Un nouveau départ

Découverte

«Oh mon dieu Gaara. Ça fait combien de temps que tu es là?

-10 minutes.

-Et tu me regardais dormir!?

-Je devais te dire quelque chose mais je ne savais pas si je devais te réveiller.

-Okay... Qu'est-ce que tu voulais me dire?

-...

-Gaara?

-Il fait nuit.

-Oui, il est 21h.

-Un nouveau professeur pour notre team va arriver de Suna demain après-midi.

-Vraiment? Super!»

Ils restèrent en suite quelques secondes à se regarder sans savoir quoi dire ou quoi faire. Alors Sakura laissa la place à Chihana, elle saura quoi dire elle l'aime, bien qu'elle se ment à elle même en disant qu'elle ne l'aime pas.

«Donc Gaara... Commença Chihana, hésitante.

-Oui.

-Tu ne peux pas dormir, pourquoi ça?

-... À cause de ce que je suis.

-Comment ça?

-Shukaku.

-Le démon à une queue? Tu n'es pas Shukaku, si?

-Il est à l'intérieur de moi.

-D'accord. C'est pour ça que tu as de si grandes cernes?»

Il hocha la tête et partit. Chihana resta immobile un instant puis le suivi sur le toit. Il était assis et regardait le ciel.

«Qu'est-ce que tu fais?

-Je regarde les étoiles.

-C'est beau.

-Oui. J'aime bien.

-Oh une minute, j'arrive tout de suite.»

Effectivement la jeune fille arriva tout de suite après avec la peluche de Gaara dans les mains.

«J'avais oublié de te la rendre. Merci beaucoup, ça m'a touché. Tu m'as dit que tu l'avais depuis tes six ans.

-Non. Je l'avais à six ans. Mais je l'ai toujours eu.

-C'est mignon.

-Je n'ai pas voulu le tuer.

-Comment.

-Baki. Je ne voulais pas le tuer. Ni personne d'autre. Je n'ai jamais voulu tuer. Mais dès que je m'approche d'une personne. Que ce soit en bien ou en mal, dès que je vois quelqu'un... Il revient.

-Il..?

-Il me fait tuer les gens. Il me fait me voir tuer les gens. Il veut que je souffre. Il aime me voir faible.

-Gaara...

-Il aime voir les personnes que j'aime bien souffrir. Il n'a épargné que deux personnes jusqu'à présent. Pour la fin. Il les tuera en dernier, quand je serai le seul pour les pleurer, quand j'aurais tué tous les autres. Après, il me fera vivre. Il a tout le temps tué mais il me fera vivre. Il me fera vivre pour que je regarde ce que j'ai fait. Ce qu'il m'a fait faire. Pour que je meurs à petit feu. Et il me fera espérer, il me fera espérer, il me fera espérer, encore et encore pour que quand je pense que tous n'est pas perdu il me tue.

-Gaara. Est-ce que il est Shukaku?

-Non... il est elle. Elle est autour de moi, elle est si douce, elle me protège mais il est si méchant. Il me veut du mal.

-Gaara, respire! Essaye de te calmer.

-Il est là, il est de retour.»

Chihana attrapa les mains de Gaara, les serra contre les siennes mais il ne se calma pas. Elle l'étreignit mais rien à faire. Si elle ne voulait pas utiliser la force il n'y avait plus qu'une seule solution.

Sans penser à la suite elle colla ses lèvres contre les siennes et ferma les yeux. Comme premier baiser, ce n'était pas le meilleur. Elle était nerveuse, raide et crispée et l'embrassade était maladroite. De plus, elle n'avait pas eu le consentement de la personne d'en face et ça, c'était horrible. Pire que la mort d'un homme: c'était du viol et elle ne se le pardonnerai jamais. Elle avait enfoncé les limites de l'intimité de force. Elle volait à quelqu'un tant de choses. Elle était horrible.

Alors voilà pourquoi quand elle se retira des larmes coulaient sur son visage. Ce n'était pas des larmes de peur, de tristesse, de colère ou d'angoisse. C'était des larmes de culpabilité, des larmes honteuses, quittant les yeux d'une personne affreuse. Elle n'osait pas regarder l'homme en face d'elle, elle ne sait pas si elle pourrait un jour se regarder de nouveau dans le miroir sans cette scène qui viendrait à elle. Elle allait vivre avec le poids de cette horreur. Encore pire que ce qu'elle pourra faire plus tard dans le futur.

«Qu'est-ce que c'était?

-Désolée Gaara, je suis tellement désolée... je, vraiment, pardon, pardon, pardon.

-Qu'est-ce c'était?

-Je suis désolée... je sais que tout ce que je dirais n'y fera rien, que c'était horrible mais je veux au moins que tu saches que je suis désolée et que-

-Qu'est-ce que c'était?»

C'est à ce moment-là qu'elle compris sérieusement qu'il ne savait vraiment pas ce que c'était et qu'il demandait  sérieusement.

«Un baiser..? Tu ne sais pas ce que c'est? Tes parents ne se sont jamais embrassés- Oublie ce que je viens de dire. Tu n'as jamais vu deux personnes dans la rue s'embrasser? Ou lu des contes ou l'héroïne et l'héros se marrie?Des romans où les meilleur.e.s ami.e.s finissent ensemble?

-Non.

-Est-que quelqu'un t'a déjà pris dans les bras? Est-ce que quelqu'un t'a déjà posé un bijou sur la joue? T'a déjà consolé? T'a déjà complimenté? Est-ce que quelqu'un t'a déjà donné de l'affection?»

Il ne répondit pas. Il l'a regardait, ne comprenant sûrement pas de quoi elle parlait. Chihana voulait le prendre dans les bras mais après l'événement de tout à l'heure ça tiendrait à une agression sexuelle. Bien qu'elle doutait qu'il ne sache ce que c'était.

«Tu peux le refaire?

-Pardon?

-Tu peux le refaire? J'aime bien. Ça me rend... heureux?»

Il avait de ce dernier mot en hésitant, comme s'il n'était pas sûr de ce qu'il ressentait.

Chihana hocha la tête et se pencha vers lui. De nouveau, ses lèvres rencontrèrent les siennes. Elle lui intima de fermer les yeux.

Ce baiser était plus doux, voulu et plus agréable. Quand elle rouvrit les yeux ceux de Gaara était toujours fermés. Il semblait avoir un peu peur mais aussi reconnaissant et il semblait vouloir comprendre les choses et il y'avait de l'affection sur son visage.

«Gaara, je suis fière de toi.»