Chapitre 1 : Scène de crime

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Ce fut une matinée singulière à Issou, une commune pourtant paisible des Yvelines. Vers 7 heures, les habitants furent réveillés brusquement par des sirènes de police. Bientôt, ce fut une dizaine de voitures qui occupaient le quartier, tandis que des policiers allaient et venaient dans une maison, l'air grave. Dehors, le couple qui occupait la maison, en état de choc, étaient interrogés par deux policiers. La scène ne laissait pas les enquêteurs indifférents.

"J'ai déjà été sur des scènes comme ça, disait l'un des officiers, mais je m'y ferait jamais. Quel genre de type peut faire ça..."

Les voisins, déconcertés, allèrent demander au commissaire ce qu'il se passait.

"Viol et meurtre de mineure, dit sèchement le commissaire Deussucre. Circulez, maintenant."

Les conversations entre les policiers s'animaient, cherchant à savoir qui aurait pu commettre ce crime. Ils virent soudain une nouvelle voiture s'approcher, que le commissaire semblait attendre avec impatience. Arrivée devant la maison, la conductrice en sortit. C'était une femme de petite taille, un mètre trente environ, qui avait la cinquantaine ou la soixantaine. Elle vint serrer la main du commissaire.

"Enfin, dit ce dernier, on vous attendait, Joséphine.

- Merci de m'avoir appelé, Gilbert, répondit-elle. Allez, montrez-moi ça."

Gilbert guida Joséphine à l'étage de la maison, et entra dans la chambre où le crime a eu lieu. Sur le lit gisait une jeune fille inanimée, qui avait au plus dix ans, et dont les vêtements avaient été déchirés.

"Bon sang, c'est pas beau à voir, maugréa Joséphine. Cause de la mort ?

- Étranglement, dit le commissaire. Une équipe de scientifique est en route pour analyser les empreintes.

- Attendons, alors" répondit-elle pensivement.

Un quart d'heure plus tard, les scientifiques arrivèrent et relevèrent tout indice : empreintes, cheuveux, tout ce qui pouvait mener vers le coupable. Après des analyses qui prirent une bonne partie de la journée, les experts arrivèrent finalement à trouver un suspect.

"On s'attaque à un gros morceau, dit le chef de l'équipe scientifique, Jamy Gourmaud. L'homme à qui on aurait affaire, c'est Christian Quesada.

- Le type des Douze Coups de Midi ? s'étonna Joséphine.

- Il semblerait bien.

- Alors il faut vite trouver son adresse et le coffrer. Au boulot messieurs," ordonna-t-elle aux policiers.

Joséphine rentra dans sa voiture et s'alluma une cigarette. Elle n'en revenait pas qu'une telle figure publique pouvait être responsable de cet horrible crime, d'autant plus qu'elle aimait beaucoup les Douze Coups de Midi.

"Il va payer, cet enfoiré, pensa-t-elle. On va te venger, gamine."

Le commissaire Deussucre vint la tirer de ses pensées.

"C'est bon, ils ont l'adresse.

- Très bien, dit Joséphine. Allons lui rendre une petite visite."

Sur ces mots, Joséphine fit redémarrer sa voiture et alla à l'adresse trouvée par la police.

Joséphine, ange gardien :  La cavale de ChristianOù les histoires vivent. Découvrez maintenant