Chapitre II

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Comment pouvais je être sûr qu'il s'agissait elle ? j'inspectai rapidement du regard les autres tables, c'était un beau café classe clairement pas à la portée de tous, je doutais fortement que mon avocate était ce vieil homme assis derrière avec ce qui semblait sûrement être sa maîtresse, ou alors cette femme avec sa petite fille qui dévorait sa crêpe, donc il ne pouvait s'agir que d'elle, j'attendis qu'elle finisse son appel tranquillement, mais pour être honnête je ne cessais de la fixer pour la simple et l'unique raison : je la trouvais juste belle, elle était si naturelle, aucune trace de maquillage sur ce joli visage, et entant que médecin je pouvais affirmer que ce visage n'avait en aucun cas subi les artifices de la chirurgie, simplement belle.

mais ouii belle ? c'est tout ?

Alors que je la fixais sûrement comme une débile, cette dernière leva les yeux vers moi, elle venait de raccrocher mais on resta comme ça une bonne paire de seconde, tu pourrais embrasser ce bleu océan, on continua comme ça jusqu'à ce que mon téléphone sonne, par réflexe, je plaçai mon téléphone contre mon oreille pour répondre, mais avant que je ne puisse parler, on me devança:

- vous venez vous assoir ou bien attendez vous une invitation pour me rejoindre ?

Je ne pris pas la peine de répondre, préférant raccrocher pour éviter de m'embarrasser davantage, je mis mon téléphone dans ma poche, levai mes yeux, inspirai un bon coup avant de la rejoindre, je pris place devant elle sans plus attendre, posant mon sac sur la chaise libre à mes côtés.

Je la regardais à présent, tu l'admirais plutôt non ? le serveur vint à notre rencontre pour prendre notre commande, je pris un café noir et elle s'en prit un autre.

- donc vous avez solliciter mon aide pour rester silencieuse une fois face à moi ? me dit elle d'une voix assez moqueuse.

- je ne pensais pas que c'était vous, je ne m'attendais pas à ce que mon avocate soit si.. si attirante c'est ça ?

- l'avocate de votre mère plutôt non ? me corrigea t elle. mais continuez, si ? m'interrogea elle.

- je suis tellement à fond sur l'affaire que j'oublie que c'est pas moi qui risque la prison. et vous êtes si jeune ? oui je m'attendais à bien plus âgé pour être honnête.

tellement à fond sur l'affaire ? la blague.

- déçu ?

- tellement, vous n'avez pas idée, les femmes âgées sont bien plus ma tasse de thé, dis je ironiquement. enfin bref vous devez m'aider.

- vous ne tournez pas autour du pot, j'aime ça mais j'ai besoin de plus d'informations, vous avez pris le dossier concernant les détails de l'affaire ?

- non, je n'ai été mise au courant de l'affaire qu'hier et au vu de la gravité des accusations, j'ai pensé que trouver un avocat était ma priorité avant de prendre quoi que ce soit ou de chercher à savoir tout en détails, surtout que ma mère refusait de parler tant que vous n'étiez pas sur place.

- et que vous ont ils dit hier ?

- ils ont.. enfin il ne faut pas les croire bien sûr mais il m'ont fait comprendre que ma mère était complice d'un meurtre qui s'était passé il y'a quinze ans, c'est tout ce que je sais.

tout ce que tu sais ? menteuse ahahah.

- et votre mère n'a pas été coopérative j'imagine, si vous passez au poste cette après-midi appelez moi je vous rejoindrai si possible.

- alors vous allez l'aider ? l'interrogeai je surprise en sortant en même temps une cigarette de mon packet.

- honnêtement j'ignore les raisons pour lesquelles j'accepte de m'impliquer dans cette histoire alors que je ne suis clairement pas libre mais vous savez quoi, vous me rappelez quelqu'un et même si je n'arrive pas à mettre de nom sur ce visage je tenterai de vous aider du mieux que je peux. dit elle en ayant cette air étonné se surprenant elle même des mots que sa bouche venait de lâcher.

Martin Grace Où les histoires vivent. Découvrez maintenant