Chapitre I

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- maman, sois plus claire. qu'as tu encore fais ?

Cela faisait un quart d'heure que j'essayais de soutirer des informations de cette dernière, je savais que la police était passé la veille pour lui poser quelques questions sur une affaire dont j'ignorais totalement l'existence et je voulais savoir de quoi il s'agissait.

- ne t'en fais pas, c'était juste par rapport à une histoire de voisinage tu sais. menteuse..

- je t'écoute, lui dis je à moitié convaincu.

- tu sais.. bref c'est rien d'important, tu ne voudrais pas plutôt qu'on aille se manger un morceau quelque part ?

- je n'irai nul part et je ne te lâcherai pas tant que je ne saurai pas la vérité.

vas-y crache le morceau, vas-y Martina, ne fais pas l'idiote.

Je sentis le stress commencer à monter en moi, je sentais qu'il y'avait quelque chose, connaissant ma mère, elle ne pouvait être si évasive que si l'histoire la concernait de près.. de trop près à mon avis.

Après quelques minutes d'imploration intense, elle finit par dire ces mots, ces quelques petits mots que j'aurai préféré ne pas entendre enfin de compte.

- c'est par rapport à une histoire de meurtre qui date d'une éternité, franchement ils n'ont que ça à faire ? ressasser une histoire du passé alors qu'il y'a des choses bien plus importantes, n'est ce pas mon coeur ?

Je la fixais à présent droit dans les yeux me demandant si elle se payait ma tête, peut être qui sait s'était elle lever ce matin en ayant l'envie de me taquiner. J'essayais de détecter une once d'humour, un petit sourire au moins ? mais rien. elle se moque de toi, ne la prends pas au sérieux, tu sais qu'il ne faut pas la prendre au sérieux encore moins maintenant.

-ahahah que tu es marrante maman, tu sais quoi, à cause de tes blagues pourrîtes, je crois que je ne veux même plus savoir, menteuse.. on part se le prendre ce morceau ?
- si tu le prends comme ça alors je suis plus que partante.

C'est ainsi qu'on sortit de la maison pour aller manger quelque part, je mourrais de faim mais ce que m'avait dit ma mère plutôt me tournait dans la tête, et ce bien plus que je ne l'aurai voulu. foutu génitrice.

Ce matin, comme souvent, je devais me rendre à l'hôpital d'urgence, le patient qu'on avait décidé de garder la veille question de le surveiller avait refait une crise, alors c'était tout naturellement que je pris ma voiture à 6h15 du matin alors que le monde se levait à peine. J'aimais ce mode de vie, je n'avais jamais vraiment trouver d'explication à ca mais je savais que j'aimais être médecin avec toutes les contraintes que cela impliquait et ca me suffisait de le savoir, pas besoin de trouver d'explication quand on est sûr.

La matinée fut longue, alors la fatigue ne tarda pas à venir. Il était à peu près 14h lorsque je reçu l'appel d'un numéro inconnu auquel je répondis sans trop d'hésitation.

- Bonjour, ai je bien madame Gemma Rodriguez a l'appareil ?

- et vous êtes ? répondis je un peu sur la défensive.

- oh, excusez moi je suis l'agent White, détective au NYPD, je vous appelle au sujet de Madame Martina Rodriguez, c'est bien votre mère n'est ce pas ?

- oui, je vous écoute, que se passe-t-il ?

   Mon coeur battait fort, je redoutais sa réponse.

Martin Grace Où les histoires vivent. Découvrez maintenant