The Last One

Chapitre 1 : Condoléances

Je ne sais pas comment, mais je commençais à comprendre ce qui s'était passé. Mais pourquoi ? Pourquoi ma maison ? Ce n'est pas habituel, ma mère m'a toujours dit que les vampires attaquaient dans la rue, non pas dans une maison, il fallait y être invité. J'avais toujours trouvé cela bizarre qu'elle connaisse autant de choses sur eux. J'avais besoin d'explication.

La tête posée contre la fenêtre, je réfléchissais à ce qui avait pu se passer, qui avait pu faire cela ?

"Ne t'en fais pas, ils vont s'en sortir Ava, tes parents sont des durs à cuire." Me dit le père de Jared, il essayait de me réconforter, mais rien ni personne ne pouvait y arriver.

Aussitôt la voiture arrêtée, aussitôt, je sortis de celle-ci, j'avais besoin de voir mes parents, de comprendre. Je vis le médecin se diriger vers nous, sa tête ne me plaisait pas du tout, il avait l'air d'avoir une mauvaise nouvelle à nous partager. Je n'aimais vraiment pas ça.

Mon cœur se mit à battre très fort et je sentis ma gorge se nouer quand j'entendis le médecin nous dire : "Nous avons fait tout ce que nous avions pu, mais Monsieur Brown nous a quitté, toutes mes condoléances."

Un bruit sourd retenti dans mes oreilles, je ne pouvais pas y croire, comment et pourquoi ? Pourquoi personne ne m'explique ce qui s'est passé dans cette foutue maison ! Mon corps entier tremblait, je ne pouvais retenir mes larmes, elles coulaient encore et encore. Je voyais tout le monde s'approcher de moi, pour je pense me consoler, mais j'étais inconsolable. Mais ma mère, qu'en était-il d'elle ?

"Ma mère ?" Dis-je d'une voix basse, il était presque impossible de m'entendre, j'avais tellement pleuré que ma voix s'entendait à peine.

"Elle est actuellement en salle de réveil, mais nous n'avons pas beaucoup d'espoir, nous ne savons combien de temps, elle tiendra. Vous pouvez aller la voir. Encore une fois toutes mes condoléances." Dit le médecin. Cela faisait 10 minutes que j'avais appris la mort de mon père et je n'en pouvais déjà plus d'entendre les gens me présenter leurs condoléances.

Je me dirigeais vers la salle de réveil, les couloirs me paraissaient si longs, si sombres, la salle me semblait si loin. J'avais autour de moi mes deux amis, me tenant les mains, c'est justement à ce moment précis que j'avais le plus besoin d'eux.

En entrant dans la salle, je vis le visage de ma mère couvert de blessures, je n'arrivais même plus à voir les traits de son visage. Je m'approchais d'elle, les jambes tremblantes, je la voyais tendre sa main vers moi pour me faire signe de m'approcher d'elle.

"M-maman... ? Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas ? Comment te sens-tu ?" Je n'eus pas le temps de poser mes questions qu'elle me coupa, je pense que c'était trop d'informations pour elle.

"T-tu dois fuir, Ava, c'est important, tu dois t'en aller et ne plus revenir ici. Tu es en danger." dit ma mère, je ne comprends pas, elle a l'air paniqué, elle me faisait presque peur.

"Maman, s'il te plaît, ne dis pas ça. Partout où j'irais je serais en danger, il est partout." soufflais-je.

"Tu ne comprends pas, t-tu te souviens de tout ce que je t'ai raconté sur le Mal ?" Dit-elle, je la voyais souffrir à chaque parole qu'elle prononçait. Je ne comprends pas, elle devrait me dire qu'elle m'aime, que je ne dois pas avoir peur, me dire de belles choses, mais au lieu de cela, elle me parle une nouvelle fois de ce Mal.

"Oui, mais parlons d'autres choses s'il te plaît."

"Tout cela est vrai ma fille, tu es en danger, tu es bien trop précieuse. Je t'en supplie ne reste pas ici. Écoute-moi attentivement, lorsque tu avais 2 mois, un homme âgé est venu me voir et m'a expliqué certaines choses sur t-". D'un coup, elle ne parlait plus, je la sentais partir, ma mère était en train de partir et je n'ai même pas eu le temps de lui dire que je l'aimais. Le bruit strident de son moniteur résonnait dans ma tête. Tout devenait flou, je n'entendais plus rien. Je sentis des bras me pousser vers l'arrière, des médecins, infirmiers entraient pour se mettre autour de son lit. Je me retrouvais spectatrice de la mort de ma mère. Je ne pouvais plus bouger, j'entendais Anna et Jared me supplier de sortir. Mon corps me lâcha, son poids devenait trop lourd pour mes jambes affaiblies. En une seconde, je ne voyais plus rien.

