Je sens son air frais sur ma nuque au matin
Elle m'enveloppe de ses bras nébuleux
M'emporte loin avec elle jusqu'aux cieux
Habillée de sa longue robe de satin
Lorsque je tends mon bras, espérant la frôler
Elle s'évapore chaque fois sous mes doigts
Elle ne cesse de me faire frissonner
Se déhanchant lascivement autour de moi
Lors de nos entrevues ésotériques
Le souffle se partage nos respirations
Elle part déjà sans bruit, fantomatique
Redessinant jours après jours mon horizon
J'hume chaque jours sa vapeur délicate
Elle désire n'être que tous les deux
Nous nous tournons autour comme chien avec chat
Jusqu'au beau temps, et le renouveau de l'éclat
La brume et moi.