Il a fallut que j'attends quelques années avant de pouvoir les approcher, les toucher, les caresser. Aussi devinrent-ils rapidement des membres de ma famille. Je pouvais désormais les différencier facilement à leur couleurs, la douceur de leur cou, à la texture de leur crinière, à leur regard...
Ils étaient un hongre, trois juments et un poulain. Le premier était le chef et le plus âgé. Dans son regard, on pouvait lire une sagesse immense, un calme sans faille et une bienveillance implacable. Les juments, toutes plus claires étaient des plus douces. Dans leur regard, on voyait de la tendresse, mais aussi une part sauvage et fuyante. Mais, c'est le poulain qui l'intriguait le plus. Dans son regard encore sauvage, il y avait quelque chose l'insaisissable, l'indescriptible. De la curiausité ? Peut-être en partie, mais il y avait autre chose...