ɪ ʜᴀᴠᴇ ǫᴜᴇsᴛɪᴏɴs

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[ Post Reichenbach. ]

Si vous aviez demandé à Sebastian Moran comment il pensait mourrir. Il vous aurait certainement répondu que ce serait à cause d'une balle ou d'une chute mortelle, quoique, la balle était plus probable.

Si quelques années plus tard, vous aviez redemandé à cet homme comment il pensait mourrir, alors il vous aurait certainement dit que son patron lui en avait donné l'ordre.

Son patron...
Sebastian Moran n'était pas le type d'homme a aimé recevoir des ordres mais il devait avouer que Jim Moriarty n'était pas n'importe qui.

Aujourd'hui, si vous aviez demandé au Tigre comment il pensait mourrir. Comment il comptait mourrir. Il vous aurait simplement répondu qu'il avait un pistolet à portée de main.

Tout s'était enchaîné si vite, sa course contre la montre pour atteindre le toit de l'hôpital, se rendre compte en arrivant qu'il n'y avait plus personne sauf un corps interne allongé sur le sol et un pistolet traînant un peu derrière lui.

Sebastian avait senti son cœur se briser en mille et un morceaux. Ses yeux, d'habitude si secs, se teintés de larmes chaudes. Sa voix, qu'il n'avait même pas identifié au premier abord, pousser des petits « non » répétitifs. Son corps, tomber à genoux à côté de son patron au sol.

Le blond était aujourd'hui seul dans un petit taudis, dans une forêt dont il avait oublié le nom, les yeux emplis de larmes salées et les lèvres tremblantes.

Il ne voulait plus exister sans lui. Et en pensant à ce que Moriarty lui aurait dit en le voyant dans cet état, il se sentait encore plus mal.
Il n'aimait pas quand son patron- non, Sebastian ne pouvait pas, ne pourrait jamais se permettre de le qualifier d'ex-patron,- lui montrait avec tristesse que ces états n'étaient pas raisonnables et qu'il fallait qu'il se revêtisse de son masque froid et insensible mais aujourd'hui, il le souhaitait.
Il voulait juste l'entendre, peut importe pour quoi, juste pour lui montrer, lui donner un signe, qu'il n'était pas encore parti pour de bon.

Pourquoi l'avait t'il laissé brûler ici ?

Moran avait l'impression que son boss ne le quitterai jamais mais hélas, la vague est passée. Froide, puissante et surtout, inconcevable quand tout était si calme.

- Oh Moriarty, Est ce que tu t'en soucies ?  Se demanda l'homme entre deux sanglots. Je t'ai tout donné, mon corps, ma sueur, mon âme, et mes larmes. Est ce que tu t'en soucies ?

Maintenant il était parti, en laissant Sebastian seul. Mais plus pour longtemps, il ne tarderais pas à le rejoindre. A quoi cela servait t'il de vivre dans un monde où sa seule attache avait disparue ?

Était ce de sa faute ?
Est ce qu'il lui manquait ?

Il ne savait pas, il détestait ça.

Il en avait des questions, il ne voulait même pas nécessairement de réponse. Un « tu parles trop » lui aurait suffi, si il venait de lui.

Il songea au petit pistolet qu'il avait ramassé a côté du cadavre de l'homme qu'il avait aimé le plus au monde, de celui sans qui il lui était impossible de vivre.

Il l'attrapa et le pointa sous sa gorge. Sa main était tremblante mais il parvint à la stabiliser. Il n'avait pas peur.
N'étais ce pas ironique que deux hommes amoureux se tuent avec la même arme ?
Bonne question.

Et Sebastian Moran tira, brisant le silence de la nuit.

I have question ( Mormor) [One-shot]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant