Il faisait encore nuit noire quand mon frère m'a tiré du sommeil avec force.
Il me prit par les épaules et me souleva brutalement.
- Prends tes affaires , deux t-shirts , 1 jean , brosse à dent. Dépêche toi , dit il en quittant la pièce en trombe.
Son ton était glacial , déstabilisant. J'étais encore à moitié endormis mais je sentais que la situation était vraiment grave.
Je me dépêchai donc de saisir mes habits. Je les fourrai dans un sac et quittai ma chambre. Ma mère s'activait avec mon père pour préparer des sacs. Bon sang... Que ce se passait t-il enfin ?
- IVA ! On y va ! Cria mon père.
Je n'eu même pas le temps de dire un mot ils étaient déjà partis.
- Ils vont arriver d'une minute a l'autre ! Répétait ma mère en portant un sac qui faisait deux fois son poids.
Dehors il faisait un froid intense , glacial. J'étais gelée et à moitié endormis.
Un gros 4x4 nous attendait dehors. Mes parents posèrent tout dans le coffre regardant derrière si personne ne nous avait suivis pendant la fuite.
Allaient- ils enfin m'expliquer ce qu'il se passait ?
Je savais bien que en ce moment le pays était un peu agité dût au changement de président ou plutôt de dictateur comme disait mes parents mais je ne comprenais pas ce départ soudain. Mais ma curiosité l'emporta et je demandai :
- qu'est ce qui se passe ? Je dis cela en tremblant.
Mon père me foudroya du regard. Mais ma mère me sourit d'un regard protecteur.
- Iva , chérie... Nous n'avons plus notre place ici !
- mais c'est impossible ... Ou allons nous ?
Mes parents se regardèrent ne sachant sûrement pas quoi me répondre.
- TAIT TOI IVA ! Hurla mon père , TU N'AS PAS A SAVOIR ! CONTENTE TOI DE NOUS FAIRE CONFIANCE POUR UNE FOIS.
Soudain mon sang se figea sur place. Je me levai pour montrer a mon père que je lui tenais tête. Mon frère , Heffrey me fixait. Il avait sans doute peur de ce qui allait suivre.
- NON ! Dites moi , je peux savoir , je sais qu'Heffrey est au courant lui... Dis-je furieuse
- tu vas arrêter de jouer les gamines avec ce que ton frère sait et ce que toi tu ne sais pas ? La situation ne nous permet pas de faire des enfantillages ! Trancha mon père en regardant ma mère tentant de voir si elle aussi était d'accord avec lui.
Mais ma mère Elena baissa les yeux et me sourit tendrement.
- je crois qu'Iva a le droit d'être au courant autant qu'Heffrey. Admit elle
Je criai victoire intérieurement.
Mon père grogna et se mît a regarder la route de toute évidence vexé.
