Carolina H.S

Chapitre 2 :

-Alors comme ça tu connais Los Angeles comme ta poche ?

A peine engagés dans le chemin, je rajustais mon chapeau et mes lunettes dans l'espoir de passer inaperçu. Heureusement les rues étaient vides et je me permis d'enlever mes lunettes. Je ne voulais pas que ma guide me trouve impoli en lui parlant sans croiser son regard. Je suis un vrai gentleman.

-Oh non pas à ce point là, disait ma guide avec un petit rire, mais je la connais assez pour savoir me rendre au starbuck; j'y passe une grande partie de la journée.

Elle avait un accent assez chantant qui n'était pas comme celui des gens originaires de LA, j'en avais côtoyé quelques uns et aucun n'avait le même; elle donnait l'impression de chanter à la fin de chaque mot.

-Désolé de mon indiscrétion mais tu n'es pas originaire d'ici non ? Ton accent...
-En effet, je viens de Greenwood, en Caroline du Sud... C'est surprenant que tu aies perçu mon accent, la plupart des gens ne remarquent pas, me disait elle avec un petit sourire.
-Et oui, n plus d'être charmant, je suis assez perspicace, répondis-je avec un clin d'oeil et un sourire éclatant.

Elle éclate de rire et me poussa de la main d'un geste amical, taquin. 

-C'est vrai que tu es charmant.
-Charmant c'est mon deuxième prénom.
-Après humble peut-être ?
-Dis donc ce n'est pas une méthode pour me demander mon nom ?

Elle fit un petit sourire d'un air innocent. Irrésistible.

-Peut-être bien, j'avoue.

Je pense un moment à lui mentir sur mon prénom. Apparemment elle ne m'avait pas reconnue mais il se peut qu'elle reconnaisse mon prénom qui, disons le, est terriblement sexy. Je décide malgré tout à ne pas mentir, elle m'a l'air sympathique. J'adore les gens sympathiques.

-Harry Edward Styles à ton service, lui annonçais-je en faisant une petite révérence.
-Tiens, un nom anglais.
-En effet, Redditch, Angleterre. Puis-je savoir le nom de mon incroyable guide de Los Angeles ?
-Townes Adair Jones, monsieur, ravie de faire votre connaissance.

Elle me fit une élégante révérence qui était bien meilleur que la mienne. Townes... Unique, j'aime bien.
Tout à coup, on s'arrête. On était arrivé au Strabuck. Je reçois un message de mon manager:

Lui: Harry, je te vois, je suis là dans deux secondes.

-Eh bien Harry, vous voilà à destination juste à temps pour l'heure du thé, me dit Townes avec un sourire puis, devant ma mine dérangée, ajouta: quelque chose ne va pas ?

Elle me toucha l'épaule et je plongeais le regard dans le sien. C'est yeux marrons me manqueraient vraiment. Non, je ne pouvais pas me résoudre de partir maintenant, pas alors que la conversation était si agréable. C'est pourquoi, j'envoyais un message à mon manager:

Moi: Désolé mec mais la gentlemanerie m'appelle, envoi moi le nom de l'hôtel, quand je finis je m'y rend, voyez cet après midi comme des vacances. Youpi ! 

Je remets vite fait mon téléphone dans ma poche et fis un sourire à Townes.

-J'aimerais te remercier pour m'avoir montrer le chemin; laisse moi t'inviter à boire un café.

Elle fit mine de réfléchir mais son sourire en coin montrait bien qu'elle allait dire oui:

-Un café non, mais je ne serais pas contre un capuccino.
-Et bien, après vous ma chère, lui dis-je en lui ouvrant la porte.

Elle me fis un clin d'œil et entra. Je la suivis un grand sourire sur les lèvres.

***

-Vous les anglais, vous ne prenez pas plutôt du thé ? 

Je bois une gorgée de café en faisant une grimace gênée. Je n'aime pas trop le thé. Je sais,... je sais,.. honte à moi. 

-Disons que je préfère le café, c'est beaucoup plus énergisant. Mais le thé est bien aussi, pour les soirées... froides... d'hiver...

Je décide de me taire car je ne sais pas quand les gens normaux prennent le thé.

-Pour les soirées froides d'hiver c'est plutôt le chocolat chaud non ? me demande Townes avec un sourire qui me révèle qu'elle a su que le thé n'est pas ma boisson préférée.

Je hausse alors les épaules avec un petit rire. Un silence s'installe alors au cours duquel je finis ma boisson et Townes aussi. Je décide alors de rompre le silence bien que ça ne soit pas gênant.

-Alors qu'est ce qu'une fille de Greenwood vient faire à LA ?
-Oh, je suis venue étudier à UCLA.
-Vraiment ? Et tu es en quoi ?
-Je suis étudiante en français et philosophie.
-Oh j'adore le français ! Et te peux me dire un mot en français ? 

Elle me dit une phrase que je ne comprends pas mais sa voix était si suave si irrésistible. J'adorais.

-Et qu'est ce que ça veut dire ?
-J'ai dit "Ton visage me dit quelque chose".

Soudain, mon sourire disparaît.