Celle que je suis

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Lorsque je suis venue au monde, mes grands yeux verts teintés de violet ont dégoûté mon aristocratique géniteur qui a exilé son unique fille qui avait quelque jour dans le "White Castle", un château magnifique par sa blancheur qui rappelle fidèlement la pureté des jeunes filles, mais d'un froid surprenant et d'une aura si lugubre qu'on le croirait hanté, je n'ai plus jamais revu cet homme du moins jusqu'à l'année dernière quand il a vu la beauté presque irréelle qui émanée de sa fille oubliée de 16 ans, pendant 16 ans, je n'ai jamais vu mon père, j'ignorais tout de lui jusqu'à son apparence ce qui signifie qu'il ne m'a jamais pris dans ses bras, qu'il ne m'a jamais dit ''je t'aime'' et encore moins lu une histoire pour que je m'endorme, je n'ai jamais connu ce genre de plaisir à la portée de tout le monde pour la simple et bonne raison que ma mère était morte en couche et que les domestiques chargées de mon éducation avait des affaires plus importantes à faire comme voler mes possessions et celles de mon père si on peut le considérer comme tels. Le jour où j'ai rencontré celui avec qui je partage la moitié de mon ADN, cet homme m'a alors nommé Serena, des années après ma venue au monde et introduire dans le monde de la nuit, le mien et le sien, celui de notre nature, les vampires afin de me trouver le meilleur parti possible, j'ai trouvé grâce aux yeux de nombreux vampires qui avaient des origines et des âges aussi variés que pouvait l'être leur apparence, mais malgré cela, malgré leur richesse incroyable, car leur vie éternelle leur avait permis de s'enrichir au-delà du possible et leur beauté vampirique qui faisait qu'on avait l'impression de voir une œuvre d'art en marbre à chaque fois qu'on regardait l'un d'entre eux, aucun n'a trouvé grâce aux miens, mes yeux n'avaient pas pétillaient d'amour, je n'avais pas eu de papillon dans le ventre et je ne mettais pas évanouis comme tous les imbéciles venus qui n'appartenaient pas au monde des vampires. Ils étaient bien trop hypocrites, bien trop sûr d'eux-mêmes, bien trop propre sur eux, un peu trop parfaits, tellement que cela en devenait louche, car beaucoup d'entre eux avaient sûrement une ou deux affaires de meurtre ou de viols cachées dans leur placard. Aujourd'hui je suis bien contente de n'avoir jamais répondu favorablement à aucune demande en mariage et même sous la contrainte, je ne l'aurais pas fait, puisque cela aurait peut-être signifié mon malheur et mon père aussi était comblé que je ne l'ai pas fait, car étant considérée par la population de la capitale de ce royaume comme "la rose aux millions de couleurs" qui est le plus haut titre qu'une jeune fille peu importe son âge puisse disposer. Ce titre était comme une carte de qualification ou un trophée, parce qu'il montrait que la personne qui l'avait était la représentation même de la beauté, de l'hospitalité, de l'élégance, de la grâce, mais aussi de l'intelligence et le maniement des armes, puisque même une lady devait savoir se défendre contre les pervers et autres brigands. Il était plus que probable que je fasse partie des 19 adolescentes sélectionnées pour avoir la chance de devenir la reine du royaume de Rahjaïne mais aussi l'épouse du prince Ludvig, le prince qui était vu par toutes les adolescentes comme l'homme et le mari parfait et qui pour je ne sais quelle raison surpassait son frère jumeau le charmant prince Raphaël qui dirigeait l'armée d'une main de fer, mais en restant tout de même compatissant.

J'étais partie de rien, d'une enfant abandonnée, oubliée par son géniteur, négligée par ses domestiques et rejetée, mais à la force d'un travail acharné pour m'instruire et m'éduquer moi-même afin de ne pas devenir aussi pourri que les personnes que j'observais depuis l'intérieur de ma prison, j'étais devenue une femme extrêmement belle et aimée par la population, sélectionnée pour devenir une des chanceuses prétendante ayant la possibilité de devenir l'être aimé par le beau, le magnifique prince Ludvig Rahjaïne. Je pouvais me considérer comme chanceuse à présent, car ma chance de découvrir l'amour était arrivée, mais pas que, vu que j'allais pouvoir me libérer des dernières chaînes qui me retenaient chez mon père.

Je sais que cela peut paraître très bizarre, mais malgré tout il me fallut près d'une semaine entière, c'est-à-dire du lundi jusqu'au dimanche pour préparer l'ensemble de mes affaires qui comptait le mobilier essentiel à mes yeux en plus de mes livres, de mes vêtements et de Barnabé, un lapin en peluche brun et blanc qui a été mon seul ami pendant le début de ma vie, avant de prendre la route vers le palais à la suite de l'arrivée de la lettre d'invitation au palais en tant que prétendante, car même si j'étais rejetée par le prince héritier, je serais tout de même promise soit à l'un des 3 princes, petits frères du prince héritier ayant respectivement 19 ans, 18 ans et 17 ans, soit à l'un des enfants des ministres du sénat, il me fallait donc faire mes valises avec ce qui m'était indispensables, mais aussi ce qui pouvait m'être utile dans ma nouvelle vie. À l'inverse de la plupart des demoiselles et peut-être jeunes hommes appelés à partir qui auraient pleuré chaque larme de leur corps dans des adieux pouvant déchirer les cieux, je suis partie la tête haute sans la moindre larme ou affection, tournant simplement le dos à un homme, un père qui a fait comme si je n'existais pas pendant 16 ans, mais face à la calèche qui devait m'emmener loin de mon aristocratique père, se trouvait un problème de taille bien différente que je me devais d'affronter et qui portait le nom insupportable de Lucien BLANCHARD.

