Chapitre II : Rêve

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J'ouvre la porte de mon appartement, un peu trempée par la pluie, enlève mes chaussures, m'affale sur mon lit et me plonge dans ce nouveau livre.
Quand mon téléphone sonna.

-"Nouveau message" Dis-je en plisant les yeux.

Salut Diane, tu viens à la fête de Sarah ce soir, tiens moi au jus, Bye.

Ohh non c'est Julien...

Nan déso je me sens pas bien, Salut.

- Pourquoi Gabrielle ne m'a pas dit qu'il y était...avec lui ça ne sera pas une fête, Dis-ai je exaspérée, seule sur mon lit.

Je jette mon téléphone dans sur mon lit et retourne à ma lecture.
Les fêtes, le petit Trianon, les robes, les perruques...tous ça me fesait rêver, me fascinait depuis toute petite, je fais depuis toujours des rêves ou je suis à Versailles avec Elle. Je me vois avec des vêtements blancs et légers quand je suis à Trianon et où de grandes robes de cour quand je suis à Versailles, tout dans une atmosphère de douceur. Mais des fois je fais des cauchemars...ou tout est feu est sang tout est tristesse et colère et je le réveille, je sais évidemment à quoi ça correspond, mais pourquoi ça me hante depuis si longtemps.
Comme je le disais, je fesais ce genre de rêves depuis ma tendre enfance. Je ne comprenais pas pourquoi, peut être ai-je vécu au Château avant, mais avant quoi. Ma vie antérieure ?...nan laisse tomber t'es folle meuf c'est stupide.
Je referme alors le livre, n'arrivant plus à me concentrer dans ma lecture et part en direction de mon salon. Je m'assoie sur le canapé et je pense, réalisant que ces vacances, je n'ai pas grands choses à faire, alors pourquoi pas s'amuser un peu avant que mes vacances soient consacrées essentiellement mes devoirs et à Elle.
La tête en direction de la fenêtre ruisselant de gouttes, je ferme les yeux au son de la pluie.
Mais pourquoi étudier quand on peut se libérer de Paris et des cours, juste histoire d'une seule nuit, une petite soirée.
Je lève alors subitement la tête, deux fois s'offrent à moi, d'un côté tous le travail que j'ai à faire avec une pile de quinze livres, cahiers, sois de l'autre côté...la liberté !
Ni une ni deux je file dans ma chambre, prend une robe, m'enferme dans la salle de bain.
Un peu de poudre, un trait d'eyeliner, du mascara, du rouge à lèvres, un coup de brosse dans les cheveux, un peu de parfum et le tour est joué.
J'enfile ma paire de bottines, prend mes clés, mon sac, met mon manteau et je pars.

Certes il y Julien, mais étant donné que Diane ne me l'a pas dis, je compte sur elle pour qu'on l'évite...il y a intérêt à ce que je ne le vois pas.
Descendant les marches précipitamment, je prend mon téléphone et envoi un message à Diane.

Tu peux venir me chercher, je ne vais pas quand même aller chez Sarah à pied, en plus par ce temps ;)

Gabrielle super heureuse, ne mettra pas longtemps avant d'apparaître devant mon immeuble ma porte dans sa voiture. Elle ouvre la portière et je me précipite sous cette pluie de rentrer dans son véhicule.
Une fois à l'intérieur, bien au chaud le chauffage allumé je lui demande;

- Tu ne m'avais pas dis qu'il y avait Julien ?

D'une tête grimaçante, de gros yeux de surprises elle me lance

- Oupss !

Gabrielle appuie alors sur la pédale et la voiture redémarre en direction de Versailles.
Pe.dant ce temps on rigole, on rigole, qu'est qu'on rigole, mais je lui rappelle que nous devrons tout faire pour ne pas le croiser quand je lui dis ce que j'ai répondu à son message, elle explose de rire car elle sait d'avance que se sera difficile, voir impossible, tellement il est collé à moi. En vérité le pauvre, je n'ai pas envie de lui faire de la peine, mais je ne l'aime vraiment pas et quand on est aussi collant il est normal qu'au bout d'un moment je ne sois plus gentille.

Dans le cercle intime de la ReineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant