Incontrôlée | OT7

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"Aujourd'hui, il y a eu une nouvelle attaque criminelle contre une école. L'utilisateur de magie a forcé un sort sur les enfants pour les faire tenter un suicide en groupe. Les enseignants ont pu l'arrêter et appeler la police avant que les choses n'aillent trop loin et il n'y avait heureusement pas victimes. L'agresseur a été emmené et sera traité comme l'exige la loi. Il ne sera plus autorisé à utiliser sa magie-"

J'éteins la télé et soupire. Ce sont les gens qui rendent le port de ce collier si dangereux, me dis-je en portant une main à mon cou, là où l'article en cuir repose contre ma peau.

Je suis dangereuse, oui, mais je ne suis pas une criminelle qui aime essayer de tuer des enfants. Ou n'importe qui d'ailleurs.

Secouant la tête car je sais qu'il ne sert plus à rien d'y penser, j'attrape mon sac, mon téléphone et mes clés et je me dirige vers l'extérieur pour me rendre au travail pour, espérons-le, le dernier jour depuis longtemps.

Dès que j'atteins le trottoir, je remarque les yeux qui tombent sur mon cou, sur mon col, des yeux qui montrent du dégoût, de la peur.

Qu'est-ce que je leur ferais si je ne l'avais pas ? Quel genre de magie bloque-t-il ? Comment pourrais-je essayer de leur faire du mal si je le pouvais ? Aurais-je plaisir à voir la douleur sur leur visage ? Ce sont toutes des questions que je vois clignoter dans leurs yeux.

La plupart d'entre eux marchent simplement de l'autre côté de la rue, espérant mettre un maximum de distance entre nous tandis que d'autres n'hésitent pas à me bousculer, sachant pertinemment que je ne peux rien faire face à leur agressivité.

Je ne peux pas les blâmer. Ce monde est foutu.

Chaque jour, il y a quelqu'un qui essaie de faire du mal à des innocents et quand ils sont arrêtés, ils se retrouvent avec le même collier que le mien, celui qui les rend incapables d'utiliser leur magie tant qu'ils le portent.

Selon les circonstances, le seul moment où cela peut être autorisé sur notre peau est lorsque nous sommes à la maison, mais pour certaines personnes ? C'est jusqu'au jour de leur mort.

Évidemment, les gens s'attendraient à la même histoire de ma part, une lueur écœurante dans les yeux qui veut croire que je mérite vraiment ce collier, qu'il peut justifier la façon dont ils me traitent.

Si seulement ils savaient que ma trame de fond est bien pire que tout ce à quoi ils pourraient penser.

Mon téléphone sonne et je regarde l'écran pour voir un message de Bo-young me demandant si je pouvais lui apporter un café avant de venir travailler, quelque chose à propos de son oubli sur la route et maintenant qu'elle le regrette désespérément.

Je soupire et réponds par l'affirmative avant de changer de trajectoire pour me diriger vers le café habituel où nous allons, un petit bijou avec de merveilleux propriétaires.

J'essaie de calmer mon cœur à cause de qui je suis sur le point de voir, c'est une crise de colère, mais je sais déjà que c'est un combat inutile. Ils ne savent même pas qui je suis pour eux, je suis la seule à avoir du mal à vivre ces rencontres.

Je ne sais pas si c'est une bénédiction ou simplement une torture.

Plus je m'approche du bâtiment, plus mon col me démange, lourd et chaud sur ma peau, mon cerveau me suppliant de m'en débarrasser, de le jeter au sol et de ne plus jamais le ramasser car je ressens leur magie inconsciemment envelopper autour de moi comme une douce invitation, un retour à la maison dont ils ne sont même pas conscients parce que ma propre magie n'y répond pas.

Ça me brise le cœur, mais c'est mieux ainsi, ils ne pourraient pas me gérer, gérer ce qui m'accompagne. Je ne voudrais pas ça pour eux.

J'entre dans le bâtiment intime et prends une respiration bien nécessaire pour résister au contact douloureux de leur magie contre ma peau, une à laquelle je veux tellement répondre, mais je ne peux pas, et je marche vers le comptoir où je vois Hoseok discuter joyeusement avec Jimin jusqu'à ce que ils se tournent tous les deux vers moi avec un sourire chaleureux quand ils me remarquent.