My love

J'étais là, les genoux à terre, comme s'ils avaient fusionnés avec le sol. Je suis figé, impossible de bouger je ne réagis pas tout de suite, j'étais dans cet état après avoir entendu un bruit sourd, puis un autre sons très proche de moi et ensuite plus rien. Je me sentis en contact avec quelque chose de chaud, un liquide qui, à mon plus grand malheur était rouge. Du sang, plus exactement son sang.

 Je mis un certain temps à accepter ce triste sort, cette malheureuse réalité où un jeune homme était à moitié mort devant mes yeux, mais ce n'était pas quelqu'un de lambda, non. Au contraire, c'était une personne très chère à mon cœur, elle était ma raison de vivre dès le moment où il est rentré dans ma vie. Dès le premier regard je suis tombée sous son charme.

 Chifuyu Matsuno, est son nom. Je pleurais à chaudes larmes, fermant les yeux espérant que tout cela s'arrête, que tout ceci ne soit qu'un mauvais rêve. Je touchais mon ventre, sentant de l'agitation dans celui-ci. Et dire que j'étais sur le point de lui annoncer, ce qui me semblait être une bonne nouvelle... Mais il a suffi d'un coup de feu, et le bruit d'un corps qui tombe pour tout chambouler.

Tous ces évènements, ne se sont passés qu'en quelques minutes. Ayant suffisamment repris mes esprits, j'appelais directement une ambulance essayant d'articuler davantage malgré les sanglots qui me secouaient. En même temps que je téléphonais, je vérifiais son pouls, ayant surement une faible lueur dans les yeux, espérant de tout cœur qu'il y ait au moins une infime chance de pouvoir le sauver. La vue brouillée par les larmes, je sentie son cœur battre très faiblement.

 Je pris le jeune homme dans mes bras, et le porta en "mode princesse". Je me dirigeais vers la route pour apercevoir l'ambulance qui arrivait enfin. Attendre l'engin à moteur m'avait semblé très long, je montai ensuite dedans avec le jeune homme que j'aime tant, il était installé sur un brancard. Dans tout notre malheur nous avions un peu de chance, nous n'étions pas si loin de l'hôpital. Je ne savais pas combien de temps j'avais attendu. Car j'avais fini par m'endormir j'étais épuisé, en grande partie à cause du torrent d'émotions qui avait traversé mon cœur et mon esprit.

 Ce fut ma sonnerie de téléphone qui me sortit en sursaut de mon sommeil, le temps que je comprenne ce qu'il se passait, la musique que jouait mon portable s'arrêta. Je rappelai donc la personne qui m'avait appelé, n'ayant même pas pris la peine de regarder qui c'était. Je reconnus la voix de Takemitchi. 

 Il me demandait si j'étais avec Chifuyu, car normalement ils auraient dut se voir depuis quelques heures déjà et il n'avait pas eu de nouvelles. Alors j'essayais de lui raconter ce qui s'était passé la veille, la voix tremblante tout en luttant pour que mes larmes ne coulent pas. Il termina l'appel en me prévenant qu'il viendrait le voir cet après-midi, un air inquiet s'entendait dans sa voix ainsi que quelques sanglots par moments. 

 Une fois l'appel terminé, je me dirigeai vers le bureau de l'accueil tout en regardant l'heure qui s'affichait sur l'écran de mon téléphone, il était onze heures et demie. J'arrivai devant le bureau, une jeune femme, rousse me demanda ce qui m'amenais ici, je lui expliquai que c'était pour voir quelqu'un et que la personne qui devait recevoir ma visite était Chifuyu Matsuno. 

Elle me donna ensuite le numéro de sa chambre et je la remerciai. Je partis donc à la recherche de cette fameuse salle numérotée. Je voyais les différents numéros défilés. Plus je m'approchais du bon nombre et plus mes mains tremblais. D'une main tremblante, j'ouvris la porte doucement.

 Je ne pensais jamais avoir à faire face à cette image, le jeune homme que j'aime allongé dans un lit d'hôpital, inconscient. Je rapprochai un siège du lit, et fini par m'assoir sur celui-ci. Je regardai le noiraud quelques temps, puis d'une main je lui pris la sienne la serrant légèrement et de mon autre main je lui caressais les cheveux délicatement. Il devait être midi passé mais je m'en fichais car la faim n'était absolument pas ma priorité. 

 Je commençais à lui parler de tout et de rien, passant par des moments drôles passés il y a déjà quelques années avec Mikey et les autres, nos moments à nous deux sans oublier les souvenirs avec Baji. Je lui répétais sans cesse à quel point je l'aime. Je pris mon portable pour avoir un repaire dans le temps et j'écarquillai les yeux en voyant s'afficher sur l'écran de l'appareil électronique treize heures quarante-six. 

 Je commençais à me lever, et donc je lui lâchais la main à contre cœur. Tout en faisant cette action, je lui dis une dernière phrase :

 << -Je suis enceinte, et je t'aime vraiment à la folie >> 

Une larme coula sur ma joue droite, et sur mon visage apparaissait un sourire triste. D'un coup, je senti qu'on m'attrapait la main pour me tirer en avant et m'enlacer. J'enfouis ma tête dans le cou de l'homme que j'aime tant en souriant de joie cette fois-ci, je reconnaitrais cette odeur si importante à mon cœur entre mille. Je ne savais pas pendant combien de temps nous étions resté comme ça, mais Chifuyu pris la parole : 

 << -je suis heureux d'apprendre que je vais être papa, et tu ne sais pas à quel point moi aussi je t'aime >> 

 J'étais si contente et soulagée de sa réaction, moi qui m'imaginais un tas de scénarios plus farfelu les uns que les autres.

<< -Ca te dis qu'on se marie?>>

Je manquais de m'étouffer à ce qu'il venait de dire. Je senti mes joues chauffer en comprenant réellement le sens de ses paroles balancé si naturellement. Si naturelle que je doutai un peu de si il avait compris au moins ce qu'il venait de dire où si juste il délirais.

Mais bon, après tout c'est du Chifuyu tout craché. Je doute fort qu'il ait au moins réfléchi un peu à ce qu'il pouvait me balancer à la figure. Surtout pour ce style de choses sans une once de délicatesse.

Je ne pris même pas le temps de réfléchir à la question qu'il m'a posé. Car, pour moi, la réponse était déjà claire dans mon esprit. Ma tête toujours niché dans le coup du noiraud, je lui fis un signe positif de la tête. 

Je l'imaginais avec un grand sourire idiot sur le visage. Et je n'avais pas tord car c'est bien se magnifique sourire qu'il a scotché à son visage quand je lui jeta un coup d'œil. Je pris son visage entre mes mains et je l'embrassais.

                                                                         🎔ℱ𝒾𝓃🎔