Harry Potter n'est pas un sorcier

Chapitre II

- Bonjour Harry, bon retour parmi nous.

Cette douce et tendre voix était celle d'une infirmière de l'hôpital dans lequel Harry se trouvait en ce moment même. Il était branché à des machines qui bipaient à en filer une migraine, avait une perfusion dans son bras pour le maintenir hydraté et un brassard à tension vérifié que tout aille pour le mieux.

Ne comprenant pas ce qui l'avait conduit dans cette chambre d'hôpital, il avait énormément de questions à poser à cette chaleureuse infirmière. Il avait pensé presque instinctivement à ses amis, se demandant s'ils étaient présents mais surtout, la question qui le taraudait le plus était pourquoi il était dans un hôpital moldu.

Il tentait de se remémorer ses derniers souvenirs afin de comprendre le pourquoi du comment mais la seule chose qu'il arrivait à faire émerger de son esprit était lui, Harry, dans sa chambre sous l'escalier. Rien de très constructif puisqu'il y passait les trois quarts du temps quand il n'était pas à Poudlard.

- Que m'est-il arrivé ? demanda Harry, pourquoi suis-je ici ?

L'infirmière, qui s'appelait Elisabeth si on en croyait le brodage sur sa blouse, avait l'air visiblement mal à l'aise de ce qu'elle devait annoncer au jeune homme.

- Vous êtes resté dans le coma quelques heures après un traumatisme crânien. Vous souffrez de quelques tuméfactions et de deux côtes fêlées mais vous avez échappé au pire. Quand votre oncle, Vernon je crois, vous a emmené dans nos locaux, vous étiez inconscient et dans un sale état. Nous avons tout mis en œuvre pour vous permettre de vous rétablir du mieux possible mais je pense que vous souffrez également d'une amnésie.

Vous souvenez vous de votre nom, jeune homme ?

- Bien sûr, je m'appelle Harry Potter et j'habite chez mon oncle et ma tante. Je me souviens de tout, madame, sauf de comment je me suis retrouvé ici. Je pense avoir perdu mes derniers souvenirs mais pas au-delà.

L'infirmière, souriante et soulagée, s'assit sur le bord du lit afin de pouvoir discuter de plus près avec son patient. Mais Harry n'était pas totalement éclairé, il savait maintenant ce qu'il avait physiquement mais pas ce qui l'avait mené jusque-là, le pourquoi.

- Votre oncle Vernon a retrouvé un carreau cassé dans sa maison. Avec sa femme et son fils, ils étaient partis diner chez un couple d'ami, vous laissant seul à la maison, selon vos désirs. Quand il s'est rendu compte que quelque chose n'était pas normal, il est vite rentré voir si vous étiez sans danger.

Préoccupé par votre état plus que par sa maison, il vous a cherché et retrouvé au sol, dans l'état que je vous ai expliqué tout à l'heure. Il vous a donc secouru et amener dans notre hôpital. Il pense que des cambrioleurs sont venus les voler et que dans l'action, ils sont tombés sur vous avant de, malheureusement, vous malmener et vous blesser.

Je suis vraiment navrée, Harry, mais comme je vous ai dit tout à l'heure, vous avez échappé au pire. Je pense que vous serez sur pieds d'ici demain, ce qui est une superbe nouvelle ! Reposez-vous, je reviendrais vous voir un peu plus tard.

Une fois l'infirmière partie, Harry savait que l'histoire n'était en rien crédible. Le comportement de son oncle envers lui-même n'était en rien habituel et il savait pertinemment qu'il avait dit ça pour cacher une chose qui le dérangeait. Même s'il aimait en rajouter et mentir pour se faire mousser, c'était trop gros pour Harry qui sentait la colère lui monter à la tête.

Pour que son oncle agisse de la sorte, il devait forcément y avoir un gros souci et la seule chose qui animait un minimum le cœur de son oncle était son fils, son petit protégé, sa merveille, Dudley Dursley !