Chapitre 25

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Il semblait à Levi que le temps s'alourdissait encore, s'il était bien sûr, possible que la nature s'acharne encore plus qu'avant... La seule chose qui le calmait était la pression des bras de Mikasa autour de lui. Même s'il ne la savait pas en sécurité à proprement parler, il pouvait au moins veiller à ce que le danger l'épargne.

Fixant ses yeux perçants devant lui, le Caporal arrivait à deviner ce que cachait la brume. A noter également que Zéphyr se débrouillait très bien pour éviter les arbres et retrouver son chemin. En bref, même en ce temps apocalyptique, rien n'aurait dû poser problème ; mais quand Levi pu apercevoir un peu plus loin que les quelques mètres sous son nez, il remarqua enfin que le monde tournait à l'orange. L'expérience de Levi lui permit d'imaginer le pire des scénarios, qui s'avérait malheureusement être le bon :

"Mikasa, accroche-toi."

La jeune femme releva la tête, inquiète. Elle sentit que l'animal accélérait radicalement et se retint encore plus à l'homme, comme il le lui avait demandé. Elle colla son oreille aux ailes de la liberté dans le dos du Caporal, elle ne pouvait pas entendre son cœur à cause des sabots de l'étalon, mais elle ressentait facilement la pression dans l'air, que ce soit de la manière la plus figurée qu'il soit -car le sérieux du brun était palpable- mais également littérale. Car quand la jeune femme ouvrit ses yeux, elle vit passer autour d'eux des confettis de lumière aussi magnifiques qu'horrifiques.

La jeune femme étouffa un cri quand Zéphyr se cambra et qu'elle pu réaliser de ses yeux écarquillés, à quel point elle s'était trompée d'ennemi : le Titan Cuirassé réduisait à Néant la base militaire dans une tempête de flammes.

Plus rien ne ressemblait à ce qu'elle connaissait : le bâtiment qui l'avait accueilli pendant ces dernières semaines venait de s'effondrer en un tas de débris noirs. Même la malheureuse tour qui donnait un temps soit peu de prestance aux lieux, s'était tragiquement écroulée.

La jeune femme sauta de la selle cherchant un endroit où poser ses pupilles agitées ; la fumée était tellement intense qu'elle n'aurait jamais remarqué Reiner si les yeux de son Titan n'étaient pas luminescents. Le monstre impénétrable écrasa de son poing les murs un peu trop résistants, faisant résonner un éclatement encore plus fracassant que la foudre. La jeune femme sursauta, ressentant la puissance de l'attaque jusqu'au bout de ses doigts pliés dans ses poings. Elle en perdit son air, oppressée par la fumée et la panique : où étaient ses amis !?

Soudainement, une masse noirâtre sortit de la forêt derrière les deux Ackerman : Popole se manifesta, portant sa maîtresse visiblement soulagée. Hansi agita le bras, souriant doucement, rassurant au moins le plus âgé des deux. La brune aux lunettes arrêta son cheval à la hauteur de Levi, lui expliquant la situation sans qu'il n'ait besoin de le demander.

« La tour d'armements à explosée. Heureusement pour nous, la pluie à limité les dégâts, l'incendie est en train de s'éteindre. Il n'y a pas de risques que la forêt flambe !

-Où sont les autres !?

-On vous attendait près de la colline. Connie est inconscient, il était dans les écuries au moment de l'attaque, mais tout le monde s'en est sorti, grâce à toi ! Si on n'était pas en train de préparer les chariots pour partir, on se serait tous retrouvés ensevelis... »

Les écuries... Tout le monde s'en est sorti... les écuries... La voix criarde d'Hansi sembla soudainement très lointaine. Mikasa, vacilla. Son organisme hésita radicalement entre la faire s'écrouler de soulagement ou la faire crier de détresse. Si bien qu'elle ne réussit à articuler que ces quelques mots :

« Les chevaux... ? »

Hansi la fixa avec étonnement mais Levi comprit tout de suite ce qui inquiétait Mikasa et n'osa pas la regarder, détournant les yeux.

Fièvre Toxique [RivaMika]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant