Tu regardes autour de toi, tu les vois tous s'amuser, se distraire alors toi aussi tu veux participer aux festivités de fin d'année.
Tu ne vas pas te retenir aller jusqu'à l'excès.
Tout le monde est là présent autour de toi.
La pièce commence à se réchauffer doucement, délicatement cela t'enveloppes, sentiment de bien-être.
Mais eux, ils ne voient pas que tu es enfermé dans cette cage de verre qui t'empêches d'être hurler, crier, d'ouvrir ton cœur, ton âme.
Tu te débats à l'intérieur de cette boîte.
Vision terrible du passé qui resurgit à tout moment, tout t'atteint, chaque mot chaque parole , vise en pleins cœurs.
Tout se chamboule dans ta boîte crânienne, tu es lourd, tu n'avances pas.
Prêt à recevoir, t'en est pas sur, tu aimerais, difficulté de discuter avec toi, tu digères tous les mots que tu reçois en pleines poires.
Les interactions avec toi se compliquent, y'a personne se protège ou c'est cette boîte qui pour le moment t'aide ou te fais du mal.
Qui peut dire ce qui est bien pour toi, même toi tu ne le sais pas. Tu tâtonnes pas à pas vers cette lumière brillante au bout de cette longue ligne sinueuse.
La boîte te force à être excessif, explosif, jusqu'à être ridicule, regarde autour de toi plus personne ne rigole. Tu vas trop loin.
Échapper au réel vivre dans un monde parallèle le temps d'un soir, te rends différent des autres, personne ne comprend où tu vas, jusqu'où tu es prêt à aller, le temps suspendu d'un soir.
Douleurs imperceptibles pour les autres mais actes bien visibles.
Blessant souvent, parlant fort tout le temps. Il faut arriver à gérer ces moments d'excès
Autocritique indispensable pour ne pas sombrer dans les ténèbres et la noirceur de mon cœur au moment présent.
Dilemme de conscience, difficulté à se discipliner, se structurer mentalement pour essayer de vaincre tout ce bordel cérébral.
Qu'attentent ils de moi ??
Je n'ai pas changé , il me semble, peut être que si, moins ouvert, plus recentré sur moi, peut être, plus dure c'est certain, moins présent psychologiquement. C'est terrible. Cas de conscience.
Cette boîte qui est mon corps, cette enveloppe qui se referme sur moi, m'oppresse, me tort dans tous les sens. Pantin dont les fils invisibles pour les autres, sont fort serrés, me déchirent la peau, à sang, à chaque mouvement. Situation anormale, cette boîte va se briser un jour mais pour le moment j'y suis bien dedans, réconfort comme dans le ventre d'une mère.
Que va t'il en ressortir de toute cette expérience intérieur subie ou voulue.
Âme sensible, tenez vous loin de cette boîte car si elle vous attrape, elle ne vous relâche pas aussi facilement que vous le vouliez.
Âme sensible, aucune illusion pas de tour de magie, l'esprit est capable de créer un monde dont vous êtes le seul réalisateur de votre vie.
Réalité vécu ou imaginé.
Qui peux le dire, examen de conscience nécessaire ou obligatoire. Ça tourne en rond en haut de la boîte, tu prends tes doses médicamenteuses pour te protéger un peu mais difficile d'y trouver un effet.
Comportement, humeur changeante, enivrement espéré a des moments.
Fardeau de maux qui pèsent sur ton dos de moins en moins solide. Chaque pas qui te fais avancer pour essayer d'effacer les douleurs du passé, vont, tu l'espères t'amèner vers un bien être intérieur, calmer ce qui te ronge.
Tout serait si simple si comme le vent qui balaye les feuilles mortes de l'automne, tous ces maux pouvaient partir loin de cette boîte.
J'arrive au bout de l'encre de mon stylo, ce déversoir qui griffonne ce papier.
Quel est l'interêt, est-ce que cela me fait du bien.
J'arrive pas à le décrire. Écrire pour qui.
En toute franchise tout ça est bien réel, j'ai bien perdu mon petit frère. Je souffre. Je suffoque.
Mettre des mots sur mes maux me libèrent.
11h20, dimanche 2 janvier 2022, ciel gris, vent légèrement frais. Moi sur un coin de table, maison calme, esprit qui défile sur ses lignes.
Je sens que je vais être sombre, lunaire pour certain. Incompris mais vas y fonce.
Écrit tout ce qui passe dans ta boîte.
Aucun jugement on peut mentir, s'inventer une autre vie sur ce papier.
Bref, j'arrive au bout de cette autocritique.
Fin pour moi.