Je l'accueille à la porte, je suis tellement contente de le voir entrer. Mais, cette senteur amère qui chatouille mes narines dicte qu'il sera dans unc sacrer humeur. Elle couvre un peu sa senteur sucrée bien a lui, Mais ce n'est pas grave, je l'aime tellement. Sa grande stature qui gratte le ciel m'ignore lorsqu'il passe à mes côtés pour se rendre au frigidaire. La où il ramasse une bouteille brune. Parfois je passe en arrière pour lécher le goulot, juste pour gouter sa salive.
Passés sont les jours où il m'embrassait. Je pouvais délecter sa salive plusieurs fois par jour et il riait de me voir si affectueuse. Le bon temps. Maintenant je dois lécher ses bouteilles brunes ou sentir ses chaussures pour gouter un peu à sa saleté. Il m'enferme, ici, dans son taudis, mais je m'en criss, je me prélasse dans son royaume.
Au fait, ça fait plusieurs jours que je ne l'ai pas vu. Je pense. Les rideaux sont fermés, je ne peux pas voir le soleil se coucher ou se lever. Peu importe, il est ici maintenant. Je le suis jusqu'au salon, espérant qu'il me donne une petite dose d'attention. Il s'assoit sur sa vieille chaise berceuse rongée par ses doigts. Puis il gronde.
Ah je n'aime pas ce grondement, ça annonce de mauvaises nouvelles. En plus, avec cette senteur amère de bouteille brune qui empeste son haleine, je sais qu'il est de mauvaise humeur. Je me réfugie dans un coin, méfiante, mais tout de même séduite par sa grandeur. Il se lève et torture mon âme de son regard noir haineux. Mais derrière ces billes noires, je sais qu'il se trouve un tsunami d'amour.
Dans mon coin, j'attends, j'ai honte, honte d'être sa victime imminente. Il est la perfection, c'est moi qui ai tout bousillé encore une fois. J'ai encore des ecchymoses de ses derniers coups, mais ce n'est pas grave, mes blessures finissent toujours par guérir. Si j'étais aussi parfaite que lui aussi! Tout est de ma faute.
Comme prévu, il m'assène un coup du revers de la main sur ma mâchoire qui craque. Je percute sous sa force et me relève aussitôt pour me faire pardonner. Cette fois c'est un coup de pied dans les côtes qui m'accueille. Je saute sous la force du coup et un petit cri bestial sort de mes poumons. Le souffle coupé, je retourne dans mon coin. Sans avoir le temps de voir son talon qui s'approche à nouveau, il m'assène d'un autre coup, à la gorge cette fois. ll m'écrase contre le mur de tout son poids. Je n'essaie même pas de l'arrêter, peu importe les raisons de sa furie, c'est bien mérité. Je peine à respirer lorsqu'il retire son pied. Puis il écrase mes voies respiratoires à nouveau, comme s'il jouait un jeu.
Oui, c'est ça, c'est un jeu.
Cette pensée me donne un peu d'espoir. Au fait je le sais, sa folie va bientôt cesser et je pourrai à nouveau retourner me laire cajoler. Il me crache au visage et je lèche le doux nectar. Il retourne vers sa chaise. Rejouie, et sans trop savoir pourquoi, je me mets à le suivre. Sans doute pour reprendre le jeu. Puis, il se tourne à nouveau vers moi et m'assène de violents coups successifs dans les côtes. Je ne sais trop combien, de toute façon je ne sais pas compter. Ce que je sais, c'est que mes côtes craquent, et que ma respiration ardue me torture à chaque inspiration. C'est à ce moment que je suis tombée en amour pour la énième fois. Il se couche sur moi, maitrise ma tête puis enfonce ses pouces dans mes yeux. Ça ne prend pas de temps pour que ma vision floue disparaisse. J'entends deux plop successifs au moment où une douleur atroce m'accable au point de le mordre. Mes dents déchirent sa peau, Oh ! Pardonne-moi mon maitre. Je ne voulais pas, c'est juste que la douleur, elle est trop accablante... j'ai paniqué. Je ne vois plus rien et j'ai claqué mes dents par réflexe. Il me bouscule en se levant.- Tu m'as mordu sale pute !
Oh, il m'a parlé, il m'a adressé la parole. Je suis tellement comblée, au fond, il me remarque, c'est tout ce qui compte. Il s'en va. Je me tords un peu dans mon coin, me secoue les fesses et me remets à sa poursuite. Je suis aveugle, mais c'est facile, je poursuis sa senteur. Je me fie à l'écho de ses pas.
Il monte les marches. Ça ne peut pas se terminer de la sorte. Il n'a même pas dit mon nom. Je veux qu'il m'appelle, qu'il me veuille une autre fois, qu'il dise mon nom, juste une dernière fois. Il descend et, accablée par l'amour, je l'accueille encore une fois.
- T'es juste une ostie de chienne.
Il me parle à nouveau. Allez, dis-moi mon nom, juste une dernière fois. Je ťen supplie. Je serai une bonne fille pour toujours. Mon nom, mon nom, mon nom, mon nom... Il s'approche, toujours avec les mêmes billes noires et enfonce une longue lame dans mon abdomen. Je reconnais cette lame, c'est Son couteau de chasse. On va à la chasse ? Avant que je puisse m'exciter davantage, je lâche un râlement. Tourmentée entre la douleur et l'affection, je cherche son attention, et il me la donne. Quoi de mieux ? Ah oui, mon nom, ça fait tellement longtemps. Je suis soumise, tu es mon homme, mon Dieu, mon maitre. Je ferai tout pour toi Puis le couteau s'enfonce plus creux. Mes forces faiblissent. J'ai tout de même ces papillons qui virevoltent autour de mon cœur. Je veux juste qu'il dise mon nom une dernière fois.
- Ça t'apprendra à pisser sur ma chaise ! Crève Princesse !
MON NOM ! Il a dit mon nom. Je suis au septième ciel. Il n'y a pas de mort aussi belle. Puis, il donne un coup vers le haut, éventre toutes mes entrailles qui se mettent à se vider sur le plancher.
Mon nom est Princesse et je remue la queue en guise d'excitation une dernière fois.
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Princesse
HorrorCette histoire n'est pas de moi, je ne sais plus de qui elle est je chercherai et je ferais un updatr ici