Recueil OS KakaSaku

Le fornicateur

Résumé : Sakura est épuisée et voudrait juste dormir tranquillement mais son voisin du dessus est en charmante compagnie et ils ne semblent pas décidé à se faire discret. Mais Sakura en a marre de se taire et décide d'aller dire le fond de sa pensée à cet odieux personnage.

Quelques mots vulgaires se sont incrustés dans ce chapitre !

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Sakura fut tirée des doux limbes du sommeil par un grand éclat de rire, dont le timbre hautement irritant, appartenait assurément à une femme peu distinguée. La jeune médic-nin se redressa en sursaut dans son lit, bouillant de rage. Là c'en était trop ! Il était hors de question qu'elle supporte cette situation plus longtemps. Ça faisait des semaines qu'elle subissait les ébats sexuels de son voisin du dessus et elle estimait avoir été plus que patiente avec lui mais là, c'en était trop. Son stoïcisme arrivait à son terme et elle était prête maintenant à se battre contre cet être de Neandertal qui ne pensait qu'à satisfaire ses besoins primaires de copulation presque chaque nuit !!

Mais comment pouvait-il passer autant d'heures à baiser ?! C'était un animal ! Il n'y avait pas d'autre explication... un animal. Est-ce qu'il faisait également ça quand il était encore son professeur ? Car oui... ce fornicateur fou n'était autre que le très respecté Kakashi Hatake. Le génie shinobi, célèbre ninja copieur aux quatre coins du globe, général de la troisième division lors de la quatrième grande guerre ninja et sixième Hokage, rien de moins. C'était cet individu-là qui passait presque chaque soir à baiser comme un lapin des heures durant une poufiasse plus courge et insipide que le soir précédent, la faisant gueuler comme s'il avait un record à battre.

Quand Sakura avait emménagé dans cet appartement deux mois plus tôt, elle ignorait totalement l'identité de son voisin du dessus. Et, même en le sachant, jamais elle n'aurait imaginé vivre un tel calvaire chaque nuit. Quel genre d'homme avait si peu d'estime de soi qu'il se vautrait dans la luxure sans aucune pudeur et avec une partenaire différente à chaque fois ? Elle n'en savait rien, mais ça l'irritait au plus haut point.

Il était si égoïste qu'il lui refusait le droit le plus essentiel qui soit : la tranquillité ! Pourtant, elle le méritait, plus que quiconque même. Elle, la gentille et sérieuse kunoichi, qui consacrait toute sa vie à son travail. Elle qui rendait service à tout le monde. Elle qui se tuait à la tâche à l'hôpital pour récolter des clopinettes. Pas le temps pour un petit-ami et trop crevée pour une vie sociale décente... tout ce qu'elle demandait, c'était d'avoir la paix et de pouvoir dormir !! C'était pas trop demandé, merde ! Demain, une journée des plus éreintantes l'attendait : réunion du service pendant 2h puis direction les urgences pour 5h d'affilées, avant de pouvoir espérer la moindre pause ! Il se trouvait que les urgences étaient en sous-effectif avec deux médic-nins en congés maternités, alors ils avaient fait appel à Sakura qui ne refusait jamais rien. Avec son expérience, les cas des urgences étaient d'une simplicité déconcertante, mais l'hôpital en profitait toujours pour lui confier deux ou trois internes à chaperonner. Il fallait bien transmettre tout ce fabuleux savoir ! Et qui de mieux que la gentille, compétente et très pédagogue Sakura ?

Alors ce soir, tout ce qu'elle voulait, c'était du calme et pouvoir dormir sereinement. Mais pour la cinquième nuit d'affilée, ce sale pervers ramenait une nouvelle pouf avec qui copuler et la kunoichi n'en pouvait plus.

Trop, c'en était trop ! Ne disait-on pas que la liberté des uns s'arrêtait là où commençait celle des autres ? Alors, merde ! Elle allait lui dire le fond de sa pensée à ce sale dépravé. Ce soir, il allait se la taper ailleurs ou bien il finirait la queue entre les jambes !

La furie rose sortit en trombe de son lit, enfila son épais peignoir et claqua la porte de son appartement. Elle monta les escaliers deux par deux, fulminant toutes les insultes qu'elle allait lui balancer au visage. Arrivée devant sa porte, une voix aigüe et crispante, typique d'une bimbo décérébrée, lui parvint à travers la mince paroi. Sakura serra les dents, expira bruyamment, puis frappa trois coups fermes sur le bois de la porte.