Mes yeux me brûlent, je peux à peine les ouvrir.
Mes paupières sont enflées, mon esprit plongé dans une idiotie totale.
Mes pensées s'échappent, elles nourrissent cet épais brouillard qui me prend à la gorge. Je suffoque. De l'air, je veux de l'air mais rien ne vient. Les secondes paraissent élancées et étriquées à la fois. Je sens le liquide lacrymal dévaler mes muscles jugal sans que je n'y puisse rien faire. Un poids dans mon estomac m'attire irrésistiblement vers le sol et bientôt je suis à terre. Terrassée par la douleur, aucun son pourtant ne sort de ma bouche grande ouverte dans un appel silencieux. Personne ne m'entends j'ai beau hurlé, m'arracher les tripes je suis seule. Le brouillard de ma vie pour seul compagnie. Je n'ai plus de repères rien sur quoi m'appuyer. Même pas de mur contre lequel exploser ma putain de cervelle. J'ai froid mais la sueur inonde ma peau. Finalement mon coeur ralenti. C'est le moment, la fin de l'agonie. La délivrance que j'attendais. Et je me sens sombrer doucement dans l'insouciance éternelle que m'offre la mort.
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