Lettres à un amour passé.

1ère lettre

Guillaume,

me voilà - encore, à t'écrire dans un coin de nuit, le coeur près de la lune, les yeux fermés, mais le regard tout contre toi.

Ô ainsi ma vie se passe, dans le paradoxe de l'amour, je suis un corps figé, un esprit en vadrouille, dans nos souvenirs j'erre et, ne cesse de me demander :

Que nous est-il arrivé ?

À croire que la distance occulte toutes les souffrances - car j'ai oublié ; les disputes, les reproches, la jalousie et les silences.

Mais bordel, pourquoi nous sommes-nous quittés si brusquement ?

De toi, non, de nous, je ne me souviens que des joies, de nos joues l'une contre l'autre, des caresses, des attentions, des promesses, des discussions, de tes yeux dans les miens le soir, de ta main dans la mienne en nous promenant, de tes confessions durant les mauvais jours, et les bons aussi ! Oui, et les bons aussi.

Mais voilà, lentement ton visage s'efface, il ne reste de tes traces qu'une rumeur,qu'une histoire à raconter sur le papier, quelques photographies cloisonnées dans un téléphone qui se débloque si facilement.

De nous n'a survécu qu'une certitude, nous nous sommes aimés, aussi bêtement que possible oui, mais nous nous sommes aimés, et ça Guillaume, aucune rancoeur et aucun remords ne pourra nous l'enlever.

c'est si insensé de t'aimer, tu es tout mon désespoir, certains de mes cauchemars, mais aussi tout mon espoir et mes rêves - et c'est ainsi que je ne peux me résigner à notre fin, et pourtant c'est fini non ? Dis-le moi ! Achève-moi ! Libère-moi de nous.

...

Mon coeur, je ne parviens plus à saisir mes sentiments, je ne veux plus de toi, mais tu me manques tant !

Est-ce que, toi aussi, tu ne parviens pas à retrouver ce sentiment ?

Ô depuis toi je ne trouve que des amours qui nous ressemblent, et tu sais quoi ?

Ce n'est pas suffisant ...

Je t'en prie mon rien le plus tout, dis moi que ce n'est pas suffisant.

Reviens, non ne reviens pas, attends moi, c'est tout ce que je désire, savoir que, toi aussi lorsque la nuit vient, tu m'attends.

Je t'aime de haine. Je te hais d'amour.

À jamais notre toujours.