𝙽𝚒𝚐𝚑𝚝 𝟺 - 𝟷𝟷 𝙿𝙼
Je rentre discrètement dans le bureau. Dos à moi, Izana installe les caméras tandis que je pose ma main sur son épaule pour le saluer. Il soupire en sentant ma main avant de relever la tête vers moi.
– Tu m'as surpris, dit-il.
– Désolé Izana, commençais-je, qu'est-ce que tu bricoles ?
– J'essaie d'améliorer la qualité des caméras, me répondit-il en grognant, mais ça marche pas donc tant pis.Il hausse les épaules en se relevant alors que j'hoche la tête. Mon téléphone indique 23:00, on avait une heure pour rejoindre la pizzeria désaffectée. Mon collègue passe son bras autour de mes hanches avant de me diriger vers la sortie du bâtiment. Le rapprochement occasionné me permet de sentir une odeur étrange émanant de l'homme. Elle ressemble à de la vanille mélangée à autre chose que je n'arrive pas à identifier.
– On va manger où ? Questionnais-je l'homme calmement en me laissant entraîner par son bras autour de mes hanches.
– Au bureau comme ça nous ne risquons pas d'être en retard. Je t'emmène juste chez moi avant, j'ai cuisiné pour nous, m'avoua-t-il avant de reprendre, t'as pas peur en moto ? Finit-il par me demander.
– Non aucun problème, le rassurais-je.
Je le suis vers l'extérieur du bâtiment et nous nous dirigeons vers sa moto. Il me passe un casque avant d'enfiler le sien, il met aussi son blouson et s'excuse de ne pas en avoir un à me prêter. On monte tour à tour sur la moto, cette dernière semble assez vieille mais elle est parfaitement bien entretenue. Une fois installée, je passe timidement mes bras autour de ses hanches puis il démarre. Je regarde le paysage défiler jusqu'à ce qu'il s'arrête sur une grande place déserte. Il me fait signe de descendre et je m'exécute.– Je sais que c'est effrayant comme ça mais promis je ne vais pas te tuer ou te violer, ricana-t-il, fais moi confiance et suis moi, souria légérement l'homme aux cheveux blanc pour me rassurer.
Je rigole timidement face à sa réflexion avant de le suivre dans une maison aussi ancienne que sa moto mais nettement moins bien entretenu que cette dernière. Il ouvre la porte en me faisant rentrer, m'indiquant qu'on est chez lui. J'enlève mes chaussures par respect, bien que le sol soit rempli de poussière. Je me dirige vers un meuble où plusieurs photos sont posées dessus. On peut y voir plusieurs personnes, sur la première Izana était au premier plan avec une tenue rouge que toutes les personnes portaient sauf deux qui avaient la même tenue mais en noir. Sur la deuxième photo il n'y a plus que deux personnes, Izana et un homme avec une cicatrice sur le front aux cheveux noirs rasés. Celle qui est posée à côté contient les mêmes personnes mais plus jeunes en train de jouer dans la neige. Je regarde une par une les photos sur lesquelles on retrouve les mêmes personnes et surtout l'homme à la cicatrice. Mais quelques photos sont mieux conservées que d'autres, la première avec les hommes en rouge, la seconde celle avec l'homme à la cicatrice dans la neige et deux autres : Izana avec un homme aux cheveux noirs avec une cigarette en train de réparer une moto et la dernière était une photo où on voyait l'homme à la cigarette en train de tenir un enfant blond avec un grand sourire sur une moto avec une petite fille blonde aux cheveux bouclés à côté de la moto.
– Ça me rappelle pas mal de souvenirs dis donc, soupira-t-il en apparaissant derrière moi tout en tenant dans sa main droite la photo où il se tenait aux côtés de l'homme qui fumait une cigarette, ils étaient ma seule famille pourtant ils m'ont tous abandonné un par un. Que ce soit le Tenjiku, Kakucho, Shinichiro, Emma et même Manjiro, m'exposa l'homme aux iris améthystes.
– Désolée, murmurais-je sans réellement savoir pourquoi je m'excusais.
– Pourquoi tu t'excuses, ce n'est pas ta faute, trancha-t-il avant de reposer la photo à côté des autres photos.
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𝓖ardiens. (Izana x OC)
FanfictionClic, clac. Le bruit de l'aiguille qui parcours peu à peu le temps. Crac, crac. Le bruit des pas lourds sur le vieux plancher. Toc, toc. Le bruit d'un poing lourd s'abattant sourdement sur cette porte en fer. Clac, clac. Le bruit des os tombants...