « ça coûtera plus cher ». Je lui ai demandé quelles étaient ses fameuses « règles »...

Sa voix se coupe. Il entend encore le son de sa voix en lui dictant tout ce qu'il aimerait lui faire subir. Il revoit ses yeux remplis de mépris le regarder, allongé, nu. Ça le dégoûte.

Hitoshi et Kaminari ne disent rien. Ils le laissent parler à son rythme. Bakugo caresse la cuisse de son copain en espérant l'aider à se détendre un peu.

« Il n'y avait finalement qu'une seule règle  : pendant ses deux semaines, mon corps ne m'appartient plus. »
Ces simples mots ont suffis au couple pour comprendre. Denki lui fait un signe en direction des cheveux de son copain. Shoto hoche la tête. - Les cheveux de Shinso sont violet.-
« Shoto... Pourquoi tu as accepté ?
- J'avais pas le choix. Je refusais de laisser Kat's plus longtemps avec lui et toutes les solutions envisageables étaient bien trop risquées. »
Hitoshi tique. S'il pouvait il tabasserait ce connard aux cheveux rouge jusqu'à ce qu'il ne puisse plus le reconnaître ! Mais il ne se voit pas lui faire la morale. Il aurait sûrement fait pareil à sa place.
« T'es un bon petit ami. Bakugo a de la chance d'avoir quelqu'un qui l'aime autant. » sur ces mots, le violet se lève et sourit en coin en passant à côté du bicolore.

« Shinzo a raison. Mais arrête de toujours tout vouloir porter tout seul. On est là pour toi. Tu ne nous dérange pas. On ne serait pas là si tu n'étais qu'un poids. » Denki lui sourit puis part rejoindre son amant.

« Tu vois. Je te l'avais dis. Ils ne t'en veulent pas.» le blond sourit à son copain et lui caresse les cheveux.
-  Merci de m'avoir sortie de cet enfer.
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