15.❤︎

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Lisa

Chapitre 15

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Chapitre 15.



Mes mains étaient rouges. Recouvertes de sang. D'une couleur éclatante, brillante, et pour moi anodine. Il devenait visqueux entre mes mains, comme de la gelée mal fondue. Je serrai les paumes et des fins filets s'échappèrent de mes mains, ils tombaient lentement au sol, comme pour me laisser le temps de les regarder. D'un geste habile et monotone, je passai mes mains dans une bassine d'eau chaude ; la chaleur se libéra dans tout mon corps et je soupirais d'aise.

Je me sentais légère et soulagée en regardant ses yeux révulsés, son corps éteint flottant dans l'eau brunâtre et brûlante de sa baignoire. Ses plaies étaient profondes, et il y'en avait partout.

J'étais désolée pour sa famille et ses amis, mais certainement pas pour moi.

La voir ainsi était superbe. Comme la realisation de mon plus grand fantasme, elle était belle ainsi. Magnifique. Douce et délicate. Elle faisait plus innocente, plus insignifiante. Comme si elle était dans un long sommeil, rien n'y personne l'a sortirait.
Lentement, je me redressai pour mieux la contempler.

Tout était maintenant au ralenti, que ce soit le bruit de la route jusqu'aux battements de mon cœur.

{...}

Le gratte-ciel nous faisait dominer l'éblouissante Séoul. Inondée par les lumières de la nuit, et les panneaux publicitaires. Je me lassais jamais de cette vue, même malgré toutes ces années qui passaient. On se sentait tellement puissant de la haut, comme le plus brave de tous les hommes. Et je devais avouer qu'assise sur une des chaises peintes en or, un verre de Mouton Rothschild, et la présence désarmante de ma nana, j'avais bel et bien la sensation de dominer tout le monde.

En parlant de ma nana.

Les mouvements lents de son corps étaient hypnotisants, ils faisaient vivre la sublime courbure de ses hanches. Mes yeux ébahis se posèrent sur le creux de ses reins, son ventre plat, et ses fantastiques cuisses, et j'étais persuadé que ces conneries pourraient bien être la cause de mon putain de décès.

Pourquoi était-elle si parfaite ?

Ses gestes étaient parfaitement rythmés avec la musique douce qui l'accompagnait. Le mélange des deux créaient une harmonie horriblement sensuelle, beaucoup trop tentante pour que je puisse rester de marbre.

L'atmosphère devenait chaude, brûlante. Les poils de mes bras s'hérissaient ; elle me foutait la chaire de poule. Mon corps suait tellement j'étais chaude, comme si c'était moi qui dansait. Merde, j'avais de la chance de pouvoir assister à ça. Énormément de chance.
La voir danser ainsi pour moi, m'enivrait et me rendait folle. J'étais dingue d'elle. Plus que dingue.

𝑪𝒉𝒊𝒏𝒄𝒉𝒊𝒍𝒍𝒂𝒔Où les histoires vivent. Découvrez maintenant