Pour ton sourire. (Swanqueen AU)

Chapitre 5

Si il y a bien un endroit que Regina affectionne particulièrement à Storybrook, c'est bien la bibliothèque. Le bois, l'ancienne décoration et la lumière tamisée en faisait un endroit parfait pour se poser lire un livre pris au hasard dans les nombreuses étagères. Ce sont des moments comme celui-ci que la brune appréciait parce rien ne semblait avoir d'importance. Pas d'obligations, pas de pensées. C'était juste elle, un livre et le calme. Elle marchait actuellement vers son refuge. La ville en ce début d'après- midi était vide. Les gens étaient au travail et les enfants à l'école. Sauf elle, elle avait pris son après midi. L'organisation du marché de noël lui avait demandé beaucoup de travail et comme il était passé, la charge de boulot s'était allégée alors autant en profiter pour prendre du temps pour soi. La légère brise qui caressa son visage la fit sourire. Lorsqu'elle poussa les portes de l'établissement, la chaleur du lieu la fit se sentir immédiatement bien. Elle salua chaleureusement Belle, qui était à l'accueil, avant de monter les escaliers pour accéder à l'étage des livres. Regina se ballada des les allées appréciant le moment. Alors qu'elle se dirigeait vers un autre couloir de livres, son regard fut attiré par des cheveux blond qu'elle reconnut à l'instant même où elle les vit. C'était la fille de l'autre soir. Elle travaillait sur son ordinateur portable, le même casque que lors de sa séance de sport sur les oreilles. Son visage était concentré. Elle était belle en cet instant pensa Regina. Elle était belle tout court. Regina continua son chemin pour trouver un livre qu'elle pourrait commencer et lorsqu'elle le trouva elle se dirigea vers là où se trouvait elle. En arrivant, la brune hésita une seconde en se souvenant de l'échange entre celle qu'elle était sur le point d'aborder et Ruby.

- Excusez-moi, interpella-t-elle doucement pour ne rien brusquer.
Aucune réaction n'eu lieu. Elle réessaya un peu plus fort en se penchant légèrement pour attirer l'attention.

- Excusez- moi ?
Son interlocutrice releva finalement le regard, mit sur pause sa musique et souleva une partie de son casque pour entendre ce qu'on avait à lui dire.

- Cela vous dérangerait si je me mettait a la même table que vous ? Regina prenait de grosses pincettes en lui parlant, ne voulant pas se faire rejeter. La blonde en face arqua un sourcil et regarda autour d'elle les sourcils froncés. Regina pouvait lire dans ses pensées à cet instant alors elle intervint.

- Je sais que la bibliothèque est vide et que toutes les autres tables sont libres mais je dois avouer que lorsque c'est trop vide je ne suis pas complètement à l'aise. Il y a eu un silence. Je me sentirai plus en sécurité avec quelqu'un à proximité. Finit-elle.

En face, le regard qui jusque-là semblait la jauger pour connaître ses intentions s'adoucit à sa dernière phrase. Silencieusement, elle lui fit de la place en poussant les affaires éparpillées avant de dire simplement:

- Allez-y.

Régina fut frappé par le ton calme et sûr qu'elle avait utilisé. Rien ne semblait pouvoir la déstabiliser à cet instant. La brune s'asseya et elles passèrent l'après-midi comme ça. L'une travaillant, l'autre lisant. Et puis, alors que la lumière du jour commençait à se faire de plus en plus faible, l'inconnue ferma son ordinateur. Se leva de sa chaise. Mit sa veste après avoir ranger l'appareil électronique dans son sac et se dirigea vers la sortie. Regina pensait qu'elle partirait sans rien dire mais non. Elle se retourna pour la saluer poliment.

- Bonne soirée madame le maire.

- Oh non vous pouvez m'appeler Regina, personne ne m'appelle madame le maire dans la ville. Et avant que la blonde ne puisse répondre elle dit.. Et je pensais que les personnes aigries ne saluaient pas. Elle fit mine de replonger dans son livre mais son sourire ne fut pas retenu. C'était de la provocation et elle le savait mais ça lui avait brûlé la langue. Toujours les yeux sur les lignes qu'elle ne lisait pas elle entendit...

- Il faut croire que je choisi, selon les personnes,  d'être aigrie ou non.

Et elle repartit sans un mot de plus. La phrase avait été dite avec un peu d'amusement mais Regina sentait qu'il y avait une certaine retenue. Comme si elle réfléchissait profondément à chacune de ses phrases avant de les prononcer.
Le lendemain en passant par le Granny's, la maire de Storybrook vit sur la façade de la maison de la blonde de la veille une longue bâche qui recouvrait tout sauf la porte d'entrée. Lorsqu'elle entra dans le dinner elle fut tout de suite alpaguée par quelques habitants.

- Madame Mills c'est n'importe quoi !

- Oui vraiment scandaleux ! fit un autre.

- De quoi parlez-vous Monsieur Graves ? Elle était vraiment perdue et ne s'était pas attendu une seconde à appréhender de cette façon.

- Je parle de la nouvelle qui a pris la maison de l'oncle Archie. Il n'est peut être plus parmi nous mais c'est toujours sa maison ! affirma-t-il sévèrement. Déjà quand elle a emménagé nous n'avons rien dit, un petit groupe qui acquisçait chacune des paroles de l'homme s'était formé derrière celui-ci, mais voilà qu'elle fait maintenant des travaux. Elle va complètement transformer la maison de mon plus vieil ami sans aucun scrupule ! Vous devez faire quelque chose !

- Comme interdire les travaux par exemple ! S'exclama quelqu'un dans la petite foule. Regina qui ne savait pas trop quoi faire tenta de les rassurer.

- Un peu de calme s'il vous plaît. Ce ne sont sûrement que des petits travaux. Je suis sûr que ce n'est rien. Et, je suis désolé, je ne peux pas interdire les travaux, elle ne fait rien qui ne soit pas dans son droit.

Le petit groupe s'indigna mais Ruby vint au secours de son amie et fit dissiper l'attroupement. Regina la remercia avant de prendre son café, lui souhaiter une bonne journée et de sortir de l'établissement. Elle s'arrêta une minute en face de la fameuse maison en travaux qui faisait débat. Le brune se demandait ce que pouvait bien faire faire sa blonde sous cette bâche bleue. Elle se tourna pour aller vers la mairie et continuer sa journée qui, à l'inverse de son début, fut plutôt calme et habituelle.