CHAPITRE 09

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11:30

La chaleur se fait de plus en plus étouffante dans la voiture, et je peine à respirer.

On a décidé de me placer sur la pire place lors d'un long voyage : la banquette arrière, au milieu de Josh et Mathéo, transpirant eux aussi à l'agonie.

Je devrais profiter de cette chaleur. Lorsque nous arriverons à destination - dans les montagnes - le changement de climat se fera surprenant et rapide.

Je m'évente frénétiquement le visage d'une main, essayant de m'apporter le maximum d'air. Pourtant, toutes les fenêtres de la voiture sont ouvertes en grand. Mais, évidemment, vu que je me trouve au milieu, je ne reçois aucune fraîcheur pouvant m'apporter un minimum d'oxygène. Je commence sérieusement à envisager de me mettre en caleçon.

Josh et Mathéo sont à mes côtés, et profitent de l'air extérieur, le nez en dehors de la voiture.

Je soupire et m'agite sur mon siège.

« - Ça ne va pas, Léo ? » me sourit Luc dans le rétroviseur, installé au volant.

Je secoue vivement la tête, et fait mine de mourir sur place.

Pour toute réponse, il éclate de rire et secoue la tête d'un air désespéré.
Owen, assis à ses côtés, me jette un coup d'œil furtif. Je détourne le regard et me concentre sur autre chose. Tout sauf sur lui.

« - On est bientôt arriver, bon sang ?! » s'exclame Enric derrière moi.

« - Calmez-vous ! Profitez du paysage ! » s'extasie mon cousin avec un clin d'œil.

Je pousse un rire ironique, bientôt imité par Enric.

« - Sérieux, mec. Ça fait trois heures qu'on roule ! » s'impatiente-t-il.

Luc hausse les sourcils et lève un index en l'air, tel un professeur expliquant une leçon.

« - Ça ne fait pas trois heures. Seulement deux ! » corrige-t-il, un sourire fier accroché aux lèvres.

Enric pousse un long soupir, lassé de cette discussion.

Je décide de me laisser peu à peu bercer par le balancement de la voiture, et ferme les yeux lentement. Me voilà parti pour un long sommeil, mêlé par la chaleur épuisante du soleil.

***

Je rêvais du Sud.

Assis sur la plage, les jambes étendues vers la mer, j'admirais le coucher de soleil et sa lumière si douce.

Ma copine arrivait dans ma direction, un grand sourire aux lèvres. Ses cheveux ondulés flottaient derrière elle, brillants et sublimes. Mélissa était resplendissante.

Elle s'est assise à côté de moi, et m'a murmuré quelque chose à l'oreille, de sa voix douce et envoûtante.

« - Je suis contente que tu sois revenu. »

J'ai souris, heureux d'être revenu aussi. Auprès d'elle, auprès du Sud. Chez moi.

Je l'ai embrassé longuement, très longuement, profitant au maximum de ce long baiser de retrouvailles.

Soudain, un orage éclata. Je relevais les yeux vers le ciel devenu noir. Mélissa fit de même, et fronça les sourcils, à présent inquiète.

Deux âmes s'aimant malgré elles (bxb)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant