Pleurer, pleurer jusqu'à ressentir une douleur au cœur. Pleurer jusqu'à ressentir un profond mal-être, se dire que si on est comme ça c'est de notre faute, qu'on le mérite. Pleurer en se disant qu'on donne tous pour les autres sans qu'ils s'en aperçoivent jamais. Pleurer à en ressasser les vieux souvenirs et à se faire pleurer encore plus. Pleurer à en remettre toute sa vie et son avenir en question. Pleurer à se dire que si on existait pas ça serait peut être mieux. Pleurer à se dire que la vie va être longue et que ça va être dure de la vivre à cause de tout se mal qu'on vit. Pleurer à ne pas pouvoir s'arrêter même si on le veut. Pleurer seule, dans le noir, parce qu'on est fatigué de sa semaine mais pas que. Pleurer à se demander si des fois nos parents ne regrettent pas notre naissance. Pleurer toute cette haine qui vibre au fond de soi, qui a envie de sortir mais qui est obligé de le faire par les larmes pour ne pas faire trop de bruit ou trop de mal à l'entourage. Pleurer à se répéter qu'on est nul, qu'on n'y arrivera jamais. Pleurer jusqu'à avoir envie de vomir tout ce qu'on a mangé. Pleurer de stress, de douleur, de colère, de tristesse, de nostalgie mais surtout pas de bonheur. Pleurer car les gens meurent, se quittent, se brisent, se séparent. Pleurer à en avoir mal au ventre, mal à la tête, au cœur. Pleurer à se dire que tout est fini, le bonheur, l'innocence, la paix, l'amour et l'amitié. Pleurer à en avoir les yeux secs, pleurer à ne plus pouvoir pleurer. Pleurer jusqu'à se sentir vide, vide d'émotions, vide de tout ce qui nous entoure. Pleurer jusqu'à s'en dormir de fatigue d'avoir pleurer.