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Samedi 07 Octobre - 10 h

Les paupières lourdes, j'ouvrais mes yeux et me retrouvais face à des visages familiers, mais tout était encore flou. Ma vue s'éclaircissait doucement et je vis les visages de mes amis me regardant avec inquiétude.

D'un ton hésitant et lent, Anna me demanda : "Ava ? C-comment, tu te sens ?"

Je ne savais pas quoi lui répondre, je n'avais même pas encore compris ma situation actuelle. Suis-je donc orpheline ? Mes parents ne sont plus là, je n'ai donc plus de famille ? Comment me sentir face à cela, je ne m'y suis jamais préparée.

"Sache que nous serons toujours là pour toi. Ne t'inquiète pas tu n'es pas seule Ava." Me rassura Jared.

Je repris peu à peu mes esprits, je devais rester forte pour eux. J'essayais de me redresser sur mon lit d'hôpital. Je sentais mon estomac se nouer, cette sensation n'allait sûrement pas quitter mon corps de sitôt.

"Ma mère m'a dit des choses assez étranges, elle m'a supplié de partir d'ici. Est-ce que vous avez appris certaines choses sur cet événement ?" Demandai-je d'une une voix tremblante.

"Écoute, la police ne pense pas que ce soient des humains qui aient fait ça. Ta mère avait peut-être raison Ava, tu devrais y réfléchir." Me dit Anna d'une voix tremblante et douce. Elle avait pour habitude d'utiliser une voix très douce quand elle parlait, tout l'inverse de moi. Je l'admirais beaucoup pour cela.

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Dans la voiture du père de Jared, je pensais à comment j'allais devoir payer l'enterrement de mes parents, je n'avais pas de revenue. J'avais 16 ans et je devais penser à tout cela . . . Je me massais les tempes avec le visage crispé, toutes ces choses étaient beaucoup trop compliquées à gérer.

"Merci beaucoup, pour tout ce que vous avez fait pour moi hier, mais je vais rester seule pour ranger la maison et pour reprendre mes esprits." Dis-je d'un ton déterminé. J'avais besoin de me retrouver moi-même et de faire le point sur ce qui venait de se passer. Les parents de Jared insistèrent un moment, mais ils finirent par comprendre.

Je me retrouvais seule, devant cette grande maison vide et en désordre. Soudain, un sentiment de rage envahit tout mon corps, je me sentais révolté. J'avais besoin de taper dans tout ce qui traînait. Après 5 minutes de déchaînement, je m'asseyais sur les marches de l'entrée de la maison. Je pris ma tête entre mes mains et sans que je puisse les retenir, je sentais des larmes coulaient sur mes joues. La soirée d'hier avait été épuisante, il était maintenant 17 h 06, j'avais passé toute ma journée à l'hôpital à remplir des papiers, à pleurer en pensant à mes parents. Ce n'était vraiment pas une bonne journée. Ni même une bonne semaine, je dirais.

J'entendis des bruits de pas s'approcher de moi, ils semblaient si loin, mais si près à la fois, quelqu'un s'approchait lentement de moi, mais je n'avais pas la force de relever ma tête. J'aurais voulu que ce soit un de ces monstres qui vienne me tuer à mon tour.

"Bonsoir Mademoiselle Brown, je crois que nous devons parler." La voix douce de cet homme raisonnait dans ma tête, il s'approchait doucement vers moi, comme pour me rassurer. Je levais ma tête doucement, pour me retrouver face à un vieil homme avec un air fatigué, comme s'il venait de faire une longue route. Une odeur de thé émanait de lui, son accent me faisait comprendre qu'il était anglais.

"Je ne comprends pas, de quoi voulez vous que l'on parle. Est-ce qu'on se connaît ? Vous êtes un ami de la famille ?" Je le submergeais de question, je vis à sa tête qu'il ne savait pas à quelle question répondre. Il retira ses lunettes de vue et me paraissait assez hésitant, il touchait ses lunettes comme pour se rassurer lui-même.

"Écoute, je suis de ton côté. J'avais rencontré ta mère il y a 16 ans, elle a dû te parler de moi. Tu es notre dernier espoir. Nous avons tant perdu. . . Tu es la dernière à avoir été choisie."

Tu es la dernière à avoir été choisie.

Ces mots raisonnaient dans ma tête, mais que voulait-il dire ?