Lucien était le premier vampire que j'aie rencontré et le premier qui m'a demandé en mariage, il devait avoir environ 59 ans, mais comme le diraient les vampires blagueurs, il était étonnamment bien conservé puisqu'il avait le même âge physique que moi, malheureusement il avait beau être un homme extrêmement séduisant, il n'était ni intéressant ni captivant et aucun sentiment ne germait dans mon corps et dans mon cœur, mais il s'accrochait à moi, croyant désespérément que je tomberais sous son charme, sauf que ce n'est pas de ses beaux yeux rouges que je pourrais tomber amoureuse, mais de sa personnalité si seulement il en avait une parce que la seule chose qui le distingue des autres individus de son espèce qui sont arrogants, aussi intelligents que des poissons rouges puisque la seule chose qui importe pour eux est la beauté, la culture, ils n'en ont pas, elle est pour ainsi dire au ras des pâquerettes. La seule chose qui le différencie d'eux est son incroyable capacité à s'accrocher à moi qui me donnait envie de vomir. Il avait accompli un exploit en soi, me donner la nausée dès que je le vois.

"- Serena, tu vas vraiment aller au palais pour épouser l'un des princes ou le fils d'un ministre alors que je t'aime et que je suis prêt à prendre soin de toi pour l'éternité. N'y va..." Commença Lucien sur un ton plein de confiance comme s'il était au-dessus du monde qui laissait clairement transparaître son arrogance, il allait jusqu'à me donner un ordre enfin jusqu'à ce que je lui coupe sèchement la parole en passant devant lui.

"- Personne ne vous a autorisé à me parler si familièrement, nous n'entretenons aucune relation et nous resterons des inconnus que se soit maintenant ou dans mille ans alors je vous conseille de ne pas me donner d'ordre comme si vous vous adressiez à votre femme. Et oui je vais me rendre au palais, ma vie ne fait que commencer et je ne compte pas la gâcher avec un crétin !"

Je mis ensuite un pied sur la marche face à moi et montais dans la calèche alors que Lucien, bouche-bée se retournait et me regardait suivre le chemin de ma destinée avant de crier au moment où la porte se refermait en s'accrochant à celle-ci désespérément comme ci sa vie en dépendait, car il savait que si je partais, il n'aurait plus aucune chance de me posséder, mais ce que cet imbécile n'avait pas comprit c'est qu'il n'avait jamais eut ne serait-ce qu'une seule chance de me posséder, je ne suis hors de sa portée et je compte bien le rester.

''- Je t'en pris Serena, choisi la bonne personne, je suis mille fois mieux qu'eux, tu es mon étoile.''

''- Je suis votre étoile ?'' Demandais-je sceptique en le regardant par la fenêtre, j'attendais de l'avoir enfoncé plus que prévu avant de faire démarrer la calèche.

''- Oui tu es la plus brillante des étoiles qui existent et existeront.'' Me confirma Lucien en souriant.

J'ouvris alors la porte en acajou de mon véhicule puis descendit avec élégance les marches alors que le vampire roux face à moi se croyait déjà vainqueur et s'approchait de ma personne en marchant plus vite qu'à son habitude pour m'embrasser, j'étais sur le point de le laisser faire, mais juste avant, je mis un doigt sur ses lèvres et lui fit mon plus beau sourire, un sourire angélique qui ferait croire à n'importe qui que je suis sous le charme de cette personne en lui murmurant sur un ton se voulant sadique et tranchant.

''- Alors telle une étoile, je resterais hors de votre portée, car je ne vous désire pas Lucien BLANCHARD''

Une seule main fut plus que suffisante pour le faire tomber à mes pieds, sidéré tandis que je retournais dans le moyen de transport qui allait m'éloigner de lui pour toujours peut-être, la porte se referma devant ses yeux et la voiture quitta le domaine familial, mais juste avant de franchir les grilles, un cris me parut.

"- JE M'ENGAGERAIS DANS L'ARMÉE IMPÉRIALE ET VAIS CONQUÉRIR TON CŒUR SERENA ALBATROZ, TU SERAS MIENNE !!" C'étaient les derniers mots et semblerait-il les plus ridicules de Lucien, car ils me firent rire aux éclats juste avant de me murmurer à moi-même avec un sourire satisfait.

''- Essais toujours Lucien, mais c'est peine perdue.''

The concubine of PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant