PROLOGUE

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—Tue-moi

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—Tue-moi.

Ses mains tremblaient sur le métal malgré que son regard était résolu.

Elle hésitait.

J'appuyai davantage ma poitrine contre le calibre pour l'inciter à actionner cette putain de détente.

—Tue-moi, répétai-je dans un murmure. T'attends quoi ?

La colère se mêlait au chagrin dans ses yeux. Le vent frappait son visage, faisant danser quelques-unes de ses mèches blondes qui se collèrent à ses pommettes humides.

Un sanglot s'échappa d'entre ses lèvres. Ces mêmes lèvres qui avaient découvert chaque parcelle de ma peau pas plus tard qu'hier et qui m'avaient fait bander à en perdre la raison. Comme un connard.

—J'peux pas...

—Fais-le.

—Non !

Les éclats de voix s'intensifiaient. Ils devenaient plus distincts à mesure qu'ils se rapprochaient. J'attrapai le canon encore chaud dans ma paume et le collai un peu plus. Une prise ferme, déterminée. À tel point que les jointures de chacune de mes phalanges blanchirent sous mon geste.

—Maintenant, grondai-je.

Les larmes déferlaient désormais sur ses joues. Sa tête navigua de droite à gauche tandis qu'elle venait d'ôter la sécurité.

Malgré tout, l'impact se faisait désirer. Il n'arrivait pas. Son indécision allait nous tuer tous les deux.

Je grognai.

Non en fait, j'enrageai.

Elle allait tout foutre en l'air.

Ma langue claqua sur mon palais avant qu'un rire gras et mauvais inonde ma gorge. Je lui arrachai alors l'arme des mains puis la pointai droit devant.

Ses yeux s'écarquillèrent.

De peur ou de peine, je ne savais pas vraiment. Et de toute façon je n'en avais plus rien à foutre.

Le temps nous était compté.

Il nous avait quittés.

—Qu'est-ce que tu fais ? sanglota-t-elle après avoir reculé d'un pas.

—Ce putain de choix que t'es incapable de prendre, Catalina.

—Tu... tu n'oseras pas.

—Détrompe-toi, mi angel. La haine est et restera mon seul héritage.

STOCKHOLM Syndrome Où les histoires vivent. Découvrez maintenant