Chapitre 1

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Le soleil se couchait sur le royaume de Lorayna. De fines gouttes d'eau froides tombait et le ciel avait pris une teinte rosée. Alizé regardait la ville du haut de la tour. On entendait le bruit des calèches et des fouets, les cris surexcités des écoliers et de leurs mères indignées.

-Alizé ! Viens on attend plus que toi !

Alizé remonta ses lunettes sur son nez, elles étaient abimées, mais elle y était habituée. Elle se recoiffa vite fait, essayant de remettre en place ses mèches rousses rebelles qui se baladaient sur son visage et rejoignit ses sœurs Aline et Alice. Elles discutaient et riaient d'un rire léger et gai. Même si elles étaient des triplets, elles étaient différente à leur manière. Elles étaient rousses, avaient des taches de rousseurs ainsi que des yeux bleues profonds, enfin pas tout à fait. Elle avait les yeux vairons, un œil bleu océan, comme ses sœurs, et un autre de la couleur de feu. Mais Harry, celui qui les avaient élevé, lui a toujours dit de cacher son œil, elle portait donc depuis son enfance une lentille.

-Alizé, dépêche toi !

Elles descendirent et se retrouvèrent dans la rue. A cette heure, la ville était plus belle, plus gaie, plus joyeuse. Alice donna un coup de coude aux filles et chuchota :

-Eh regardez !

Elles échangèrent un regard et leurs lèvres formèrent un sourire malin. Elles avaient trouvé leur diner. Alizé s'approcha à pas de loup du stand, pendant que les autres souriant de toutes leur dents d'un sourire innocent.

-Bonsoir ! dirent-elles de leurs voix mielleuses.

Le marchant, un petit bonhomme chauve, à la barbe mal rasé , marmonna un "bonsoir ".Tandis que les filles le distrayaient , Alizé s'approcha doucement. Cet endroit était assez désert, elle pouvait donc voler son crainte qu'un passant la remarque, mais elle était quand même sur ses gardes. Elle remplit son panier de fruit en jetant de temps en temps un regard vers les filles. L'homme riait maintenant d'un rire gras, et arborait un sourire bête. Une fois le panier remplit, elle s'éloigna rapidement du stand. La jeune fille réfléchissait combien de repas elles pouvaient prendre avec ce qu'elle avait récolté. Perdue dans ses pensées, elle ne vit pas la silhouette devant elle. Elle rentra dans son dos et tomba.

-Excusez-moi, bredouilla-t-elle en cherchant à tâtons ses lunettes.

Une main gantée lui tendit ses lunettes. Elle leva les yeux et vit une silhouette tellement imposante qu'elle se demanda comment elle avait pu ne pas la voir. L'homme avait un long manteau noir qui lui arrivait aux chevilles, ses cheveux noires, avec des mèches grises étaient impeccablement tirés en arrières. Il arborait un visage froid et impassible.

-Alizé ! Ca va ?

Aline l'aida à se lever, et Alice ramassa le contenue qui était tombé par terre. L'homme les observait froidement, les lèvres serrés. Un cri retentit derrière elles :

-Aux voleurs ! criait le marchand, ces jeunes filles m'ont volés !

Le marchand était rouge et semblait prêt à exploser. Les passants s'étaient retournés vers nous. A Lorayna, on ne donnait pas cher de la peau des criminels, y compris des voleurs. Aline et Alice m'agrippaient chacune un bras. Il fallait qu'Alizé trouve quelque chose, une excuse, n'importe quoi !

-Elles sont avec moi, dit une voix grave et sèche derrière moi.

C'était l'homme. Il arborait toujours son visage impassible et professionnel.

Il s'approcha vers le commerçant, qui semblait avoir peur maintenait face a cette silhouette imposante. Il sortit d'une poche de son manteau une liasse de billets et la jeta à la figure du marchand.

-Et gardez le reste, fit-il de sa grosse voix.

Il leur jeta un regard perçant et s'en alla.

-Il fait froid dans le dos, souffla Aline.

-Et aussi un peu peur, ajouta Alice.

Alizé les empoigna par le bras.Elle fixait l'inconnu qui les avait aidés. Pourquoi les avoir aider ? Elle était peut-être encore jeune, mais elle avait vécu assez longtemps pour savoir se méfier des autres. La silhouette de l'homme se fendit dans la foule des gens. Les filles rentrèrent chez elles, en fin si on peut l'appeler ainsi. C'était une usine désaffectée. Cet usine se trouvait à l'écart du centre-ville, et près d'un ruisseau.Malgré quelques rats, et l'odeur qui y planait de temps en temps, elle était assez accueillante. Malgré les années qui s'étaient écoulées, cet endroit semblait vide sans la présence d'Harry. Chaque fois, elle se disait qu'il allait rentrer, les bras remplis d'objets volés sur le marché, avec son rire gaie et contagieux. Alizé était épuisée. Elle prit une pomme et croqua dedans.Elle s'alongea sur son vieux matelas et fixa le plafond humide.

-Alizé ? Tu viens manger avec nous ? Apres on va aller se promener près du ruisseau.

-Non c'est bon je suis fatiguée. Allez-y sans moi.

Alizé detacha ses longs cheveux roux qui lui arrivaient aux chevilles et se recroquevilla sur elle même. Ses cheveux étaient doux et lui rappelait Harry. Elle ferma les yeux. Harry lui manquait. Ses câlins lui manquait. Sa voix lui manquait. Son rire lui manquait. Tout lui manquait chez lui. Bercée par le bruit du vent, elle s'endormit.

Alizé se réveilla en sursaut. Un silence régnait. Mais quelque chose clochait. Autour d'elle, les deux matelas de ses sœurs étaient vides. Elle se leva.

-Alice ? Aline ?

Personne ne répondit.Elle devait surement être encore dans leur promenade près du ruisseau.Elle regarda par la fenêtre. Il devait être aux alentours de vingt-une heures. Une fraiche brise passa sur sa figure et elle ferma les yeux. Soudain, elle sentit derrière elle une présence imposante. Alizé n'eut le temps de se retourner qu'elle sentit une douleur aigu sur son crane, puis, ce fut le trou noir.

Voici le premier chapitre de ma première histoire ! N'hésitez pas à écrire dans les commentaires vos impressions, qu'elles soient négatives ou positives !

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