Chapitre 1 :*Une Forêt Déserte*

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(Réécrit)


Aujourd'hui, comme au moins deux fois par semaine, je passe ma matinée dans le froid, à attendre silencieusement au côté d'Hanna perchée sur un rocher en pleine forêt. Cela fait presque quatre heures que nous sommes en embuscade dans l'attente de voir passer un quelconque gibier. Etant les meilleures chasseuses de notre petit groupe de rescapés nous sommes soties tôt ce matin avec nos armes pour réapprovisionner nos réserves de viande. Nous avons toujours préféré la chasse plutôt que la cueillette donc nous avons volontiers laissé nos amis se charger de celle-ci. Quand on se retrouve à moins d'une dizaine d'adolescents en étant complètement livrés à nous même la répartition des taches est essentielle, il ne s'agit plus d'un exposé au collège, l'organisation et la discipline nous sont devenues vitales.

Mais maintenant je commence à regretter d'avoir choisi de venir chasser, c'est bien la première fois que nous ne voyons pas le moindre animal en autant de temps. Pas même un lièvre ou un lapin ! C'est vraiment très étrange, en temps normal, à nous deux, on aurait déjà tuer de quoi nourrir tout le monde pendant une semaine. Je me tourne vers ma meilleure amie qui scrute les arbres de ses yeux azurs.

- Hanna ? je l'interpelle.

Elle se tourne vers moi.

- Ouais ?

- Ca sert à rien de s'obstiner ici on aura rien. On va tenter plus à l'ouest vers les vieux

bunkers de la première guerre mondiale, c'est la qu'on trouve le plus de sangliers, si

on arrive à en avoir un ou deux ça suffira.

- C'était ce que je pensais faire aussi, aller on bouge.

Je ramasse mon sac à dos et saute en bas du rocher, Hanna atterrit à mes cotés quelques secondes après. Elle passe devant moi l'arme à la main pour ouvrir la voie, au cas où. De mon côté je dois admettre que le silence inquiétant de la forêt me pèse, non seulement aucun animal ne se montre mais les oiseaux sont parfaitement silencieux. Seul le bruit de nos pas sur les feuilles mortes et les brindilles qui jonchent le sol trouble ce calme lugubre. Perdue dans mes pensées je ne remarque pas la branche qu'Hanna vient de relâcher après son passage et me la prend en pleine figure. Surprise je pousse un petit cri et tombe en arrière, aussitôt elle se retourne son semi-automatique pointé devant elle prête à tirer, je vois l'incompréhension et la perplexité se peindre sur les traits de son visage jusqu'à ce qu'elle baisse les yeux vers moi. Elle me dévisage un instant alors que je suis affalée dans la boue comme un scarabée sur le dos. Je vois ses yeux pétiller et ses lèvres s'étirer juste avant qu'elle explose de rire. Je me renfrogne en essayant de camoufler mon sourire.

- Ahahah hilarant, aller aide moi à me relever au lieu de faire fuir le peu d'animaux qu'il reste dans cette saleté de forêt.

Elle me tend la main que je saisi et me remet sur pieds, toujours hilare.

- Regarde ou tu vas cette fois je vais pas passer mon temps à te ramasser.

- Nianianiania. C'est ça moque toi, ma vengeance sera terrible...

Elle pouffe avant de se retourner et de reprendre son cheminement, je crois l'avoir entendue murmurer « bien sur » de manière très peu discrète, elle devrait trembler d'effroi devant ma menace, quoi que bien que je la dépasse un fil de fer d'1m70 n'est pas franchement impressionnant...

Je la suis en bougonnant mais reste attentive à ce qu'il se passe autour de moi pour tenter de sauver les lambeaux de ma dignité.

Nous arrivons enfin au niveau des structures de béton qui avait autrefois été prévues pour repousser les Allemands. Bien que le temps ai fait son effet elles sont encore en excellent état, c'est assez impressionnant. Nous montons sur le bunker le moins endommagé et nous installons pour scruter les alentours avec vigilance. Après une heure toujours pas le moindre signe d'une quelconque vie animale. OK là c'est clairement pas normal. Je réfléchie, à ce qui pourrait causer la disparition de toute présence animale, surtout que ça à l'air de concerner l'ensemble de la forêt. Et la raison qui ce fraye un chemin dans les mécanismes de ma réflexion ne plait guère. Trois possibilités m'apparaissent ; soit toutes les bêtes de la forêt sont à une grosse soirée où on a pas été invitées, soit ils se planquent pour nous éviter, ce qui est peu probable, soit, ce à quoi mon raisonnement me mène et qui ne me plait pas du tout, des migrateurs rodent dans la forêt. Il ne manquerait plus qu'ils forment un Nid et s'installent ici.

Ah oui mince c'est vrai vous ne devez pas tout comprendre, petites explications. On appellent les personnes rendues folles par le virus des infectés, ils vivent en groupes comme des animaux et sont étrangement assez organisés, ils se déplacent régulièrement afin de suivre les mouvements des animaux dont ils se nourrissent, ils errent en petits groupe d'environ une dizaine d'individus que l'on appelle des migrateurs afin de trouver un endroit propice où s'installer. Une fois qu'ils ont choisit un lieu ils s'y installent et sont rejoint par d'autre migrateurs, une fois qu'ils sont nombreux et sédentarisés on appelle ça un nid.

Je me tourne vers Hanna pour lui faire par de ma réflexion lorsqu'au loin ont remarque une envolée de corneilles assez conséquente. Il ne faut pas rester ici...Hanna a dû en arriver à la même conclusion car nous nous tournons simultanément l'une vers l'autre. J'accroche mes yeux aux siens.

- Faut qu'on se tire, je sens venir que des migrateurs se promènent ici et là c'est la merde.

On reviendra avec des armes et les autres pour se débarrasser de ces parasites.

- Ouais aller on bouge avant qu'ils nous tombent dessus à l'improviste.

On ramasse nos affaires et nous dirigeons rapidement vers l'abri, l'arme à la main et sur nos gardes.

Salut mes pangolins vous m'avez manqué !

Je m'excuse encore une fois pour mon interminable et impardonnable absence, on ne peut même plus appeler ça un retard... Je ne trouvais ni la motivation ni l'inspiration pour écrire. Puis avec la nouvelle année sont arrivées les bonnes résolutions et je me suis boostée pour m'y remettre, et là catastrophe, je ne me reconnais plus dans ce que j'ai écrit, je n'aime plus du tout mes chapitres précédents, je trouve tous les défauts du monde à mon histoire. Je n'étais pas assez organisée et mon travail trop peu planifié, je n'avais aucunes bases ou ressources solide derrière tout ça, j'ai uniquement écrit au fil de ma plume et ça ne pouvait pas durer bien longtemps.

Alors j'ai décidé de tout rependre de zéro, et cette fois ci sérieusement et avec de bonnes bases.

J'espère que vous ne m'en voudrez pas trop.

Voici le premier chapitre de cette longue aventure, qui ne fait que commencer...

Hell's survivorsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant