A N I T A

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1 - Uno.

- J'y vais Daniela. À la semaine prochaine. dis-je en prenant mon sac à main.

Daniela - À plus mi cherida. Et mon bisou ?

Je ricane puis retourne sur mes pas. 
Je me dirige vers Daniela et lui fit un bisou sur sa joue gauche.

- J'y vais Luis m'attends déjà.

Daniela - File ! dit-elle en rigolant et en me frappant les fesses.

Je rigole à mon tour et sors de la crèche en refermant tout doucement la porte pour ne pas réveiller mes petits.

Aujourd'hui nous sommes vendredi et comme tous les vendredis de chaque semaine c'est Daniela qui fera la fermeture.

Comme vous l'avez compris, je travaille dans une crèche qui est d'ailleurs la mienne.

Étant éducatrice de jeunes enfants, j'ai toujours rêvé de fonder ma propre crèche.

Et c'est six mois après l'obtention de mon diplôme d'État d'éducateur de jeunes enfants que j'ai pu réaliser mon rêve.

Ma crèche n'est pas du tout comme les autres. Puisque c'est une crèche solidaire.

Attendez.

Je vais vous expliquer.

« Los abrazos » se situe au beau milieu de la ville de Calí.

Ville qui d'ailleurs, est assez pauvre et faible économiquement.

Cette crèche permet d'aider les parents et surtout les mères en difficulté qui travaillent, à obtenir un mode de garde pour leurs enfants.

Celle-ci n'est pas payante et convient aux personnes ayant de très faibles revenus.

Magnifique initiative me diriez-vous ?

Oui je sais.

Et j'en suis extrêmement fière.

Je porte ma main à mon sac et en sort mes clés de voiture.
Je déverrouille celle-ci puis monte.
Je dépose mon sac sur le siège passager et démarre.

J'allume ma radio et je connecte mon Bluetooth à celle-ci puis trois secondes plus tard, Tuyo de Rodrigo Amarante résonne dans l'habitacle.

Cette musique est ma musique préférée. Tu ressens toute la douceur, toute la paix et surtout tout l'amour que transmets les paroles.

- Soy el fuego que arde tu piel, soy el agua que mata tu sed. chantais-je.

[.]

Je verrouille ma voiture à l'aide de ma clé puis je me dirige vers mon entrée. J'ouvre la porte de ma maison et dépose mon sac sur le porte manteaux et ôte mes chaussures.

Je me baisse pour les ranger correctement à proximité de l'entrée puis lorsque je me relève, je tombe nez à nez avec l'homme avec qui je partage mon quotidien depuis maintenant deux ans.

- Joder, Luis ! dis-je affolée.

Je pose une main sur mon coeur pour calmer celui-ci puis frappe mon fiancé à l'aide de mon poing.

- Tu m'as fais peur !

Je le regarde puis remarque ses yeux moqueurs et son magnifique sourire en coin.